MESA OF LOST WOMEN (Herbert Tevos et Ron Ormond)

REALISATEURS

Herbert Tevos et Ron Ormond

SCENARISTE

Herbert Tevos

DISTRIBUTION

Jackie Coogan, Allan Nixon, Paula Hill…

INFOS

Long métrage américain
Genre : science-fiction/horreur
Année de production : 1953

Bien caché dans les souterrains d’une mesa mexicaine, un savant fou mène d’étranges expériences. Le docteur Aranya a modifié génétiquement des araignées pour qu’elles atteignent une taille gigantesque. Avec le venin de ces créatures, il a créé une race de femmes supérieures et indestructibles, capable de se régénérer et de survivre à n’importe quelle blessure. Par contre, sa formule ne fonctionne pas sur les hommes, ses cobayes devenant des nains défigurés. Aranya n’accepte pas les visites impromptues, comme vont s’en rendre compte les différents protagonistes qui ont le malheur de se retrouver dans ce trou perdu du Mexique…

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Oui, ça a l’air crétin et c’est complètement crétin. Mais avec ses amazones surpuissantes et sa grosse araignée en plastoc (parce qu’il n’y en a qu’une évidemment, réutilisée selon les besoins du scénario), Mesa of Lost Women aurait pu être un nanar amusant…ce qui n’est pas vraiment le cas. La narration est chaotique : la voix-off est envahissante dans le premier quart d’heure en débitant des âneries sans queue ni tête digne d’un film d’Ed Wood. Et d’ailleurs, le narrateur est le prolifique Lyle Talbot, qui fut dans les années 40 Lex Luthor et James Gordon dans les serials de Superman et de Batman avant de devenir l’un des acteurs fétiches du réalisateur de Plan 9 from Outer Space.

L’histoire est racontée sous la forme d’un long flashback, un retour en arrière tellement mal goupillé qu’il est difficile pendant un moment de savoir ce qui se passe. Un effet patchwork qui est peut-être du aux circonstances de la production…un métrage débuté en 1951 sous la direction d’un certain Herbert Tevos (qui n’a que ce titre à son actif) avant d’être abandonné quand l’argent s’est mis à manquer et d’être racheté l’année suivante par une autre société de production qui a demandé à Ron Ormond (auteurs de plusieurs westerns à petit budget dans les années 40/50) d’ajouter des scènes supplémentaires afin d’étoffer ce qui avait déjà été tourné.

Toute l’intrigue avec l’araignée géante vient ainsi d’Ormond, la bébête poilue et statique ressemblant à une lointaine cousine des arachnides de Cat-Women of the Moon, autre navet fauché sorti la même année. Mesa of Lost Women dure à peine 70 minutes, mais l’ensemble traîne terriblement en longueur, avec sa mise en scène médiocre, son déroulement laborieux, sa musique insupportable et son manque de rebondissements.

L’interprétation est du même niveau. Pas de noms connus à part Jackie Coogan, qui joue le docteur Aranya et qui fut dans les années 20 un enfant-star révélé par Charlie Chaplin (The Kid, c’était lui). Après une période difficile (il a été escroqué par sa mère et son beau-père qui ont dilapidé ses revenus), Jackie Coogan a enchaîné les petits rôles parfois non-crédités avant d’incarner l’autre célèbre personnage de sa carrière, l’oncle Fétide dans différentes adaptations de La Famille Addams (la série de 1964, le dessin animé de 1973, le téléfilm de 1977).

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Les créatures du Docteur Aranya pour le titre français :

Tori.

Ah, je ne savais pas que Bach Films avait donné un titre au film…par contre j’espère que le sous-titrage de la version que j’ai vue ne vient pas d’eux car il était bourré de fautes…