TIMECOP (Peter Hyams)

REALISATEUR

Peter Hyams

SCENARISTES

Mark Verheiden et Mike Richardson, d’après leur comic-book

DISTRIBUTION

Jean-Claude Van Damme, Mia Sara, Ron Silver, Bruce McGill, Gloria Reuben…

INFOS

Long métrage américain
Genre : action/science-fiction
Année de production : 1994

Fondée en 1986 par Mike Richardson, la maison d’édition Dark Horse s’est dans un premier temps démarquée des univers super-héroïques de Marvel et DC en proposant notamment à des auteurs comme Frank Miller (Sin City) et Mike Mignola (Hellboy) de lancer leurs propres créations originales et en misant sur l’adaptation au format bande dessinée de franchises cinématographiques et télévisuelles à succès. Suite au succès de comics comme Star Wars, Aliens, Predator ou encore Buffy, les liens entre Dark Horse et le cinéma et la télévision se sont resserrés avec la création en 1992 de la filiale Dark Horse Entertainment.

Via Dark Horse Entertainment, Mike Richardson a directement participé au développement à l’écran des comic-books de son catalogue, des plus connus aux plus obscurs. Dans les années 90, Dark Horse Entertainment a connu son lot d’échecs (Tank Girl, Barb Wire, Mystery Men, Virus), mais les deux productions de 1994 ont occupé les premières places du box-office : The Mask avec Jim Carrey et Timecop, l’un des plus gros succès de Jean-Claude Van Damme (avec plus de 100 millions de dollars de recettes pour un budget initial de 27 millions).

Timecop est en effet à l’origine une très courte mini-série (3 x 8 pages) sous-titrée Man out of time et publiée en 1992 dans l’anthologie Dark Horse Comics (voir image ci-dessus). Le concept est de Mike Richardson et Mark Verheiden, qui ont ensuite collaboré sur le scénario du film, et les dessins d’un Phil Hester (Green Arrow, The Coffin…) encore inconnu. Et c’est tout ce que je peux dire sur cette bande dessinée puisque je ne l’ai jamais lue.

En 2004, l’homme peut voyager dans le temps…ce qui généré une nouvelle forme de criminalité. Le gouvernement a donc créé la T.E.C. (Time Enforcement Commission) pour réglementer ces déplacements temporels et protéger le continuum espace-temps. Max Walker est le meilleur agent de la T.E.C. et il est totalement dévoué à son travail depuis le décès brutal de sa femme survenu dix ans auparavant. Un jour, Max découvre que le sénateur corrompu qui supervise la T.E.C. se sert de la technologie pour commettre des vols dans le passé afin de financer sa campagne pour la Présidence. Pour l’arrêter, Max va devoir le suivre jusqu’à l’époque qui a changé sa vie…l’année 1994…

Réalisée par Peter Hyams, un bon artisan du genre (dont l’un des meilleurs films reste pour moi le western spatial Outland avec Sean Connery en 1981), et co-produite par Sam Raimi (dont c’était le deuxième JCVD d’affilée après Chasse à l’Homme de John Woo), Timecop est une sympathique petite série B, bien rythmée, divertissante…pour peu qu’on ne s’attarde pas trop sur ses multiples incohérences (la liste serait bien trop longue).
Le film n’étant pas un énorme budget, l’histoire se concentre principalement sur deux époques (1994 et 2004), avec seulement deux escales pendant la Guerre Civile et la crise de 1929. Quant aux règles sur le voyage dans le temps, elles sont expédiées en quelques minutes le temps d’une discussion entre politiciens.

La direction artistique et les effets spéciaux ont pris un méchant coup de vieux, l’interprétation est inégale (JCVD est comme souvent plus à l’aise quand il montre ses muscles…et ses fesses…que dans les démonstrations dramatiques; il y a tout de même de bons seconds rôles comme Ron Silver et Bruce McGill), mais l’action est bien menée et le final tendu à souhait, avec un réalisateur qui a su bien tirer parti des possibilités de son décor dans la chorégraphie des affrontements.

Timecop n’a au final pas eu une grande carrière en bande dessinée, puisque le long métrage de Peter Hyams fut juste suivi par l’habituelle adaptation du scénario (une mini-série en 2 épisodes par Mark Verheiden et Ron Randall). Il y a pourtant eu une (toute) petite franchise à l’écran : une éphémère série télévisée en 1997 (annulée au bout de 9 épisodes) et une suite tardive sortie directement en vidéo en 2003. Et il y a même eu un jeu vidéo et plusieurs romans continuant les aventures du flic du temps de la télévision.

Extraits de l’adaptation du film en comic-book signée Ron Randall :

La jaquette du jeu, sorti sur Super Nintendo/Super NES/Super Famicom :
Européenne :

Américaine :

Japonaise :

Tori.