TUMATXA : L'ÉMISSION !

Oui, Son Of Sam lui est connu, c’est clair. Etonnante, cette origine de l’expression !!

Ah oui, c’est clair, je l’ai déjà vu…!

Ah, j’en ai quelques numéros (ainsi qu’un recueil, je crois).

Tori.

Pour ma part, je n’en ai pas, j’ai ai vu quelques-uns dans les collections de copains…

Jim

Toujours aussi cool les échanges ici!
On part d’un petit détail et on se retrouve avec pleins de choses intéressantes à découvrir !
Merci à tous! :grin:

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Trés intéressant le passage sur « Martin Fierro » de José Hernandez.
Je m’étais intéressé à ce poème / roman suite à la lecture du livre « Les aventures de China Iron » de Gabriela Cabezon Camara sorti aux Éditions de l’Ogre.
Le lien entre les 2 ouvrages est important et j’avais senti qu’il me manquait quelques repères, d’où mes recherches (curieusement, il n’y a pas de traduction française trouvable). Je n’ai pas fait attention au fait que Lugones avait réhabilité ce texte très important dans la culture argentine.
Pour rester en Argentine, je recommande plus que chaudement le roman « Notre part de nuit » de Mariana Enriquez. J’avais beaucoup aimé lors de ma lecture il y a quelques mois et j’y pense encore régulièrement, ruminant les ambiances distillées au fil des pages. C’est signe pour moi, d’un grand roman.

Dans la préface des « Forces étranges », il est précisé que son travail d’universitaire au tout début du 20ième siècle a grandement contribué à mettre le texte en lumière effectivement, et peut-être plus précisément à lui conférer son importance dans la constitution de l’identité culturelle argentine moderne. Borges, qui s’est beaucoup exprimé sur ce texte-là aussi si j’ai bien compris, était reconnaissant envers Lugones aussi pour ça, en plus de ses talents d’écrivain hors-normes.

Noté !!!

En lecture bien barrée, il y a aussi « Les Théories Sauvages » de Pola Oloixarac. Jette un oeil sur le pitch déjà!
Hélas son second roman traduit en français, sorti en début d’année, est plutôt décevant …

Ah oui, en effet, ça a l’air très cool et prometteur :

« Le poisson rouge s’appelle Yorick et la petite chatte Montaigne Michelle. Leur maîtresse se promène avec une édition trilingue de la métaphysique d’Aristote, prépare une thèse sur la violence comme partie intégrante de la culture et cherche désespérément à séduire son professeur de philosophie en revisitant son extravagante « théorie des transmissions moïques », empruntée à un anthropologue imaginaire du XIXème siècle. Chemin faisant, elle expérimente auprès d’un ex-guerillero la transformation des thèses marxistes-léninistes en happening coïtal. Parallèlement, le couple de laiderons formé par la petite K. et le bloggeur Pabst cherche son identité en pratiquant le sexe comme on fait de la gymnastique et en s’essayant à tout ce que peut procurer le Buenos Aires branché des années deux mille : kétamine, fêtes gothiques dans des synagogues désaffectées, war games, hacking. »

C’est pour moi, ça. :wink:

C’est ma limite + ! :sweat_smile:
Pas pigé grand chose mais j’avais bien aimé.

Ah, attention, « The Wicker Man » n’est pas un film de la Hammer. C’est facile de le penser, déjà à cause de la présence au casting de Christopher Lee, mais lui comme Peter Cushing n’hésitaient pas à aller jouer chez la concurrence, Amicus, Tigon et tout ça. Là, en l’occurrence, c’était un film de British Lion, une compagnie qui n’était pas vraiment spécialisée dans l’horreur (d’ailleurs, est-ce que c’est vraiment de l’horreur, « The Wicker Man » ?). Mais le succès de la Hammer les avaient poussés à tester un peu le genre. En particulier, en 1973, ils avaient sorti en double programme « The Wicker Man » et « Don’t Look Now ». Tu imagines te taper coup sur coup ces deux films ? Avec, en toute fin, la fameuse dernière scène de « Don’t Look Now » ? Tu devais être dans un sacré état en sortant de la salle.

Et coucou, Peio, bien sûr. Ça fait toujours plaisir.

Pour ce qui est des films de vikings de Mario Bava, je n’ai vu que « Duel au couteau ». Pas convaincu. Bon, le film partait un peu mal à mes yeux. C’est de notoriété publique que c’est un remake un peu déguisé d’un western américain, « L’Homme des vallées perdues » (aka. « Shane »), film que je n’ai pas beaucoup aimé. Du coup, « Duel au couteau » partait avec un désavantage. De plus, je ne l’avais pas vu non plus dans des circonstances idéales : j’avais acheté deux gros coffrets contenant la plupart des films de Bava, que je m’étais donc tapés les uns à la suite des autres, sans vraiment me laisser le temps de digérer. Du coup, il m’avait paru bien fade. Peut-être qu’il faudrait que je lui redonne une chance (ainsi qu’à « Shane »).

Un peu plus convaincu pour ma part…^^

Et pour The Wicker Man, que leurs auteurs appelaient de « l’anti-horreur »

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Oui, c’est pour ça que je l’ai formulé comme je l’ai fait. J’ai quand même un peu le sentiment que c’est plus ma faute que celle du film si je ne suis pas convaincu.

Ah merde !!! :sweat_smile:
Et je crois bien me souvenir que c’est pas la première fois que je commets cette erreur. Bon, cette fois-ci, juré craché, je m’en rappellerai.

J’ai un peu de mal à l’imaginer, en effet.
Ceci dit, j’en profite pour rebondir et annoncer que la semaine prochaine, on va causer de Nicolas Roeg, justement, ce qui me met toujours en joie.

Enthousiasme partagé. Il semblerait que tu aies l’intention d’évoquer la totalité de sa filmographie, à terme. Il doit pas en rester cinquante, maintenant. « L’homme qui venait d’ailleurs », « Puffball », « Les sorcières », « Walkabout »… Curieux de voir ce que tu en diras.

Au fait, je suppose que tu connais déjà mais tu sais que l’ex-membre de Sonic Youth, Jim O’Rourke, avait pour habitude de nommer ses albums des noms de films de Nicholas Roeg. Je pourrais pas dire que je connaisse bien sa discographie mais il m’a paru intéressant. Ne serait-ce que par la liste des artistes avec qui il a collaboré: Nurse With Wound, John Zorn, Faust, Earth, Gavin Bryars… pour n’en nommer que quelques-uns. Plus des cinéastes tels que Koji Wakamatsu, Harmony Korine, Werner Herzog… C’est un peu un manque à ma culture, il faudrait que je me penche sur ses productions.

J’adorerais, mais là elle sera évoquée par un biais, à savoir le livre que Dominique Legrand lui a consacré ; j’y reviendrai durant ma chronique, mais l’un des problèmes que j’ai avec ce livre par ailleurs passionnant, c’est que l’auteur ne se penche justement « que » sur les films des seventies. C’est déjà un gros morceau en soi, certes, mais faire l’impasse sur « Eurêka » ou « Insignificance », je trouve ça très dommage.
Par ailleurs, le livre est vraiment intéressant, ceci dit.

Idem, je connais mieux la carrière solo de Thurston Moore (dont j’aime beaucoup certains albums récents) que celle d’O’Rourke, dont j’ai quand même un peu dans l’oreille ses travaux pour Wakamatsu et Herzog, principalement.

EPISODE 27 : Au-delà de l’expérimentation téméraire !!

On se prend la tête cette semaine dans « Tumatxa! » mais rassurez-vous, c’est de la prise de tête ludique, quand même. Vertiges cognitifs à base de paradoxes temporels, narration cinématographique cubiste et fracassée, polar amnésique et vénère : tel est le programme qui vous attend cette semaine, le tout en musique, s’il-vous-plaît.

Pour le cinéma, on évoque le fauché mais très fun « Beyond The Infinite Two Minutes » (« Deux minutes plus tard » pour le titre VF, euh, inspiré) de Junta Yamaguchi. Tourné avec un téléphone et une équipe surmotivée, le film (en gros, un plan-séquence d’1 h 10) multiplie les audaces scénaristiques et accouche mine de rien d’un dispositif à l’intérêt cinématographique certain. Effet « vache qui rit » vertigineux et paradoxes insolubles sont au programme de cette flamboyante et sympathique entreprise narrative.

Pour la littérature, on reste dans le giron du cinéma avec l’essai « Nicolas Roeg - Un cinéaste-expérimentateur au coeur des années 70 » de Dominique Legrand. L’occasion nous est ainsi donnée de revenir sur une partie du corpus (la plus conséquente) du cinéaste anglais, narrateur exceptionnel restant pourtant sous-estimé au regard d’une filmographie ahurissante sur bien des plans.

Pour la BD, le duo bien établi Ed Brubaker / Sean Phillips revient et sans surprise s’attelle à un polar, leur genre de prédilection, tirant clairement vers la part la plus pulp du genre ; se penchant également sur les mutations du panorama politique américains entre les années 70 et 80, « Reckless », premier volet d’une trilogie en devenir, est encore une belle réussite, mais bon, faut dire que le tandem sait y faire en la matière, depuis le temps…

Le tout est évidemment blindé de zique, et de la bonne : le groupe screamo/post-hardcore/rock prog psyché (eh oui, ça existe, la preuve) Gospel revient 17 ans après son fabuleux premier album avec « The Loser », dont le roboratif « Hyper » est issu ; le projet parallèle à Radiohead mené par Thom Yorke et Jonny Greenwood, The Smile, vient de sortir un sacré premier album, et l’on en veut pour preuve le beau et ténébreux « Skrting On The Surface » ; on revient sur la discographie de Pantera avec un extrait du sous-estimé « Reinventing The Steel », remixé il y a 2 ans par Terry Date, et ça s’appelle « It Makes Them Disappear » ; enfin, en guise de modeste hommage à Vangelis, récemment disparu, écoutons donc « All The Seats Were Occupied », morceau de bravoure de « 666 », ultime album de son groupe Aphrodite’s Child", qui se propose en toute simplicité de mettre l’Apocalypse de Saint-Jean en musique… Ambiance !!

« The time had finally come to kill the vein
And I’m dropping down the dirt on your grave
It might hurt so bad, but I can’t feel sad
Rid of a fool like you »

EPISODE 27 !!

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Quatre albums sont sortis aux States…et un cinquième est prévu pour la fin de l’année…

Ah bon ?? Ah, ça m’avait échappé, ça… Je ne sais plus où j’ai lu qu’il ne s’agissait que d’une trilogie, peut-être sur la quatrième de couverture d’ailleurs…

C’est parce qu’au début, ça avait été annoncé comme une trilogie (j’en avais parlé ici dans le sujet sur la BD). Mais vu que ça marche bien, Brubaker et Phillips ont décidé d’ajouter des albums supplémentaires…