Aventures/science-fiction
Dessin animé américain
Créée par Peter Sauder et Ben Burtt d’après Star Wars de George Lucas
Avec la voix de Anthony Daniels pour C-3PO et R2-D2 dans son propre rôle
Diffusé aux U.S.A. entre 1985 et 1986
Steppin’ softly in a danger zone
No weapon in my hand
It’s just this brain, designed by man
It’s got me in trouble again
In trouble again
La sortie du Retour en Jedi en 1983 a marqué la fin…pour un temps…de Star Wars au cinéma. Mais George Lucas n’a pas tout de suite mis au repos sa Saga des Etoiles puisque l’univers fut ensuite décliné sur petit écran entre 1984 et 1986 à destination d’un public jeunesse. La priorité fut donnée aux Ewoks, les petites boules de poils ayant eu droit à deux téléfilms (La Caravane du Courage et La Bataille pour Endor) et un dessin animé composé de deux saisons. Mais pas que puisque les droïdes R2-D2 et C-3PO ont aussi vécu plusieurs aventures dans leur courte série dédiée.
Ce n’était pas la première tentative d’amener Star Wars à la télévision mais Lucas aurait bien aimé complètement effacer de sa mémoire le fameux nanar Star Wars Holiday Special. Seul le segment animé de ce programme a survécu (il est disponible sur Disney +) et c’est le travail du studio canadien Nelvana qui a convaincu George Lucas de leur confier le développement des deux séries animées.
Il ne faut pas vraiment chercher à placer Star Wars : Droïdes dans la continuité Star Wars…certains ont tenté de le faire mais cela ne fonctionne pas du tout. Il ne faut pas voir dans cette série plus que ce qu’elle est : une variation pour les enfants, colorée, cartoonesque, qui utilise certains protagonistes (Boba Fett, IG-88) et designs de vaisseaux officiels mais donne surtout la priorité à des nouveaux personnages, ersatz de Luke et Han Solo (il y a un jeune pilote, un aventurier…) et vilains tout en exagération (aussi bien au niveau de leur apparence souvent grotesque que de leur voix).
L’unique saison est articulée autour de trois arcs, auxquels s’ajoute un épisode spécial de 48 mn qui s’intègre entre les arcs 2 et 3 (ça je l’ai su après…à cause d’un détail précis, j’ai cru que les auteurs avaient oublié des choses en cours de route). Les épisodes sont certes inégaux (et parfois un brin répétitifs) mais le cocktail d’aventures, de rebondissements et d’humour reste assez divertissant (dans les limites de ce qu’une animation des années 80 peut apporter). Si leurs mouvements sont plus adaptés à ce format (D2 et Sispéo peuvent se permettre de bouger comme ils n’ont jamais bougé en prises de vues réelles), les deux compères droïdes gardent cette savoureuse relation, des vieux amis qui feraient tout l’un pour l’autre tout en aimant bien se taquiner de temps en temps.
On retrouve des noms connus au générique. La chanson-titre a été composée et interprétée par Stewart Copeland du groupe The Police. Joe Johnston (artiste conceptuel sur la trilogie originale) et Ben Burtt (le magicien du son de ILM) ont écrit des épisodes et Paul Dini (qui a travaillé sur de nombreux dessins animés dans les années 80/90) a fait partie de l’équipe créative.
Petit détail amusant, l’un des vilains, un pirate bien grassouillet, se nomme Kybo Ren. Et l’espionne rebelle Kea Moll a aussi été vue comme une Rey avant l’heure (voir sa première apparition ci-dessous).
Star Wars : Droides est également l’occasion d’assister à des moments bien croquignolets…comme R2 qui se lance dans une démonstration de breakdance !
I put my life in jeopardy
In the service of my friends
I wouldn’t care but it’s a dangerous affair
Cause I’m in trouble again, trouble again
In trouble, in trouble, in trouble