POLITIQUE & POLITIQUE

Apres la fermeture de la clinique de Tavistock en angleterre, nouveau pays à faire marche arrière sur le changement de sexe non encadré pour tout ado qui le demanderait: la Suède.

Les discours militants ne font pas des politiques publiques.

La question du transexualisme est une question bien trop complexe pour etre résolue à coup de slogan.

Une emission dont j ai l intuition qu elle devrait parler à tout lecteur de super heros.

« La part du masculin, entretien avec la romancière Blandine Rinkel » sur La part du masculin, entretien avec la romancière Blandine Rinkel via @radiofrance

J ai dit à plus d une occasion que les propos de Moore sur le genre super héroïque devrait interroger les lecteurs du genre.

Des personnages inventés pour des enfants et qui dominent aujourd’hui la pop culture consommée par des adultes. Une fixation infantile qui persiste, c est la définition même, constatable facilement puisque vous me lisez. mais qui dit elle de nous même et du monde ?

Ma tentative de me poser cette question, bien avant que Moore ne me la rappelle aux oreilles, a pris deux formes.

D abord isoler ce qui selon moi dépasse le cadre de la seule fixation infantile. Ce qui serait en un sens sauvable dans le genre.

Cela a donné le « à suivre » et assez ironiquement, comme souvent dans la théorie, le « à suivre » permet surtout de rendre compte de l extraordinaire pouvoir de fixation du genre super héroïque.

En integrant la répétition dans l acte, dans la fiction, en en faisant son moteur même, les comics de super héros ont trouvé un levier les rendants capables de conquérir l imaginaire.

En ce point, ma reponse à la question de Moore différe de la sienne, Moore ayant toujours considéré le « à suivre » comme un defaut dans la structure narrative du genre, defaut l empêchant d atteindre à un véritable propros et à une véritable maturité.

Du moins, c est ce que Moore affirme, mais je maintiens que le caractère circulaire de killing joke, comme de watchmen, et la fin du monde comme simple péripétie dans la ligne abc et surtout promethea, temoignent que Moore est tout à fait au courant de la spécificité du « à suivre » même s il ne le théorise pas comme tel.

Là, au sujet du à suivre, un ecart se creuse entre ce que dit Moore et ce qu il écrit.

Le à suivre, comme première forme de réponse à l enigme de la fixation infantile super héroïque donc. Quelle est alors la seconde forme ?

Et bien, l emission signes des temps, ci-dessus postée, me semble en couvrir le champs.

Contrairement au féminisme médiatique actuel, je ne suis pas pour une utilisation extensive du terme patriarcat. Il me semble en effet difficile, quoique pas impossible, de qualifier d un même terme des sociétés qui donnent au père le pouvoir de vie ou de mort sur femmes et enfants et des sociétés, comme les notres, où par le droit, le père n en possède aucun de spécifique.

Ce serait là une simple querelle sémantique de theoricien si je ne trouvais pas de plus qu en l occasion le terme de patriarcat est singulièrement trompeur pour qualifier nos sociétés qui se specifient surtout à mes yeux d une chute sans précédant dans l histoire de la figure symbolique du père.

Des lors, je ferais volontier mienne la formule et la chronologie de weitzmann dans son emission et je l adapte : si la chute du père commence avec le discours de la science au 16ème siecles, je dirais que nous sommes la première génération a n avoir pas connu de père, à avoir été élevé par des fils, là où les babyboomers ont été la dernière à connaitre des peres, qu ils ont largement envoyé petre d ailleurs.

Qu est ce que cela peut vouloir dire : etre élevé par des fils ? Et bien cela peut prendre la forme infantile d un savoir : mon pere est un faux père, c est un hypocrite, un menteur, un faussaire, etc. Le père alors apparait obscène, incapable de maitriser sa propre jouissance.

Voilà qui peut compliquer un certain chemin vers la masculinité.

Mon hypothèse, et c est là la seconde forme de réponse à l enigme de Moore sur cette fixation infantile : le super heros sert à produire une masculinité vivable en l absence, voir en rejet du père.

Ici, il faut donc bien comprendre que le rapport entre l enfant et le super heros s inverse. Non, les super heros, surtout ceux de marvel, n ont pas été produit pour plaire à des enfants : les super héros sont la réponse d un enfant qui s interroge sur ce que peut etre la masculinité lorsqu il n a pas connu de père, qu il l a rejeté et a été lui même élevé par des fils.

Voilà.

A noter que selon moi, la chute du père n est pas une mauvaise chose. Il n est pas ici question de la deplorer, mais surtout de la constater et d etre attentif à ce qui dans la société cherche à y repondre. Le super heros me semble etre l une de ces tentatives de reponses.

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La science ne peut apporter toutes les reponses.

Clin d’œil.

L historien François Hartog decouvre le à suivre :

« L’Histoire et le désordre du monde » sur L'Histoire et le désordre du monde via @radiofrance

L’omniscience, si.

Tori.

La suite du rapport père/super heros ici :

Je lis un peu rapidement invivible dans son intégralité suite au visionnage de l excellente série animée.

Omniman‐ a t il l omniscience ? ‐ et la figure du père prennent très cher.

Il manque un mot dans ta phrase ou c’est vraiment moi qui galère ?

En tous les cas, merci pour le développement, hyper intéressant à mon sens.

Peut être une formulation maladroite mais pas de mot manquant.

  1. Le super heros est une fixation infantile.

  2. de persister, c est la définition de la fixation.

  3. vous me lisez sur un forum de comic notamment de super heros, preuve s il en est de la persistance.

  4. mais que dit cette fixation de nous et du monde ? Un simple infantilisme comme le dit Moore ? Certes, en partie, on peut s en inquieter avec lui, mais cela temoigne aussi d autre chose…

Et merci pour ton retour.

Au temps pour moi, je ne rattachais pas la fixation à la persistance.
Merci pour l’éclairage.

La fixation est la limite pour Freud du remaniement libidinal opéré par l Œdipe.

Il y a une sexualité infantile pre odipienne, puis une sexualité post oedipienne qui a intégré le tabou de l inceste et qui rejette les objets de jouissance pre oedipien.

Mais des objets investis dans l enfance, des formes de jouissance resistent et persistent au delà de l oedipe : Freud parle alors de fixation libidinale. Ces fixations sont au coeur du symptôme et le symptôme determine le lien social, il fait monde.

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Quand une explication vient chambouler ta compréhension et que te voilà perdu face à une multitude de portes aux symboles étranges.

Je m’accroche mais parfois je galère dans la compréhension des explications, faute de maîtrise des notions évoquées. Mais à défaut de tout digérer (quoi que) je choppe des bribes et j’apprécie.
Merci bien en tous les cas.

Si tu veux poser des questions, n hesites pas !

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HAHAHAHAHAHAHAHAHAHA

Jim

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