REALISATEUR
Albert Band
SCENARISTE
Jackson Barr, d’après une idée de Charles Band
DISTRIBUTION
Don Michael Paul, Barbara Crampton, Lisa Rinna…
INFOS
Long métrage américain
Genre : action/science-fiction
Année de production : 1993
En 2041, les grandes puissances forment des blocs et sur le territoire de l’Alliance de l’Ouest (le « North Hemi », autrefois les Etats-Unis), de larges bandes de terre sont devenues des zones inhospitalières où des rebelles surnommés les « Centros » attaquent les transports. Bon, on ne sait pas vraiment contre quoi ils se rebellent et cette armée est réduite à chacune de leurs apparitions à quatre ou cinq pékins, budget microscopique oblige. Pour traverser ces déserts, conséquence de la « grande attaque au gas de 1993 », l’Alliance de l’Ouest utilise le MRAS-2, un méga-robot qui ressemble à un scorpion mécanisé (un moyen de transport qui n’a pas franchement l’air très confortable pour ceux qui l’empruntent).
Pour relancer l’économie, le « North Hemi » veut vendre des versions réduites de leur méga-robot à l’Alliance de l’Est, le bloc asiatique. Mais le général Wa-Lee, représentant en charge de la transaction, n’a pas l’intention de se contenter de ces « mini-megs » et il a ses propres plans concernant le MRAS-2…
Production Charles Band période Full Moon (fini les sorties au cinéma, les films étaient exploités directement en vidéocassette), Robot Wars n’a bien évidemment pas les moyens de ses ambitions. Mais David Allen, l’artisan des effets spéciaux de la maison depuis une dizaine d’années (quand Full Moon s’appelait encore Empire), savait faire des merveilles avec trois bouts de ficelle. Comme pour le Robot Jox de Stuart Gordon, les meilleures scènes sont celles où les robots apparaissent à l’écran, c’est-à-dire les cinq premières minutes et le dernier acte qui se conclut sur l’affrontement entre le scorpion géant piraté par le général Wa-Lee et un antique super-robot piloté par les héros, le MEGA-1.
Entre les deux, c’est un peu mou du genou et pas toujours très clair. Le développement du récit prend tous les raccourcis imaginables, les personnages s’engueulent, causent dans un jargon qu’eux seuls comprennent et l’enquête menée par l’héroïne dans la dernière ville préservée du XXème siècle (jamais les derniers pour économiser sur un décor, la famille Band…et pour la private joke, avant la « grande attaque au gaz », le dernier cinéma passait Puppet Master 54 !) n’est pas franchement palpitante.
Mais au moins, cette bisserie ultra-cheap a le bon goût de ne pas dépasser les 70 minutes, ce qui permet de ne pas trop poireauter avant le clou du spectacle. Car pour le reste, c’est la foire aux clichés. La palme revenant à Drake, le pilote beauf/bourru/macho incarné par Don Michael Paul, un très mauvais acteur reconverti depuis à la réalisation (on lui doit notamment Tremors 5 à 7, Death Race 4, Un flic à la maternelle 2 et Mission Alcatraz avec Steven Seagle…hummm). À ses côtés, on retrouve Barbara Crampton, très appréciée des fondus de films d’horreur depuis ses rôles dans les mémorables Re-Animator et From Beyond - Aux portes de l’au-delà.