C’est un dommage collatéral du politiquement correct.
(ironie, ironie : je préfère prévenir…)
Et le politiquement correct comme la discrimination positive et toutes les conneries américaines, on devrait mettre ça à la poubelle.
Et, comme dit Sylvain, trouver de vrais moyens de lutter contre le racisme.
En même temps, si c’est dit en rapport aux comics, on peut se demander aussi si c’est la fonction des comics de lutter contre le racisme ?
hormis quelques sociologues pas très clairs sur le « pourquoi du comment » et les services marketing, qui soutient que la représentation dans la fiction est un haut lieu de la lutte contre le racisme ?
Retoquer les changements actuels (féminisations de certains perso, changement de couleur de peau pour d’autre, changements qui plus est cycliques dans les comics comme on l’a rappelé ici et comme fournier le souligne dans son comic box), en raison qu’ils seraient inutiles à un combat qui n’est pas le leur, quand bien même le voudraient ils, me parait un argument un peu spécieux.
Force est de constater que les questions de couleur de peau dans la fiction deviennent un enjeu de polémique, là où trente ans plutôt ils ne déchainaient pas tant de passion à la parlotte.
Pour ma part je serais quelque peu tenté de renvoyer dos à dos ceux qui parent ces changements de vertus hallucinées concernant un fumeux « vivre ensemble » et ceux qui y voient un soi disant triomphe d’un politiquement correct délétère.
Deux discours qui n’ont que peu de prise il me semble avec le phénomène en question et qui ne cessent de se retourner dialectiquement l’un dans l’autre.
S’il n’y a que ça, autant créer un univers parallèle Terre-je-sais-pas-quoi (je ne sais plus la formule), qu’on appellerait Black Marvel avec la proportion de super-héros noirs inversée par rapport aux super-héros blancs, et on verra bien le temps que ça tiendra.
Si l’on veut tenir ce genre de discours, autant aller au bout de ses idées au lieu de juste tremper le gros orteil dans la piscine et dire que l’eau est bonne, avec un discours somme toute assez fallacieux.
(la qualité réelle du personnage et de son comic-book).
Bah, qu’il arrête de dire des conneries et qu’il se mette au boulot dans ce cas ![/quote]
Je crois qu’il y travaille. Mais qu’on accorde aussi trop d’importance aux déclarations des auteurs dans le cadre de la promo des comics. L’exemple le plus frappant de tout ça, c’est Mark Millar dont on retient volontiers les punchlines marketing (pardon pour tous ces anglicismes à la suite) mais dont on finit par négliger les comics (et ces derniers démontrent qu’il est encore capable d’écrire de bonnes choses - « Starlight », « Jupiter’s circle », « Kingsmen », « Chrononauts »).
En fait, on voit bien que l’exposition accordée aux auteurs de comics n’est pas toujours favorable à une honnête évaluation de leur travail. On n’en retient qu’une espèce d’écume médiatique sur laquelle on passe plus de temps à discuter que de parler du contenu de leur bd.
Perso, j’ai appris à m’en méfier : quand je commence à lire une itw où au bout de quelques questions aucune information véritable n’est communiquée sur le contenu du comic-book, j’arrête et j’attends la sortie de l’épisode. Si l’auteur est vraiment bon, il saura me convaincre avec ce qu’il raconte dans son histoire plus qu’avec ce qu’il essaie de vendre dans une itw.
Mais la responsabilité est partagée : les lecteurs de comics sont demandeurs d’itw pour commenter tout et n’importe quoi (il suffit de voir le nombre de réactions, d’hypothèses que suscite la moindre annonce, la moindre image), les journalistes spécialisés ne posent pas souvent des questions passionnantes (sur la réalisation même des comics, l’inspiration des idées, la collaboration entre scénariste, artiste, editor), et donc les auteurs disent un peu tout et n’importe quoi pour meubler en attendant la sortie du comic-book.
Là, sur quoi s’énerve-t-on en fait ? Une phrase sur Miles Morales et une partie du public ciblé par l’éditeur et le scénariste. De là part tout un pataquès sur les quotas, le racisme, l’opportunisme éditoriale, la maladresse de communication, etc. C’est beaucoup de bruit pour pas grand-chose. En tout cas pas grand-chose en relation avec les comics, ces drôles d’objets avec des mots et des dessins, des histoires farfelues de types en collants (soit dit en passant, sans mépris, mais juste pour relativiser l’importance « politique » que ça représente).
(la qualité réelle du personnage et de son comic-book).
Bah, qu’il arrête de dire des conneries et qu’il se mette au boulot dans ce cas !
Je crois qu’il y travaille. Mais qu’on accorde aussi trop d’importance aux déclarations des auteurs dans le cadre de la promo des comics. [/quote]
Je te rassure : je lis plus le travail de Bendis que ses déclarations qu’il a la fâcheuse manie d’écrire en anglais !
D’où ma remarque, parce que sur la quantité, la qualité n’est pas vraiment là !
Faudrait peut être créer de nouveaux persos et pas que pour le marketing, avec des scénaristes qui mouillent la chemise, pas juste pour répondre à une question de quota. Où recruter plus de scénaristes avec des origines ethniques différentes, Priest sur black panther à fournir un des meilleurs run des années 2000. Créer un perso black/asiat/latino c’est à la portée de tout le monde le développer de façon pérenne en est une autre.
[quote=« n.nemo »]on pourrait presque dire que spawn est le dernier perso iconique, black ou non.
y a deadpool et harley quinn aussi, mais en effet ça remonte à loin.[/quote]
Le Winter Soldier peut-être
(Dans une moindre mesure je rajouterais bien Star-Lord, Rockett Raccoon et Groot même si on est d’accord qu’il s’agissent de personnage plus ancien ayant connu une renaissance)
Je pense aussi que Marvel et DC préfère faire vivre un back catalogue qu avoir un nouveau perso et des soucis avec un auteur.
Aprés je crois pas qu Authority ou Winter Soldier soient vraiment des créations qui durent…
Ils n ont pas de séries qui arrive a se maintenir… Sinon on aurait pu dire dans les 90’s que Darkhawk avait réussi
Pour l’instant on peut se poser la question pour les Guardians (qui sont en effet plus anciens).
Mais même le Punisher ou Deadpool ont connus des trous d air comme Lobo chez la distinguée concurrence.
Là aussi Harley Quinn pourrait ne pas durer.
Spawn c est un peu pareil… vu les ventes des 20 dernieres années, il ait un peu sorti du radar (c est pour ca que Capullo est revenu chez les big twos d ailleurs).
Ghost Rider a eu 2 séries dans les 90’s… il est pourtant pas resté.
Certes les films sont là et il reste un perso plus reconnaissable que d autres mais à ce moment là Blade aussi…
En fait il faut déjà qu’on définisse persos « iconiques » ou qui « marquent » s il suffit d avoir été en têtes des ventes, avoir 2 séries à un moment, faire parler de soi et avoir un film ou un strip… alors Howard The Duck est iconique ; plus que Deadpool donc attention, des personnages ont connus une enorme popularité sur quelques années.
Tu as raison c’est plus un ensemble d’éléments qui dépasse la sphère de la bd je pense. A la limite quand un copain, une connaissance ou un collègue me parle d’un personnage alors qu’il ne lis pas ce genre de chose, je me dis qu’on a dépassé la simple niche et que le personnage évolue vers un autre statut (c’est carrément du statut social huhu).
(je me rappelle par exemple d’une copine qui ne lis pas de comics me parlant de Deadpool il y quelques années, ça m’avait interpellé quand à l’aura du personnage. De même qu’Harley Quinn)
Ta aussi la déclinaison sur différents supports qui joue, bien qu’avec la multiplication des licences au ciné où à la télé cela devient moins pertinent. La récupération par la pub, la mode etc etc. Et bien sur la question du temps comme tu le soulignes.
En fait je me dis surtout que quand l’évocation la plus simple d’un personnage est automatiquement identifiée par le plus grand nombre alors le personnage est devenu marquant et iconique. Et à ce niveau là on reste dans le classique : Superman et son S, Batman et la chauve-souris, Spider-man et pas grand monde de plus.
[quote]We started having a serious talk about what Miles’ book would be. Sara had taken a few months off for personal reasons. We had a list of things we were going to do together, and obviously it became clear that the special thing to do would be for me and Sara to reunite on the book she’s most proud of. Basically, Miles’ mother and father are coming back together to guide him into this new part of his life.
I’ve known Mark [Waid] for years. He’s very collaborative. He’s done everything in comics: editor, editor-in-chief, writer and even store owner. He knows the magic that is, let everybody do whatever they want, as long as it doesn’t squash what you’re doing. He’ll bend over backwards to let talented people do their thing, and he treats everybody in an extremely respectful manner. I’ve known that about him for years, though, so that wasn’t a surprise to me. There is definitely a feeling, though, that I’m sharing Miles with him, and that’s cool.[/quote]
En tout cas, on ne peut pas dire que Bendis écrit ce personnage à la légère : il montre un vrai attachement à sa « création ». Et c’est cool que Waid et lui accordent leurs violons puisque Miles sera dans les « All-new, all-different Avengers »*.
Ce qui est chouette aussi, c’est que ce sentiment est partagé par Sara Pichelli. Je suis d’ailleurs bien content qu’elle revienne sur un titre régulier, même si elle bossait moins à cause problèmes persos. C’est une artiste que j’ai toujours beaucoup appréciée, j’aime son style, elle sait s’y prendre pour dessiner les jeunes en particulier, de façon expressive.
*C’est étonnant, par ailleurs, que ce soit, pour l’instant, la seule série « Avengers ». Bon, je ne doute pas que la franchise va être exploité sur plusieurs titres, je crois qu’Alonso avait annoncé une soixantaine de titres pour l’après « Secret Wars » à paraître en Octobre et Février, donc il y a le temps de voir venir, mais quand même.