Les nerds étaient déjà les rois de l’informatique, non ?
Tori.
Les nerds étaient déjà les rois de l’informatique, non ?
Tori.
Oui, c est vrai, par définition, mais l.informatique, lui, n etait pas alors le socle d un nouveau capitalisme.
T’entends quoi par « l’aboutissement d’une culture de masse » ?
Dans le sens de la culture qui accompagne la société de consommation, différente de la culture classique.
Et l aboutissement, en tant que c est l un des genres dominants de cette culture, aujourd’hui.
@Jim_Laine, un avis ?
Toi, tu as lu Comics & contre-culture.
Jim
Sourire.
Sur ma liste avec le miller.
Mais aujourd’hui, le super heros, il représente quoi ? Qu est ce qui capture ainsi l imaginaire de tout le monde ?
En arrosant mon jeune noyer dans le jardin, je réfléchissais à ta question.
Si l’on regarde le super-héros version cinéma, il a investi deux rôles, précédemment dévolus au western (le justicier / l’homme providentiel) et au film catastrophe (la crise de confiance / la méfiance envers les élites / la remise en cause de l’autorité). En cela d’ailleurs il reproduit le parcours de son équivalent de papier (surtout chez Marvel, héritière des « monster comics »).
Dans les deux cas, ce sont des genres qui sont historiquement marqués par un certain conservatisme (mais pas de manière totale ni uniforme, bien entendu). Et s’il est difficile d’associer le western à une période particulière tant l’heure de gloire du genre a duré, l’explosion du film catastrophe correspond à une décennie marquée par le doute.
Donc on pourrait peut-être voir dans l’émergence de la figure super-héroïque de cinéma une matérialisation du doute envers les élites, teintée de traumatisme post-11 septembre et de quête de repères (qui nous hante depuis la Chute du Mur).
Ça, combiné aux développements technologiques qui permettent de créer des images incroyables et par la consommation frénétique de divertissement (qui correspond à une sorte de pulsion de vie face à l’angoisse de la mort, un peu comme pour les Années Folles ou les Trente Glorieuses), et on obtient un genre culturel bien implanté.
Jim
Ca, c est de la réponse. Merci.
En effet, tu as raison, il me semble, de mentionner les attentats de 2001. Nous pourrions mentionner également la montée de la chine au rang de puissance mondiale.
Il y aurait alors dans la figure du super heros mcu, quelque chose de régressif, une dimension rassurante. L amerique se regarderait et se montrerait au monde comme puissante.
Cela correspond a la synthèse que tu decris entre western et film catastrophe. Figure du heros de l’Ouest sauvage (regressif) et du film catastrophe (peur de perdre sa place de leader mondial)
A ton avis, pourquoi j’attendais une semaine ?
Sourire
Vraiment ?
Auquel cas ça m’intéresserait.
Ça te semble envisageable de la partager ? Ici ou en MP ?
Et si c’était une boutade, tant pis.
Attention, un message court de Nemo peut faire mal à la tête (du moins, à la mienne). Alors un exposé … quelle est la pharmacie de garde, déjà ?
Merci pour ton intérêt.
Il.s agit de l oral de mon grand en troisième : impact de l histoire des eu sur les comics.
Je lui donne de pistes synthétiques. Que représentent les super heros aux différentes epoques ?
J en profitais donc pour réfléchir à aujourd’hui.
sujet intéressant. Déjà on peut dire qu’il y a une grande différence entre le papier et l’écran.
Oui le cinéma ce sera pour la conclusion.
Mais je pense aussi que le public réagit différemment entre la version papier et cinéma. Pour le cinéma c’est beaucoup de choses comme l’a dit Jim. Pour le papier la perception globale c’est que c’est ringard. Les gens aiment mater les films, mais peut viennent faire la bascule sur le papier ou alors sur de petits albums. Mais ils ne seront pas des mordus comme les gens ici.
Je pourrais peut être suivre finalement.
Oui c est vrai ça. La question de la représentation se dédouble aujourd’hui entre le super héros papier et celui du ciné.
Il y a eu une tentative de faire du super héros papier le symbole de l inclusion au sens militant du terme. La greffe n à pas pris.
Pour l instant du moins. Le mcu semble y arriver d ailleurs avec plus de succès mais à la marge.
Est ce qu une représentation domine aujourd’hui ?
Lorsque nous parlions d ère prismatique par exemple. Pourrait on discernait une représentation particulière dans la déclinaison des figures prototipiques du genre ?
Comment ça ça n’a pas pris ?