STEPHEN KING au ciné et à la TV

Tess, écrivain modeste vivant confortablement de son activité, se rend à une séance de dédicace dans le Massachusetts. Lors de son retour par une route peu fréquentée, sa voiture se retrouve bloquée près d’une aire déserte et elle en est réduite à demander l’aide d’un chauffeur qui passait par là. Ce chauffeur est très grand, patibulaire, et ne passait pas dans une zone aussi déserte par hasard. Violée et étranglée sauvagement, Tess parvient malgré tout à survivre à l’insu de son agresseur. Une fois en sécurité, elle se rend compte que cette funeste rencontre n’était pas le fruit du hasard et est bien décidée à se venger.

Le 18 octobre, la chaîne Lifetime diffusera une adaptation de la novella Big Driver (Grand Chauffeur en V.F.), publiée dans l’anthologie Nuit noire, étoiles mortes.
Ecrit par Richard Christian Matheson, le téléfilm est une réalisation de Mikael Salomon (Pluie d’enfer) et réunit Maria Bello, Ann Dowd, Olympia Dukakis, Joan Jett et Will Harris.

J’ai vu récemment l’adaptation télévisée des Tommyknockers. C’est rempli d’acteurs que j’aime bien (à commencer par Marg Helgenberger et Joanna Cassidy). Le récit est construit en deux épisodes de presque une heure et demi chacun, donc c’est un peu long, mais on n’a pas de sentiment de ventre mou, ce qui est pas mal.

Après, je n’ai pas lu le roman, donc je ne sais pas dans quelle mesure le récit filmé est fidèle au texte de base. Mais j’y trouve pour ma part plusieurs fixettes de l’auteur (la fascination pour la magie et l’illusion, le portrait d’une petite communauté de campagne, le rôle de l’écrivain emporté (ou pas) par sa muse…).
J’ai été surpris de voir que toute l’intrigue tourne autour du thème de l’extraterrestre. Je ne sais pas comment ça fonctionne dans le roman, mais là, pour le coup, c’est assez bien joué, bien caché si je puis dire, et la révélation arrive progressivement. Et si l’on voit le récit en fonction de la verticalité de l’imaginaire dont parle Lauric Guillaud dans Le Retour des morts, le récit prend des allures de révélations à la fois subconsciente et ancestrale, de redécouverte de ce qui est enfoui, enterré, pour ainsi dire refoulé : au début du visionnage, on pourrait presque s’attendre à la découverte d’un vieux lieu de culte et à la confrontation de la modernité à une civilisation antédiluvienne. Idée renforcée par la lente dégradation physique vécue par les habitants.
Donc la surprise, en soi, est plutôt convaincante.
Après, cette version a été produite à la télévision en 1993. Ce qui veut dire que le montage demeure assez mou (efficace, propre, mais pas vigoureux) et que les effets spéciaux sont pour le moins sérieusement datés. Mais ça se laisse regarder, notamment grâce aux acteurs qui confèrent à la galerie de personnages un caractère très vivant.
Reste une fin peut-être un peu trop happy end pour mes goûts personnels, tout se résolvant de la meilleure façon dans l’ambiance de sacrifice expiatoire. Je ne sais pas comment c’est dans le bouquin, mais ça m’a semblé un peu facile.

Jim

Une créature étrangère qui envahit votre cerveau, qui vous donne une certaine forme de puissance bien qu’elle soit superficielle et contre laquelle vous êtes prêt à vendre votre âme…d’après King, le Tommyknocker peut être également vu comme une certaine métaphore de l’addiction (à l’époque de l’écriture du bouquin, il était alcoolique et accro à toutes sortes de substance…pour reprendre son terme, il s’était fait tommyknocké). Ca, plus ses marottes comme tu le dis (auxquelles il faut rajouter la fameuse Boite de Pandore version technologique) et son amour de la série B, ça donne un roman très intéressant, qui n’est pas considéré comme l’un de ses meilleurs, mais que j’aime beaucoup malgré quelques imperfections grâce notamment à une belle galerie de personnages. Après je ne me rappelle plus comment se finit le téléfilm, mais la fin du roman n’est pas, à une exception près, ce qu’on peut appeler un happy-end.

Oui, on sent bien le côté « drogue » de la chose, mais je n’avais pas fait le rapprochement avec ses expériences personnelles (pourtant, j’ai lu ses bouquins sur l’écriture, tout ça…).
Et puis, il y a cette idée que le pouvoir, même s’il semble bénéfique au premier abord, est constamment une malédiction. Un peu comme le « shining », quoi…

Jim

Pour ma part c’est même un des pires.

Je trouve que l’idée du rapport à la drogue, sa dépendance et sa lutte contre ce fléau et bel et bien mieux représenté au sein de Misery qui doit dater de la même époque je crois.

Pour ma part Les Tommynockers c’est même pas un bouquin sur la drogue c’est un bouquin écrit sous son emprise total et totalement détruit par elle.

(bon après ca doit faire 20 ans que je ne l’ai pas lu, je lui redonnerais bien une chance)

[quote=« Le Doc »]

Euh…de quels films tu parles, Nikohell ?[/quote]

En fait, après vérification, d’aucun … J’ai toujours été persuadé que l’Antre de la Folie était de lui mais non … :mrgreen:

Je l’ai lu il y a moins longtemps (15 ans) mais j’en ai gardé un « mauvais » souvenir.
Super poussif, j’ai dû m’accrocher.

Jamais relu depuis, à la différence de Bazaar, le Fléau ou Salem.

[quote=« Le Doc »]Tess, écrivain modeste vivant confortablement de son activité, se rend à une séance de dédicace dans le Massachusetts. Lors de son retour par une route peu fréquentée, sa voiture se retrouve bloquée près d’une aire déserte et elle en est réduite à demander l’aide d’un chauffeur qui passait par là. Ce chauffeur est très grand, patibulaire, et ne passait pas dans une zone aussi déserte par hasard. Violée et étranglée sauvagement, Tess parvient malgré tout à survivre à l’insu de son agresseur. Une fois en sécurité, elle se rend compte que cette funeste rencontre n’était pas le fruit du hasard et est bien décidée à se venger.

Le 18 octobre, la chaîne Lifetime diffusera une adaptation de la novella Big Driver (Grand Chauffeur en V.F.), publiée dans l’anthologie Nuit noire, étoiles mortes.
Ecrit par Richard Christian Matheson, le téléfilm est une réalisation de Mikael Salomon (Pluie d’enfer) qui réunit Maria Bello, Ann Dowd, Olympia Dukakis, Joan Jett et Will Harris.

Voici la bande-annonce du téléfilm Big Driver :

Je ne sais pas trop si c’est le bon endroit, mais je ne savais pas où mettre ça dans la partie film !
C’est la bande-annonce d’un court-métrage de science-fiction / horreur de 40 minute tiré d’une nouvelle de Stephen King, I am the doorway.
Il fera une tournée mondiale dans de gros cinémas si j’ai bien compris, avec musique de fond jouée en direct !

iamthedoorway.com/#diary

C’est mieux ici… :wink:

J’aime bien cette nouvelle, publiée dans le recueil Danse Macabre sous le titre Comme une passerelle

Un projet intrigant, je vais suivre ça…merci pour l’info, Soy’ !

Merci à toi de l’avoir correctement replacé !
Le gars qui fait la musique est un collègue de taff …

[quote=« soyouz »]Le gars qui fait la musique est un collègue de taff …
[/quote]

À quel niveau ? Le site parle de 2 compositeurs, un américain et un tchèque…

Bah je ne sais pas trop, du coup. Faudrait que je lui demande plus précisément, tiens. On en a parlé au taff et j’ai trouvé le lien sur son FB.
Il a dit qu’il ferait la tournée … donc je suppose qu’il participe !
Je te redirai ça, une fois que je serai repassé au bureau (soit la fin du mois)

J’ai retrouvé un bout d’info sur son FB : il a fait la musique du trailer … bon, je ne vois plus le lien avec les concerts, d’un coup …

OK…si tu en sais plus, n’hésite pas…

LA CINQUIÈME DIMENSION : Mémé (S1E18)

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REALISATEUR

Bradford May

SCENARISTE

Harlan Ellison, d’après la nouvelle « Gramma » de Stephen King

DISTRIBUTION

Barrett Oliver, Darlanne Fluegel…

INFOS

Série américaine
Genre : horreur
Année de production : 1986

La Quatrième Dimension, la célèbre série fantastique de par Rod Serling en 1959, a connu deux relances : la première en 1985 (diffusée en France sous le titre La Cinquième Dimension) et la seconde en 2002 (connue comme La Treizième Dimension dans nos contrées). C’est le film à sketchs de 1983 réalisé par Steven Spielberg, Joe Dante, John Landis et George Miller qui a créé l’intérêt pour un retour de La Quatrième Dimension, et si la réception fut mitigée et le box-office modeste, la chaîne CBS a tout de même donné son feu vert pour ces nouvelles incursions dans la quatrième…oups, la cinquième dimension en 1984.

Cette deuxième série a été diffusée pendant 3 saisons, pour un total de 110 épisodes. Parmi les réalisateurs les plus connus ayant travaillé sur ce revival, on retrouve notamment Wes Craven, Joe Dante, William Friedkin et John Milius. Et pour les scénaristes, il y a au générique des noms comme Harlan Ellison, J. Michael Straczynski, George R.R. Martin et Rockne S. O’Bannon. De nombreux écrivains ont aussi vu leurs écrits adaptés…dont Stephen King pour la 18ème livraison de la première saison.

Gramma-1986-02

Mémé (Gramma en V.O.), la nouvelle choisie, est tirée du recueil Brumes et a été adaptée deux fois à l’écran : à la télévision en 1986 (le titre français de l’épisode est Le Spectre de Grand-Mère) et au cinéma en 2014 (Mercy avec Chandler Riggs, alias Carl dans Walking Dead). Je n’ai pas encore vu ce film, mais le format court est naturellement plus adapté pour transposer une histoire qui ne fait ici que 40 (très intenses) pages. Dans Mémé, le jeune Georgie, 11 ans, doit rester seul pour veiller sur sa grand-mère sénile et alitée parce que sa mère doit aller au chevet de son frère blessé à l’hôpital. La mère hésite, mais pour montrer qu’il est un grand garçon, George la persuade que tout ira bien.

Mais à peine sa maman partie, George se laisse envahir par la peur. Après tout, il a entendu beaucoup d’histoires sur sa grand-mère…sur le pacte qu’elle aurait passé pour pouvoir avoir des enfants…et fricoter avec les Grands Anciens a toujours un prix…
George est incarné par Barrett Oliver, enfant-star des années 80 vu notamment dans Frankenweenie de Tim Burton, Coccoon et sa suite et L’Histoire sans fin.

Gramma-1986-10

Mémé a été écrit par un confrère écrivain de Stephen King, Harlan Ellison (Dangereuses Visions), qui fut également consultant créatif sur la série avant de claquer la porte suite à ses désaccords avec les exécutifs de CBS. Ellison a eu la très bonne idée de réduire le nombre de personnages pour en faire un véritable huis-clos : il y a juste la mère (qui apparaît au début et à la fin de l’épisode), George et la grand-mère. Le lieu de l’action est aussi minimal : la cuisine, un couloir et la chambre de grand-mère. Il suffit d’entendre pour la première fois la voix terrifiante de Mémé pour que le malaise s’installe et ne quitte plus l’écran jusqu’à la fin de l’épisode.

Grâce à de judicieux choix de caméras et un bon travail sur les ombres et les lumières, la traversée du couloir ressemble à un aller-simple vers l’enfer et la révélation de l’état physique de Mémé se fait progressivement pour alimenter une redoutable montée en puissance. Je regrette juste l’emploi un peu trop prononcé de la voix-off pour connaître les pensées du jeune garçon effrayé. Un peu mieux dosé et l’ensemble aurait été encore plus réussi…mais en matière d’horreur à la télé, ces 20 minutes sont tout de même très efficaces…

Ce mois-ci, certaines chaînes TV célèbrent les 70 ans de Stephen King et la sortie au cinéma de Ca (qui cartonne en ce moment aux Etats-Unis) avec des programmations spéciales.

TMC multidiffuse 7 longs métrages : La Part des Ténèbres, Misery, Shining, Simetierre, Dolores Claiborne, Les Evadés et Carrie.

Et dans les jours qui viennent :

  • 18/09 - à 21h sur HD1 : Salem, mini-série de Mikael Solomon (2004).
  • 19/09 - à 21 h sur HD1 : Shining, mini-série de Mick Garris (1997).
  • 20/09 - à 21h sur HD1 : Détour Mortel, téléfilm avec Maria Bello d’après la novella Grand Chauffeur.
  • 20/09 - à 20h55 sur SyFy : Dreamcatcher de Lawrence Kasdan.
  • 21/09 - à 21h sur HD1 : Ca, il est revenu, mini-série de Tommy Lee Wallace (1990).
  • 21/09 - à 20h50 sur Paris Première : Christine de John Carpenter.
  • 21/09 - à 23h sur Paris Première : Maximum Overdrive de Stephen King
  • 22/09 - à 21h sur HD1 : La Maison sur le lac, mini-série avec Pierce Brosnan, d’après le roman Sac d’os.

RÊVES ET CAUCHEMARS, Episode 1 : PETITS SOLDATS (2006)

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REALISATEUR

Brian Henson

SCENARISTE

Richard Christian Matheson, d’après la nouvelle de Stephen King

DISTRIBUTION

William Hurt, Bruce Spence, Mia Sara.

INFOS

Série américaine
Genre : fantastique/horreur
Titre original : Nightmares and Dreamscapes - Battleground
Format : 52 mn

Rêves et Cauchemars (Nightmares & Dreamscapes : From the stories of Stephen King en version originale) est une série fantastique qui n’a connu qu’une seule saison diffusée sur la chaîne américaine TNT en 2006. Elle reprend le titre du recueil de nouvelles de Stephen King publié en 1993 et adopte donc un format anthologique. Toutes les histoires adaptées ne sont par contre pas toutes tirées de la version papier de Rêves et Cauchemars : sur les 8 récits, deux proviennent du recueil Tout est fatal et une seule (celle qui nous intéresse ici) remonte au tout premier recueil de nouvelles de King, Danse Macabre (1978).

Je n’avais pas revu d’épisodes de cette série depuis sa première diffusion française en 2007 et j’en garde un souvenir inégal, ce est qui de toute façon le cas de tous les formats anthologiques. Et celui qui m’était le plus facilement resté en mémoire était ce premier épisode, le savoureux Petits Soldats (Battleground en V.O.), inspiré par l’une des plus anciennes histoires courtes de Stephen King. Certainement parce que je suis assez friand de ce petit sous-genre du cinéma horrifique qu’est le film de poupées tueuses (Jeu d’enfant, Puppet Master, Jouets Démoniaques, Dolls…).

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Après avoir rempli son dernier contrat, l’exécution du fondateur d’une fabrique de jouets, le tueur à gages John Renshaw rentre chez lui. Là, il reçoit un colis contenant une malle pleine de jouets militaires. Ceux-ci prennent soudain vie et attaquent Renshaw, transformant son appartement en véritable champ de bataille…

Petits Soldats est toujours considéré comme l’un des meilleurs épisodes de Rêves et Cauchemars, une entrée en matière réussie pour cette anthologie. Et je partage cet avis. Les scènes d’exposition donnent les éléments nécessaires au déroulement de l’intrigue dans le premier quart d’heure : l’assassinat froid et méthodique du fabriquant de jouets et la description du quotidien du tueur. Quotidien bouleversé par l’arrivée de ce mystérieux colis. Et dès ce moment, l’action est quasi non-stop : voir William Hurt affronter des petits soldats et un G.I. Joe aux allures de Rambo dans son appartement stylisé est absolument croustillant…c’est fun, le rythme est percutant et les effets spéciaux sont excellents.

Petits Soldats est aussi une petite réussite dans l’exercice de l’histoire sans dialogues : en effet, pas une parole n’est prononcée durant ces 50 minutes. Il n’y a pas de voix-off pour commenter l’action et entendre les pensées du tueur face à cette situation complètement farfelue (procédé qui peut être envahissant s’il n’est pas bien dosé), tout passe très efficacement par le langage corporel et les expressions de William Hurt…

Derrière la caméra, on retrouve Brian Henson, le fils de Jim Henson, le créateur des Muppets. Et le scénariste est Richard Christian Matheson, fils de Richard Matheson (Je suis une Légende, L’Homme qui rétrécit…). Richard Matheson avait lui-même participé à une anthologie horrifique dans les années 70, le téléfilm La Poupée de la Terreur réalisé par Dan Curtis. Petits Soldats y fait d’ailleurs référence à l’occasion d’un sympathique clin d’oeil…

SRAZHENIE (1986 - Mikhail Titov)

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Le premier épisode de la série Rêves et Cauchemars (voir post ci-dessus) n’était pas la première adaptation de la nouvelle Petits Soldats (que l’on trouve au sommaire du recueil Danse Macabre).
La précédente date de 1986 et a été produite sous l’ancienne Union Soviétique.

Srazhenie (La Bataille en français) est un court-métrage d’animation d’environ 10 minutes qui reprend fidèlement les grandes lignes de l’histoire courte. Le réalisateur Mikhail Titov a un peu trop abusé de la rotoscopie et la musique est très datée, mais j’aime bien l’atmosphère qui se dégage de ce petit film et le design de la mini-armée, notamment l’aspect un peu plus robotique des petits soldats.

Retrouvez ci-dessous cette adaptation méconnue d’un récit de Stephen King :

Je ne le déteste pas, celui-là. Il traîne un peu, il donne l’impression d’avoir été rempli de trucs en plus pour tenir la distance (notamment une tétrachiée de références visuelles citant le corpus de King, mais également des trucs aussi variés que Massacre à la tronçonneuse ou E.T., ce qui finit par alourdir un brin l’ensemble), mais y a plein de bonnes idées visuelles sur les fantômes qui hantent le héros (qu’il s’agisse de sa petite voix intérieure ou des spectres de ses parents ou autres). J’aime aussi beaucoup le principe selon lequel les différentes possibilités sont déclinées par l’imagination morbide du personnage, donnant au spectateur la possibilité de voir plusieurs actions possibles, avant celle qui se produit réellement. Le défaut de ce procédé est peut-être de glisser trop de décalage et d’humour, mais c’est plutôt sympa.
Le gros défaut selon moi, c’est que le personnage central est très creux et porté par un acteur transparent, là où David Arquette incarne une figure faustienne vraiment impressionnante.

C’est peu de le dire : la première partie est plutôt chouette, justement parce qu’on ne voit rien, mais la seconde est alourdie par des explications tordues (même racontée par Dean Stockwell, ça passe mal) et des trucages pourris.

Jim