STEPHEN KING au ciné et à la TV

RÊVES ET CAUCHEMARS, Episode 1 : PETITS SOLDATS (2006)

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REALISATEUR

Brian Henson

SCENARISTE

Richard Christian Matheson, d’après la nouvelle de Stephen King

DISTRIBUTION

William Hurt, Bruce Spence, Mia Sara.

INFOS

Série américaine
Genre : fantastique/horreur
Titre original : Nightmares and Dreamscapes - Battleground
Format : 52 mn

Rêves et Cauchemars (Nightmares & Dreamscapes : From the stories of Stephen King en version originale) est une série fantastique qui n’a connu qu’une seule saison diffusée sur la chaîne américaine TNT en 2006. Elle reprend le titre du recueil de nouvelles de Stephen King publié en 1993 et adopte donc un format anthologique. Toutes les histoires adaptées ne sont par contre pas toutes tirées de la version papier de Rêves et Cauchemars : sur les 8 récits, deux proviennent du recueil Tout est fatal et une seule (celle qui nous intéresse ici) remonte au tout premier recueil de nouvelles de King, Danse Macabre (1978).

Je n’avais pas revu d’épisodes de cette série depuis sa première diffusion française en 2007 et j’en garde un souvenir inégal, ce est qui de toute façon le cas de tous les formats anthologiques. Et celui qui m’était le plus facilement resté en mémoire était ce premier épisode, le savoureux Petits Soldats (Battleground en V.O.), inspiré par l’une des plus anciennes histoires courtes de Stephen King. Certainement parce que je suis assez friand de ce petit sous-genre du cinéma horrifique qu’est le film de poupées tueuses (Jeu d’enfant, Puppet Master, Jouets Démoniaques, Dolls…).

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Après avoir rempli son dernier contrat, l’exécution du fondateur d’une fabrique de jouets, le tueur à gages John Renshaw rentre chez lui. Là, il reçoit un colis contenant une malle pleine de jouets militaires. Ceux-ci prennent soudain vie et attaquent Renshaw, transformant son appartement en véritable champ de bataille…

Petits Soldats est toujours considéré comme l’un des meilleurs épisodes de Rêves et Cauchemars, une entrée en matière réussie pour cette anthologie. Et je partage cet avis. Les scènes d’exposition donnent les éléments nécessaires au déroulement de l’intrigue dans le premier quart d’heure : l’assassinat froid et méthodique du fabriquant de jouets et la description du quotidien du tueur. Quotidien bouleversé par l’arrivée de ce mystérieux colis. Et dès ce moment, l’action est quasi non-stop : voir William Hurt affronter des petits soldats et un G.I. Joe aux allures de Rambo dans son appartement stylisé est absolument croustillant…c’est fun, le rythme est percutant et les effets spéciaux sont excellents.

Petits Soldats est aussi une petite réussite dans l’exercice de l’histoire sans dialogues : en effet, pas une parole n’est prononcée durant ces 50 minutes. Il n’y a pas de voix-off pour commenter l’action et entendre les pensées du tueur face à cette situation complètement farfelue (procédé qui peut être envahissant s’il n’est pas bien dosé), tout passe très efficacement par le langage corporel et les expressions de William Hurt…

Derrière la caméra, on retrouve Brian Henson, le fils de Jim Henson, le créateur des Muppets. Et le scénariste est Richard Christian Matheson, fils de Richard Matheson (Je suis une Légende, L’Homme qui rétrécit…). Richard Matheson avait lui-même participé à une anthologie horrifique dans les années 70, le téléfilm La Poupée de la Terreur réalisé par Dan Curtis. Petits Soldats y fait d’ailleurs référence à l’occasion d’un sympathique clin d’oeil…