THE WOMAN IN THE ROOM (1983) :
J’en avais déjà causé un peu plus haut mais je le répète, The Woman in the Room fait partie des premiers Dollar Baby, une initiative de Stephen King qui permet à des étudiants/cinéastes en herbe de tourner un court-métrage en les laissant adapter une de ses nouvelles contre un dollar symbolique et la promesse écrite que le court n’aura pas une exploitation commerciale sans l’autorisation de l’auteur. Le nom le plus célèbre à avoir débuté par un Dollar Baby est donc Frank Darabont, qui poursuivra son association avec King la décennie suivante avec Les Evadés, La Ligne Verte et The Mist.
The Woman in the Room (Chambre 312 en V.F.) est à l’origine une nouvelle parue en 1978 dans Danse Macabre, le premier recueil de Stephen King qui en parle comme d’une « fiction curative » qu’il a écrite le lendemain de la mort de sa mère. C’est un texte triste, sur un choix horrible et difficile, celui d’un jeune homme qui accepte d’apaiser les souffrances de sa mère atteinte par une maladie incurable. Une histoire courte touchante, l’une des premières qui m’ont confirmé qu’il ne fallait pas limiter King à l’horreur…
Dans sa version, Darabont a fait du jeune homme un adulte et a gonflé le récit en ajoutant des scènes, une un peu superflue (une discussion sur la mort entre le protagoniste, un avocat, et un de ses clients) et une autre un peu plus réussie, une scène onirique à l’ambiance anxogiène. Il y a des maladresses dans cette première expérience de Darabont, des lenteurs, mais aussi des passages forts (comme le dernier plan, fidèle aux derniers mots de la nouvelle), signes d’un talent prometteur…