NEONOMICON (Alan Moore / Jacen Burrows)

Road to Halloween extrapumpkin #1

Bon, parti sur ma lancée, je ne suis pas arrêté en si bon chemin. Et puis la lecture des adaptations d’HPL par Culbard m’a donné envie d’y passer une dernière fois (pour le moment) dans ce secteur de l’imaginaire. Et donc, quand je parlais de suiveurs et « d’homagistes », Alan Moore est ici clairement dans cette veine, mais pas que.
Je sais que Panini a plus récemment re-publié cette BD (vous pourrez y voir l’avis éclairé du Doc, notamment), mais bon, j’avais acheté à son époque la version d’Urban (traduit par le plus grand traducteur français de comic-book, mais j’y reviendrai), et je dois dire que je suis plutôt content de mon choix de mise en pile, car je serai complètement passé à côté de cet ouvrage, il y a 9 ans).
Et c’est rigolo de lire cela avec autant de décalage. Parce que je n’aurais pas identifié Côté Cour comme étant une nouvelle. Sauf qu’après quelques lectures des adaptations de Moore dans Visions paru chez Komics Initiative, on retrouve les mêmes similitudes de constructions en bande verticale. Et si hier soir j’étais un peu fatigué pour appréhender et apprécier correctement ce diptyque (j’attendais que ça s’accélère, y avait trop de récitatifs à mon sens, sur le moment. Ce matin, ça allait mieux), pour lequel j’ai trouvé qu’il y avait de bonnes idées graphiques (je ne suis pas particulièrement fan de Burrows, ni même réfractaire en fait. Pas mon préféré, mais en soit, ça ne me gêne pas de voir ses pages), que ce soit les belles doubles pages du deuxième épisode ou les références visuelles entre le début du 1er épisode et la fin du second.
Et donc, la suite réalisée quelques années plus tard, et dite alimentaire … ben, j’en veux bien souvent, des trucs alimentaires de ce tonneau. Alors, en effet, ça ressemble bien à du Avatar, ça ressemble bien à du Ellis (notamment dans le 3ème épisode), sauf qu’il y a quand même la patte Moore. Et celle-ci, comme dit Niko, c’est vraiment le sel des épisodes. Je connais Lovecraft à travers des adaptations ou des références de ci, de là, et déjà, rien que ce que j’ai pu repérer, c’est assez savoureux. D’ailleurs, je n’avais pas fait gaffe au traducteur, et il est heureux que celui-ci n’ait pas pris ce travail uniquement pour de l’alimentaire. ça se voit dès les sous-titres (moi, ça m’a amusé). Et il parle très bien de son travail sur l’ouvrage, ce traducteur, et je trouve que son avis sur la BD est assez clair et objectif. Et c’est vrai que la fin change un peu des concepts de Lovecraft.
Concernant l’enquête, j’ai plutôt apprécié son déroulé, que je n’ai pas trouvé ennuyant ni trop long. Je pense que la fin apporte la profondeur qu’il fallait.

Par conséquent, je me range plutôt de l’avis de Photonik et du Doc (c’est pour ça que son avis est éclairé)

PS : @Nikolavitch, est-ce le fait de travailler sur cette trad qui t’a donné envie d’écrire la bio dessinée d’HPL ?
PS 2 : le mec avec le foulard sur la bouche et les difficultés d’élocution … ça fait référence à quoi ?(hormis le fait d’être un avatar de qui vous savez)
PS 3 : merci Alex pour cet article. Le relire avec mes yeux d’aujourd’hui m’éclaire beaucoup plus.