QUESTIONS / RÉPONSES

Exactement. Les cross-over et évènements annuels, mais aussi l’abus des morts et « plus rien ne sera comme avant », les relaunchs perpétuels : il n’y a pas que moi qui ai changé, l’édition aussi.
(sans parler des 90s en elles-mêmes)

Mais plein de petits bonheurs quand même, peut-être plus grands que ceux du passé :

Un Daniel Warren Johnson qui explose, BPRD, ou plus ancien : Powers.

L’inverse de ce qui rendait passionnant les univers des big two, à savoir l’univers partagé, mais ça laisse des choses sympas :

  • des séries ou des arcs quasi-indépendantes de ces univers (Allred sur Silver Surfer ou X-Statix, Silver Surfer : Black, Beta Ray Bill ou Wonder-Woman par DWJ),
  • des séries chez d’autres éditeurs (invincible, The boys, Preacher, Madman, iZombie),
  • des minis carrément hors-continuité (End of Days ou les Marvel Zombies).
  • des trucs qui jouent avec le poids des ans, en intercalant des histoires dans les interstices des récits passés (bon, avec + ou - de succès, ça)

Bref, en ajoutant le patrimoine réédité, je consomme toujours du comics, sans doute même plus qu’à l’époque Strange+Nova+Titans+Spécial Strange.
Par contre je disais à cette époque que c’était génial, aujourd’hui je dis que c’est globalement nul avec quelques bijous. Ma perception a changé.

Et sinon, je n’ai pas acheté ce n°, parce que j’étais à la maternité quand il est sorti :
image

Je reprends ce que j’écrivais ici-même il y a plus de six ans.

C’est toujours valable quelques années plus tard. Je n’ai jamais été un gros lecteur de comics de super-héros; d’abord pour les raisons évoquées ci-dessus et parce que la production industrielle à gros volume dans ce qu’elle est devenue peut rarement donner autre chose que de l’utilitaire produit à flux tendu sans l’émergence de voix créatives singulières.

Et ce qui m’a amené à persister dans la bande-dessinée de super-héros en premier lieu, une fois la découverte initiale passée avec les Semic books, ce sont des gens comme Alan Moore, Grant Morrison, Frank Quitely et d’autres auteurs anglais avec Arkham Asylum, ABC, Black Orchid, etc… En aucun cas l’attrait de suivre des titres à l’historique vieux de plusieurs décennies ne s’est imposé longuement à un moment donné (j’ai suivi brièvement quelques mensuels Panini au moment de Thor d’Aaron, Captain America de Remender et des hors-séries thématiques mais la perspective d’avoir des séries qui ne m’intéressaient pas m’a rapidement fait arrêter); à partir de l’instant où les auteurs officiants chez ces éditeurs n’étaient plus aussi stimulants en dehors de quelques exceptions, c’est devenu évident qu’il fallait laisser le marasme de côté pour se concentrer sur ce qui se fait ailleurs (en gardant un oeil sur des rééditions espérées).

j’ai l’âge de la première diffusion de la série Wonder-Woman ! et j’ai des cheveux blancs par ci par là… même mes moustaches et barbe !

30 ans l’année prochaine.

Elle est pas vieille elle est vintage. Et passé la période compliquée de la ménopause, les plus âgées sont moins pète burnes que les jeunettes

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Dans les reponses sont plus ou moins distingués ce qui est de l ordre d une position subjective et ce qui relèverait d une reponse lorgnant du côté de l objectivité d une baisse de qualité. Nous allons voir que cela ne fonctionne pas exactement ainsi si on cherche la précision.

La rupture subjective, ses coordonnées sont facilement objectivables : le moment où le à suivre ne fonctionne plus pour soi. Il y a rupture lorsque la lecture n est plus doublée d un plaisir d avoir un élément d un tout infini et comme je l ai souligné souvent ce plaisir est aussi celui où cet élément d un tout devient lui même le tout, il brille d etre en même temps ce tout infini. En ce sens lire un episode, c est aussi lire l histoire du monde marvel dans son ensemble. .

Ici, il y a sans doute à pointer une inversion de l ordre qui est pourtant majoritaire dans les reponses, à savoir que ce serait la moindre qualité qui entrainerait la rupture. C est pourtant à l inverse que cela fonctionne, c est bien la rupture qui fait que la brillance de la lecture se ternit.

Jim parle de deglamourisation. Et ses causes reelles peuvent parfaitement echapper au lecteur.

La rupture est cette deglamourisation qui laisse l episode tenir sur ses propres qualités sans pouvoir se reposer sur une promesse infinie. La rupture correspondant alors au désintéressement concernant le monde marvel en tant que tout.

Il est à noté que revient dans beaucoup de reponses comme une anticipation de ce moment de rupture, une lassitude. Il y a dans le plaisir du à suivre un trop, l oscilation entre la brillance et la deglamorisation qui est constant. Cette oscillation qui fait la brillance est en elle même usante. C est de l ordre de l addict qui se promet qu il arretera apres un dernier verre.

Le lecteur d un à suivre vit ainsi dans l aspiration à une fin qu il n a d autre choix que de poser lui même et qu il fantasme toujours plus ou moins.

On peut ajouter que cette rupture peut donner naissance à un circuit de repetition dans une tension entre un illimité debordant ( acheter tout et encore plus) entrainant un acheter rien, rupture claire et net ou un achat limité ( fut il infini de se repeter mois apres mois). La limite peut alors prendre plusieurs forme : la qualité, suivre un auteur, periode manga, le budget, la vf et pas la vo, etc, etc. Ici, le lecteur transige avec l appel de l illimité en posant une limite quelqu elle soit.

On pourrait rentrer dans des subtilités plus precises encore dans les rapports entre illimité et infini (le à suivre transforme l illimité en infini ) mais ce n est pas nécessaire.

A noter encore que lorsque la rupture avec le à suivre s opere, un phénomène de rejet peut lui succeder. La deglamorisation conduisant à la merdification pourrait on dire. A ce moment là, les raisons qui faisaient le plaisir de lecture sont exactement les mêmes qui font alors le degout nouveau. Le trop de plaisir devient obscène et conduit au rejet de l.objet procurant le trop de plaisir initial. Mais la rupture précède ce phénomène de rejet, qui marque d ailleurs que la rupture n est pas si operante que cela, le lecteur restant attaché à l objet, le plaisir s inversant simplement en deplaisir.

En conséquence, Il n est donc pas certain du tout que la rupture subjectivité soit liée à la qualité du produit. La rupture subjective est propre aux hasards de la vie du lecteur, à sa vie intime, ou pro ou autre. Hasard donc.

Ce qui peut compliquer la question de la rupture du à suivre et embrouiller l affaire est une autre question : la production a t elle, elle même, entrainé une rupture du à suivre. Pas une rupture subjective donc mais une rupture objectivable sur le plan de logique narrative interne.

Par exemple, l arrivée de de falco au poste d editeur en chef a t elle cassé le à suivre du monde marvel. Les relaunchs ? Reboot ? Pitch ? Pas de scene post générique à endgame ? Ont ils rendu le à suivre inoperant, l ont ils compliqué ? C est là la question : le jouet est il cassé ?

C est une question qui doit donc etre traitee indépendamment de la rupture subjective même si la seconde peut avoir été le hasard entrainant la première. Mais c est une question difficilement tranchable, puisqu il existera peut etre toujours quelqu un pour qui le à suivre opére même avec un jouet dont on aurait prouvé qu il etait cassé.

Enfin, ni la rupture subjective ni la rupture « objective », celle de la narration interne ne doivent etre confondues avec un jugement portant sur la qualité des bd en elle mêmes. Un à suivre operant pouvant reposer sur une qualité éventuellement mediocre parce que la glamourisation opére ou une excellente bd pouvant fragiliser durablement le à suivre.

Non mais même sans ça. Je viens de me refaire le run d’Aaron sur Avengers et j’ai beaucoup aimé surtout la phase finale, Le WW Historya est une tuerie, le Catwoman Lonely City aussi, la série DD me fait de l’oeil comme le MK que j’ai pas encore lu… Après oui certaines séries passent et je les lis pas. Spidey je feuillette histoire d’eux, mais vraiment à toute vitesse, IM pareil, Thor je lis… X-Men je lis tout.

Mais je lis beaucoup moins qu’avant j’ai moins de transport et j’ai plein d’autres lectures à faire. Je suis spé BD pas spé comics. Je dois diversifier mes lectures. Mais je lis clairement pas assez selon mon tableau avec objectif.

Tu as un tableau avec des objectifs de lecture :astonished:

Ben oui. Je suis libraire je dois lire un max pour conseiller les gens pas lire que des turcs pour moi. Donc oui. Je dois lire en gros en objectif honnête 365 BD (en dehors de mes lectures persos plaisirs). En objectif plus proche de ce que je voudrais dans les 600 dans l’année. Et là j’aurais lu qu’un dixième des nouveautés.

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Jamais vraiment.

Ralenti vers 93-98 où le rock me portait plus et que Vertigo m a gardé avec les comics.
Apres ca depend… j achete plus autant que la periode 2006-2011 où j achetai squasi tout Panini voire urban…
Là j achete bien moins mais je lis sur unlimited et en numerique.

Là ca fait quelques mois que j ai du mal avec DC… même plus de mal que periode Nu52… j ai pas un titre qui me fasse vibrer… je met dans la PAL et j ai pas envie…
mais sinon… non Nightwing a un moment mais l aprés 100… bof bof
L indé aussi m ennuie un peu… j ai trouvé rigolo nice house truc mais au final j ai pas fini le 1er TP qui ca tourne deja un peu en rond… Je trouve que c est souvent pas mieux qu une série passable chez Marvel et DC sauf que les persos tu les connais pas et ca te donne pas plus de fonds… donc pourquoi?

Mais bon chez Marvel y a toujours 3-4 series que j aime beaucoup et une 10 aine que je trouve sympa et des séries que je lis sans trop de plaisir (mais bon c est marvel)

J ai jamais vraiment arrété Avengers ou Cap depuis 1983 (cap entre 85 et 88 puisque c etait plus en VF… et presque a la fin de Gru mais waid m a ramené avant de pouvoir arréter)
J ai arrété Thor quand ca sortait plus en VF mais sinon jamais vraiment non plus… (et au fond meme pas spiderman…)

Sinon, tes clients feraient la tête !

Jim

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Je suis né après le film de William Klein « Mister Freedom » et depuis 2 ans je suis en pleine décroissance de nouveauté, que je trouve généralement d’une pauvreté graphique sans nom et d’une indigence scénariste (cf l’univers X)… Malgré tout, je reste fidèle à quelques titres ou auteurs/dessinateurs et leurs dernières parutions.
Mais je me suis véritablement tourné vers les Oldies rééditées, doublée d’une fouille assidue chez les bouquinistes. Sans perdre de vue, que le monde est cyclique, celui des comic-book n’échappant à cette règle, nous ne sommes pas l’abri d’un retour à des lectures plus intéressantes. :wink:

La question de fond n’est pas vraiment lié à l’age à mon avis. Perso ça fait quoi, 12ans que je lis des comics, un jeune parmi les dinos présents, et pourtant j’ai l’impression que j’ai lu (en termes d’archétype de récits) 90% de ce qui revient actuellement. Le seul truc qui me fait un peu « b*nder » ce sont les x-men et encore ça me pousse pas à lire les séries à fond…
Du coup je suis sur une passe au ralenti et j’ai l’impression que ma phase que j’ai en ce moment plusieurs l’ont eu dans le passé ou en ce moment.

Du coup n’est ce pas un truc cyclique ? C’est à dire l’arrivée d’une vague de créateurs avec des idées, ça les applique, ça fait le tour de la question… Et faut attendre une nouvelle vague talentueuse pour avoir de nouvelles idées… Non ?

T’as tout compris, p’tit gars !

Jim

Je suis pas sur…
Les idees y en a avec gillen, ewing ou king…
Aaron en a encore…
Spurrier…

Y a de bons faiseurs qui arrivent comme kelly et lanzig…
Je trouve que zdarsky reussit autant qu il se plante…

L univers x c est quand meme un truc rarement vu… c est pas parfait mais a part morrison/casey/ milligan…

Des faiseurs mais rien d’incroyable. Leurs superbes idées ont déjà été produites à mon avis (même si je rêve qu’Ewing dirige les vengeurs en team leader)

Pour ceux qui veulent en savoir plus…

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Mouais… on va me dire que claremont et lobdell c est mieux… que je rigole

Bonjour. Je m’appelle soyouz et je suis lecteur de BD…

Pardon, c’est pas ici la réunion de lecteurs de BD anonymes ?