REALISATEUR
Jim Sharman
SCENARISTES
Jim Sharman et Richard O’Brien, d’après la pièce de Richard O’Brien
DISTRIBUTION
Tim Curry, Susan Sarandon, Barry Bostwick, Richard O’Brien, Patricia Quinn, Meat Loaf…
INFOS
Long métrage américain/britannique
Genre : comédie horrifique musicale
Année de production : 1975
Science fiction (ooh ooh ooh) double feature
Doctor X (ooh ooh ooh) will build a creature
See androids fighting (ooh ooh ooh) Brad and Janet
Anne Francis stars in (ooh ooh ooh) Forbidden Planet
Wo oh oh oh oh oh
At the late night, double feature, picture show
The Rocky Horror Picture Show est la définition même du film culte. À sa sortie, l’adaptation de la comédie musicale britannique imaginée par Richard O’Brien au début des années 70 fut largement boudée par la critique et le public. Ce n’est que lorsque le Rocky Horror a rejoint le circuit des « séances de minuit », mouvement initié par la projection du El Topo de Alejandro Jodorowky au cinéma Elgin Theatre de New-York, que la folie autour du film a véritablement débuté.
Voir le Rocky Horror dans une telle ambiance est devenu un véritable « rite de passage » pour des spectateurs qui venaient pour certains des centaines de fois, déguisés pour recréer leurs scènes préférées, danser et chanter dans la salle. The Rocky Horror Picture Show était alors l’un des rares « films de minuit » produit par un grand studio, la 20th Century Fox s’assurant que des copies soient disponibles pour ce qui est devenu la plus longue exploitation de l’histoire du cinéma.
I’m just a sweet transvestite, from Transexual, Transylvania, ha ha…
Dans The Rocky Horror Picture Show, Richard O’Brien (qui joue Riff Raff), alors acteur sans le sou, a inclus des références à tout ce qu’il aimait : la science-fiction; les séries B et Z cheap des années 50 et 60, avec leur humour involontaire (qu’il vienne des situations ou des dialogues); les péplums de Steve Reeves; les pubs de Charles Atlas que l’on trouvait dans les comics; la musique rock en pleine ère du glam…dans ce qui est à la fois une parodie savoureuse et un hommage sincère à cette époque.
Lorsque les coincés Brad Majors (Barry Bostwick dans son inoubliable slibard) et Janet Weiss (Susan Sarandon) sonnent à la porte d’un château digne d’un film d’horreur de la Hammer par une nuit sombre et orageuse, ils ne se doutent absolument pas qu’ils se préparent à passer la nuit la plus chaotique de leur vie. Une nuit pleine de musique, d’étranges expériences et d’une furieuse énergie sexuelle qui émane des habitants des lieux, le docteur Frank-N-Furter (démentiel…et troublant…Tim Curry dans son premier rôle sur grand écran) et ses serviteurs…
Don’t dream it, be it!
Si je trouve que le Rocky Horror connaît de temps en temps quelques légères chutes de rythme (notamment dans son dernier quart d’heure qui s’étire un chouïa trop), j’en suis toujours aussi friand, notamment grâce aux croustillantes influences de son créateur (à noter que Vincent Price, qui adorait la pièce, a failli jouer le narrateur à la place de Charles Gray, mais des problèmes d’emploi du temps l’en ont empêché et c’est bien dommage), à son ton particulier, à l’enthousiasme de la bande d’acteurs…et aux mémorables numéros musicaux !
It’s just a jump to the left
And then a step to the right
With your hands on your hips
You bring your knees in tight
But it’s the pelvic thrust
That really drives you insane
Let’s do the time-warp again
Let’s do the time-warp again