TINTIN : JOURNAL DES JEUNES DE 7 À 77 ANS (1946-1988)

Je picore dans les nombreuses histoires courtes que propose le sommaire de ce numéro hommage (je ne me suis pas encore attaqué au rédactionnel).

Le terme hommage convient parfaitement, car les histoires que j’ai lues pour l’instant se divisent en deux catégories : les clins d’œil un peu méta, et les véritables hommages qui se veulent des épisodes courts susceptibles de rentrer dans le canon.

C’est le cas par exemple de l’histoire de Bernard Prince, réalisée par Matz et Philippe Xavier, qui raconte une petite aventure certes prévisible, mais à la morale efficace, qui sert aussi une caractérisation sensible.

C’est le cas également pour le récit consacré à Comanche et réalisé par Hermann, sur scénario de son fils. En fait, ce petit récit mettant en scène Red Dust se déroule juste avant la première page du premier album, et fournit une explication sur la raison pour laquelle le garçon vacher se retrouve avec une selle mais sans cheval.

De même, la jolie parenthèse que raconte Robin Recht dans la vie d’Alix est une manière de redéfinir le rôle et la portée politique du héros, tout en jouant habilement sur les sous-entendus, et en mettant en avant le monde romain dans lequel il évolue.

Plus frontale, la petite aventure des Casseurs, par Tristan Roulot et Thomas Legrain, est une chouette modernisation d’une série que j’aime beaucoup. C’est un peu anecdotique, mais c’est très sympa.

Rangeons également dans cette catégorie le récit renvoyant à Prudence Petitpas, par Kid Toussaint et Aurélie Guarino, qui rend véritablement hommage à la vieille dame férue d’enquête. Très touchant, le récit est à la lisière entre l’hommage méta (puisque l’hommage implique un passé révolu, à la fois pour le magazine et pour le personnage) et un véritable récit qui ouvre sur de potentielles déclinaisons.

Jim

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