MARY POPPINS (Robert Stevenson)

REALISATEUR

Robert Stevenson

SCENARISTES

Bill Walsh et Don DaGradi, d’après l’oeuvre de Pamela L. Travers

DISTRIBUTION

Julie Andrews, Dick Van Dyke, David Tomlinson, Glynis Johns, Karen Dotrice, Matthew Garber…

INFOS

Long métrage américain
Genre : comédie musicale
Année de production : 1964

Chem-Cheminée chem-cheminée chem-chem chéro
Moi j’aime bien c’que j’fais car j’fais rien
Que c’que j’veux
Aussi chaque jour j’crayonne ainsi sur l’pavé
J’peux dire que je suis artiste
Pour m’faire remarquer

Mary Poppins fait partie de ces classiques de Disney que je n’ai jamais vu dans ma jeunesse…et que j’ai pourtant toujours eu l’impression de connaître vu le nombre d’extraits diffusés sur le petit écran. J’aurai pu le regarder en grandissant mais c’est quelque chose que j’ai toujours reporté, préférant alors des films musicaux aux univers bien différents comme The Rocky Horror Picture Show et La Petite Boutique des Horreurs. Comme le proverbe dit « mieux vaut tard que jamais », j’ai finalement sélectionné Mary Poppins sur Disney + cette semaine. Que vaut donc cette découverte tardive ?

J’avoue que j’ai trouvé le film un peu trop long (il dure presque deux heures vingt) alors que bizarrement la plupart des numéros musicaux ne manquent pas de rythme…un brin décousu dans sa structure aussi. Mais le charme est là et il m’a été impossible de résister à la personnalité de cette nounou aux pouvoirs magiques délicieusement incarnée par Julie Andrews (qui sera l’année suivante à l’affiche de La Mélodie du Bonheur). La scène qui la montre sortir les objets les plus improbables de son sac devant les yeux médusés des enfants Banks donne bien le ton de cette fantaisie aux couleurs chatoyantes.

Mary Poppins fut l’un des derniers longs métrages entièrement supervisés par Walt Disney, qui décéda deux ans après la sortie. C’était un projet de longue haleine, depuis la découverte des livres de P.L. Travers deux décennies plus tôt aux diverses rencontres avec la romancière qui ne furent pas de tout repos. Par contrat, P.L. Travers avait un droit de regard et elle avait de nombreuses exigences sur de nombreux points (dans le documentaire retraçant leur carrière, l’un des frères Sherman, compositeur et parolier, n’a pas mâché ses mots sur ce qu’il pensait de Travers).

Pour résumer, P.L. Travers est restée ferme sur certaines choses (le respect de l’époque de l’histoire, l’absence de romance entre Mary Poppins et Bert…) et Disney n’a pas sacrifié ce qu’il avait en tête, comme la présence d’une séquence mêlant animation et prises de vues réelles (dont l’écrivaine ne voulait pas). Voilà le genre de scènes que je connaissais par coeur longtemps avant de voir le film, une merveille technique, drôle et mouvementée, basée sur une belle idée qui ne manque pas de poésie (le passage à travers un tableau pour pénétrer littéralement dans un autre monde).

Walt Disney s’est entouré de ses collaborateurs réguliers pour mener la production à bien : les scénaristes Bill Walsh et Don DaGradi, le réalisateur Robert Stevenson et les plus grands animateurs maison comme Hamilton Luske, Milt Kahl, Franklin Thomas, Ollie Johnston ou encore Ward Kimball. Les choix de distribution sont judicieux : aux côtés de Julie Andrews, il y a l’excellent et facétieux Dick Van Dyke dans son double rôle, David Tomlinson et Glynis Johs en époux Banks, Karen Dotrice et Matthew Garber pour les enfants Banks et même Elsa Lanchester, immortelle fiancée de Frankenstein, dans un petit rôle (elle a beaucoup joué pour les studios Disney dans les années 60).

Plein de qualités donc, de l’émotion, de l’humour, de l’enchantement qui aident à faire passer mes quelques réserves mentionnées au début de ce billet. Et puis le tout dernier grand numéro musical avec les ramoneurs a tout de même une pêche d’enfer !

Supercalifragilisticexpialidocious.
C’est vrai que ce mot trop long est parfaitement atroce.
Mais faut le dire et vous serez à la page et plus précoce.
Supercalifragilisticexpialidocious.

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Le film Dans l’ombre de Mary de John Lee Hancock donne un aperçu de ce travail et des dissensions.

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Un bon film, d’ailleurs.

A titre personnel, j’ai longtemps apprécié Mary Poppins, l’ayant vu et aimé dans mon enfance. Mais c’est de vivre avec une fan de Disney, et notamment de Mary Poppins, qui m’a fait prendre conscience de mon attachement sincère pour ce film.
Que j’ose qualifier de chef d’oeuvre dans mon panthéon personnel.

L’adaptation en comic-book a été signée par un habitué de l’exercice, Dan Spiegle.

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Il y a eu aussi une version dans les Treasury of Classic Tales par John Ushler :

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Paul Wenzel :

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Incroyable !
Tout ce temps sans avoir vu ce film, pourtant un classique !
Au moins, ce n’est pas la nostalgie qui t’a fait l’apprécier.

J’aime bien Mary Poppins, que j’ai beaucoup vu dans ma jeunesse (mais ça fait longtemps que je ne l’ai pas regardé, tiens).

Tori.

Faut dire aussi que j’ai eu une grosse période où je ne regardais plus de Disney. Je n’y suis revenu qu’il y a quelques années, un peu comme pour les BD de cet univers…

Kevin M. Wilson :