TUMATXA : L'ÉMISSION !

Y a des mecs, tu vois leur photo, et ils te donnent l’impression d’être sympa. Et puis quand tu les écoutes, ils te confirment vraiment qu’ils ont l’air sympa. Laurent Queyssi en fait partie.
Super interview, très intéressante, sur la technique d’écriture, l’inspiration, le processus créatif … bref, tout ce que j’aime de ce genre d’interview d’auteur. Y a des trucs dans ses envies et inspirations que j’ai cru percevoir (à mon petit niveau). En tout cas, c’était très sympa. Merci

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Merci à toi, pour ces retours qui font chaud au coeur !!

Queyssi est vraiment super sympa, oui. Il ne s’en est pas plaint car il est trop courtois pour ça, mais j’ai senti que je l’ai chopé à un moment où il faisait beaucoup d’interview pour « Mundus ». Quand je lui ai dit que l’entretien serait long, j’ai senti qu’il tirait la langue, un peu… Mais il a été « généreux » quand même, et m’a dit hors antenne qu’il avait pas vu passer l’entretien, ce qui m’a fiat très plaisir, et qu’il était content qu’on ait un peu été au fond des choses. Un super mec.

Pour les notes, effectivement je n’en ai pas, c’est sans filet. Avant j’écrivais tout, mais l’émission était beaucoup plus courte et j’avais plus de temps pour la préparer. Mais je trouvais le rendu un peu froid ; j’aime autant le côté free-style, malgré les maladresses, les répétitions, etc…
C’est cool que tu aies aimé cette chronique sur « Strangehaven » et que tu y aies retrouvé tes propres impressions sur le titre, car très immodestement j’en suis très content, c’était cool de mettre en lumière (à la modeste mesure de l’émission, évidemment) un truc finalement si peu cité. :slight_smile:

Tu vas voir si je me trompe, juste pour rigoler, je mets ici des bouts des deux chroniques (qui étaient très courtes, c’était le format souhaité par le rédac’chef de l’époque) … à prendre avec des pincettes, à remettre dans un contexte de lecture.

Dans ce premier volume, Millidge nous fait découvrir ses habitants et la commune à travers les yeux du nouvel arrivé, et je peux vous dire qu’on voit des personnages haut en couleurs. Et cela, sans utiliser une once de science-fiction (excepté l’incapacité de quitter le village), ce qui donne un côté réaliste à des situations très bizarroïdes. L’ambiance est aussi particulière, à la fois tranquille et pesante, le tout dans une narration flegmatique. Son style graphique ne fait que s’améliorer page après page.

Avis : une curiosité à découvrir.

Millidge continue de développer ses histoires en cours, tout en ajoutant de nouveaux personnages, toujours avec ce mélange gênant et bizarre de réalisme et de fantastique, le tout dans un rythme nonchalant, mais loin d’être ennuyant. Le relationnel et les dialogues ont une grande importance dans son récit, sans pour autant oublier pas les intrigues qui vont prendre un tournant vers la fin de l’album et changer radicalement le ton de la série. Le cliffhanger est terrible ! Et puis, le dessin renforce ce côté réaliste et l’expressivité des visages évite des tartines d’écriture.

Avis : encore meilleur que le premier

Avec les deux numéros précédents, on ne savait pas vraiment dans quelle catégorie mettre ce titre. Alors forcément, ça dérange. Est-ce du fantastique ou du polar ? Ou c’est tout simplement l’histoire banale d’un mec qui cherche à se retrouver ? C’est en fait un peu tout ça, sauf que cette fois-ci, l’auteur révèle, développe lance et/ou règle enfin certains points, tout en restant encore nébuleux (oui, sont agaçants ces anglais !). Et puis ce qui est sympa, c’est que tout n’est pas axé autour de son personnage principal, qui devient de plus en plus secondaire au fur et à mesure où il s’intègre dans le patelin.

Avis : c’est addictif !

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Ouais, c’est aussi un genre de plaisir que je peux avoir. Modestement, à mon petit niveau de lecteur, mais j’aime bien aussi.

Merci pour la confirmation de A Walk Through Hell, du Ennis, j’essaie de ne pas trop en rater … Et là, tu donnes encore plus envie.
Sudzuka a dessiné du Y the Last Man, et a été publié sur un titre de Macan chez Inukshuk, Martine Moon, mais ça n’a rien à voir avec de l’horreur ! :sweat_smile:

Et oui, il a un trait assez élégant, plus que Dillon (sans faire ombrage à Dillon). Pour la petite histoire perso, ma femme a chopé une dédicace de lui au festoche de Lille (celui où chaque dessinateur a perdu 11 doigts de main et 3 pieds), tout ça parce qu’elle avait de la peine de le voir sans personne pour faire la queue (alors que c’était pourtant la guerre). Quand je lui ai dit qu’il dessinait des épisodes de l’oeuvre de Vaughan, ça l’a encore plus convaincu d’y aller.

Et ouais, le Pape Jacko dans les chroniques de Wormwood, c’est hilarant ! Moi, j’adore, je rigolais en lisant cette BD (rien que d’écrire cette phrase, je souris).

Oui, ça n’est pas faire injure au regretté Steve Dillon que de lui préférer le plus doué Sudzuka (j’adore Dillon quand même, hein), même si l’on remarquera qu’il partage quelques caractéristiques communes, comme la grande expressivité des visages et une sorte d’approche « naturaliste » qui sert parfaitement les récits qu’ils illustrent respectivement.
J’avais oublié « Y The Last Man », dans le corpus de Sudzuka, effectivement (pour les trucs que j’ai lus, je veux dire).

Plus j’y repense, et plus je le trouve vraiment terrible, ce « A Walk Through Hell »…

Il a été ajouté dans la liste ce jeudi …

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Tiens, le fait que tu y reviennes me fait penser que j’ai oublié durant ma chronique, je crois bien, de signaler peut-être pas une référence consciente de la part d’Ennis (même si je suis sûr qu’il connaît cet auteur) mais en tout cas une communauté d’esprit avec les travaux d’un des plus grands auteurs vivants de l’horreur littéraire, le très dark Thomas Ligotti. Sans se hisser aux cimes que constituent les textes les plus forts de Ligotti, « A Walk Through Hell » partage avec eux un côté jusqu’au-boutiste, une sorte de cruauté désespérée et même un humour (très noir) bien enterré dans un récit à la noirceur suffocante.

Je sors d’une séance du Labyrinthe de Pan avec ma fille (je suis très content de l’avoir vu sur grand écran) et j’ai vu sur la programmation qu’il y allait avoir quelques séances de « L’ange rouge ». Hélas, je serai loin de Cherbourg à cette période… :weary:

Waou, « L’Ange Rouge » sur grand écran, ce doit être quelque chose… Le film est visuellement somptueux. Je n’ai pas eu cette chance (même s’il a dû être diffusé sur la côte basque, j’imagine).
Concernant « Le Labyrinthe de Pan », pour des raisons que je ne m’explique toujours pas 15 ans après, c’est le seul Del Toro dans lequel je ne suis pas « rentré », et du coup je ne l’ai jamais revu. Je pense que c’était un rendez-vous raté, faudra que je lui redonne sa chance à l’occase (surtout que je l’ai en DVD, en plus).

Tiens tu me fais rappeler que je l’ai découvert ainsi en avant-première à Panam…avec Sergi Lopez juste derrière moi
(je mouftais pas, il me foutais les jetons)

EPISODE 17 : Entretien avec François Cau !!!

« Tumatxa! » est de retour !! Et cette semaine, émission très spéciale, car nous avons la chance d’accueillir un invité de choix, en l’occurrence l’excellent François Cau, qui a plus d’une corde à son arc cinématographique : critique au sein de diverses revues ou sites web (Mad Movies, Chaos Reigns, So Film, Nanarland, etc.), programmateur pour de nombreux événements consacrés à la cinéphilie en marge (PIFFF, Hallucinations Collectives), François anime également le fabuleux podcast Dis-cor-dia (que nous ne saurons trop vous recommander) et a participé à la rédaction d’ouvrages consacrés entre autres à Stephen King ou à Andrjez Zulawski…

Et c’est précisément l’un de ces ouvrages collectifs qui va principalement nous occuper ce soir : François co-écrit en effet « Pandore - le monde dans l’œil d’Adam Curtis » (Façonnage Editions), consacré à l’œuvre de l’immense Adam Curtis, documentariste auprès de la BBC, inexplicablement méconnu sous nos latitudes, quand son corpus considérable constitue pourtant une somme proprement impressionnante sur bien des plans. A la faveur d’une discussion à bâtons rompus, nous évoquerons son travail, son statut (ou pas) de cinéaste, la géopolitique, les archives monumentales de la BBC, des figures aussi singulières qu’Edward Bernays, Jiang Qing ou Kerry Thornley, ce bon vieil Alan Moore, les spécificités d’un travail d’écriture collectif et bien d’autres choses encore.

Que François soit ici à nouveau remercié pour sa gentillesse et sa disponibilité !

L’émission reprend ensuite un cours « normal », notamment via l’évocation de la première saison de la série « Severance », l’une des toutes meilleures surprises en la matière ces derniers mois. Dans ce récit d’anticipation (mais est-ce vraiment le cas ?), une technologie de pointe permet de scinder en deux la mémoire et la personnalité des pauvres employés d’une entreprise plus que flippante, Lumon. Créée par Dan Erickson et chapeautée par Ben Stiller, qui réalise les deux tiers des épisodes de cette saison 1, « Severance » est de plus servie par un casting quatre étoiles en état de grâce, et une mise en scène plus que digne d’intérêt.

Nous concluons le sommaire de la semaine en nous penchant sur le premier tome (sur deux) de « The Nice House On The Lake », nouveau titre signé par le décidément très prometteur James Tynion IV, épaulé ici par le dessinateur Alvaro Martinez Bueno. Ce récit met en scène dix individus invités par le mystérieux Walter à se détendre dans une somptueuse maison près d’un lac (comme le titre l’indique)… alors que se produit la fin du monde. Si le titre n’est peut-être pas aussi époustouflant que le « Department Of Truth » du même James Tynion IV, c’est quand même une sacrée réussite, tant scénaristique que graphique !!

Pour la musique, programmation spécial Adam Curtis ce soir avec des titres issues exclusivement de sa filmographie : on ouvre les hostilités avec Nine Inch Nails et le titre « The Worriment Waltz », extrait de « Ghosts VI - Locusts » ; John Carpenter signe le très planant et lugubre « Ghost Story », et ça figure dans la BO de « The Fog », film du même Carpenter comme chacun sait ; Richard D. James alias Aphex Twin expose la facette la plus ambient de son travail avec « Number 3 », issu du très fameux « Selected Ambient Works vol. 2 » ; This Mortal Coil, le projet d’Ivo Watts-Russell du label 4AD, signe le beau « With Tomorrow », présent sur leur ultime album « Blood » ; les kraut-rockers Amon Düül II envoient « You’re Not Alone », morceau figurant sur leur album « Hijack » de 1974 ; enfin, c’est le sublime et poignant « Come Down To Us » de Burial qui conclue la soirée en beauté…!!!

« It was more like a dream than reality
I must have thought it was a dream while you were here with me
When you were near I didn’t think you would leave
When you were gone it was too much to believe »

EPISODE 17 !!

Image Nice House

Allez, l’épisode est dans la boîte. Plus compliqué de faire le chapitrage, cette semaine. Mais c’est fait:

2023.02.22 - (6:43) Nine Inch Nails, (21:16) François Cau, Pandore - le monde dans l’œil d’Adam Curtis, (42:07) John Carpenter, (46:16) François Cau (suite), (1:13:49) Aphex Twin, (1:21:20) François Cau (suite), (1:53:00) This Mortal Coil, (1:55:42) Récapitulatif des musiques, (1:58:10) Dan Erickson, Ben Stiller, Severance, (2:33:39) Amon Düül II, (2:42:33) James Tynion IV, Alvaro Martinez Bueno, The Nice House On The Lake, (3:03:49) Burial

J’ai été interpellé par le nom de son podcast, Discordia. Des réminiscences du discordianisme, la religion semi-parodique tirée de la trilogie Illuminatus!, de Robert Anton Wilson et Robert Shea. Bon, en passant sur le site du podcast, j’ai bien eu confirmation que ça venait de là. Assez intrigué par l’entretien, du coup. D’autant que je dois confesser ma totale ignorance concernant les travaux d’Adam Curtis. A voir…

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Oui, ça vient bien de Robert Anton Wilson et Robert Shea. On en parle durant l’entretien mais relativement vite… Si tu dois ne voir qu’un Adam Curtis, ce serait « Can’t get you out of my head », qui est peut-être le plus impressionnant mais aussi celui où la question de l’opération Mindfuck de Kerry Thornley et Greg Hill, qui ont inspiré la trilogie « Illuminatus! », est abordée. Fabuleux documentaire pour mille autres raisons, de toute manière…
Merci pour le chapitrage, un peu tricky cette semaine !!!

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Je viens de voir qu’une bonne âme a fait une playlist pour tous les reportages disponibles sur YT. Je vais probablement me faire ça dans le semaines qui viennent. Je note pour Can’t Get You Out Of My Head. Merci

https://www.youtube.com/playlist?list=PLDjKfDfgbyuox9M3gLoxpCGQT0X1CJurR

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Ah oui en effet, et à première vue elle me semble parfaitement exhaustive cette playlist.

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EPISODE 18 : Du jazz dans la cabane de Paprika !!

Cette semaine dans « Tumatxa! » : une possible Apocalypse, une certaine forme de porosité entre le réel et le rêve, une sorte de pacte faustien dans l’univers du jazz… La routine, quoi !! Dans tous les sens du termes puisque nous retrouvons cette semaine la formule la plus classique de l’émission.

Cinéma, littérature, BD, musique : tel est le programme pour le plus grand plaisir des petits et des grands.

Pour le cinéma, on s’attelle à l’actualité la plus brûlante avec le dernier-né de la filmographie de M. Night Shyamalan, « Knock At The Cabin ». Dans cette espèce de home-invasion sylvestre mâtiné de course contre la montre apocalyptique, le cinéaste fait à nouveau la démonstration de son talent inné pour la mise en scène (à la faveur d’un exercice de style hitchcockien en diable), tout en se foirant (comme à son habitude ?) sur le plan scénaristique/thématique. Décryptage de cette drôle de bestiole.

Pour la littérature, nous l’avions évoqué il y a quelques semaines, on se penche sur la source du principal chef-d’oeuvre du regretté Satoshi Kon, en l’occurrence « Paprika » de Yasutaka Tsutsui, l’une des plumes les plus influentes de la SF nipponne. Dans ce roman dantesque, l’écrivain japonais épate par sa capacité à « annuler » les limites entre réel et fiction, ou entre rêve et réalité, et donne naissance à une inoubliable héroïne onirico-transformiste, Atsuko Chiba alias Paprika !!

Pour la BD, excellent surprise du côté de HiComics (la branche BD des éditions Bragelonne) avec « Blue In Green », étonnant récit lové dans l’univers du jazz, signé par Ram V au scénar’ et Anand RK aux (formidables) dessins. Tel le bluesman Robert Johnson, le « héros » Eric Dieter vend son âme à une sorte de démon pour acquérir l’étincelle de génie qui lui fait défaut… Pas exempt de défauts, « Blue In Green » est tout de même une belle baffe imprévue.

Le tout est servi avec une belle rasade de musique, comme il se doit : Palms, le projet commun à Chino Moreno (Deftones, Crosses) et à trois anciens Isis, fait un retour surprise avec deux titres datant des sessions de leur unique album de 2013, et on écoute pour la peine « Opening Titles » ; The Tuss, projet mené anonymement par Richard D. James (alias Aphex Twin) en 2007, nous régale du puissant et complexe « Synthacon 9 » ; Atsuko Chiba, combo canadien qui a été pêché son patronyme dans « Paprika », délivre le fabuleux « Seeds », issu de son dernier album « Water, It Feels Like It’s Growing » ; enfin, du jazz pour terminer et pour changer un peu, et pas piqué des hannetons avec le grand Anthony Braxton, et un extrait de son premier album « 3 Compositions Of New Jazz » de 1968…!!!

« Unfounded seeds of despair
A ruse to beckon out the weak
In minds so flexed they thought supreme
With lies that cripple and defeat »

EPISODE 18 !!

Image Shyamalan

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Tout cela est fort diversifié, dis donc. Intriguant.

Et voilà pour le chapitrage: 2023.03.01 - (1:40) Palms, Chino Moreno, Isis, (23:15) M. Night Shyamalan, Knock At The Cabin, (1:13:54) The Tuss, Richard D. James, (1:25:18) Satoshi Kon, Paprika, Yasutaka Tsutsui, (2:09:55) Atsuko Chiba, (2:20:32) Ram V, Anand RK, Blue In Green, (2:47:03) Anthony Braxton

Désolé pour le délai. J’étais en train de faire des modifications dans mon ordi, hier et ce matin. J’avais pas vraiment accès aux logiciels nécessaires. Mais c’est fait.

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Aucun souci, et merci, comme d’hab’ !!!

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EPISODE 19 : L’étrange Morphine des gourmets !!

Cette semaine, pour la plus grande joie des petits et des grands : performances artistiques hors normes, états limites et addictions diverses et variées sont au menu de « Tumatxa! », une émission où, décidément, on sait se fendre la gamelle quand il le faut.

Cinéma, BD, littérature, musique : le classico, comme on l’appelle.

Pour le cinéma, et sans attendre une sortie VF de plus en plus hypothétique, c’est une grande joie pour moi que de revenir sur le travail du très estimable Peter Strickland, qui nous revient pour un cinquième long-métrage, « Flux Gourmet », qui s’attache à nous raconter la résidence artistique un brin décalée d’un collectif acoustico-culinaire (!!). N’écoutez pas les mauvaises langues qui ont injustement conspué le film : toujours aussi original et virtuose à sa manière si singulière (ce son, par exemple !!), le réalisateur britannique signe ici un film en partie autobiographique aussi bizarre et étrange qu’attachant et franchement drôle.

Pour la BD, attention monument, et je pèse mes mots : voici venir (en VO seulement pour l’instant, mais on peut toujours croiser les doigts pour une VF) « The Strange Death Of Alex Raymond », signé de la main du très controversé Dave Sim (auteur par ailleurs de l’épique « Cerebus »), assisté pour l’occasion de Carson Grubaugh. Nous voilà en présence sans hyperbole aucun de l’une des BD les plus bizarres et ambitieuses jamais produites. Mélange d’analyse du médium BD lui-même et d’enquête métaphysico-occulte sur la mort de l’un des maîtres de la discipline, « The Strange Death Of Alex Raymond » est aussi difficile que virtuose, jusqu’au vertige. Imparfait par nature, mais prodigieux. Merci Romain Sein pour le tuyau, je t’en dois une sur ce coup !!

Pour la littérature, penchons-nous sur un texte court et sec mais aussi puissant et scotchant qu’un direct en plein dans l’estomac : le russe Mikhaïl Boulgakov, dont la carrière littéraire serait justifiée par la seule présence du chef-d’oeuvre « Le Maître et Marguerite » au sein de son corpus, signait en 1927 « Morphine », nouvelle relatant la descente aux enfers d’un médecin morphinomane (ce que fut Boulgakov, et médecin et morphinomane). « Morphine » est donc un récit autobiographique à clés, mais aussi bien plus que cela. Ce Boulgakov est décidément un sacré écrivain.

Le tout est coupé à la bonne musique, comme on l’aime bien ici : Host, le side-projet de Nick Holmes et Greg Mackintosh (respectivement chanteur et guitariste de Paradise Lost), nous sort son premier album « IX », et on en écoute l’extrait « Inquisition » ; les extrêmistes soniques de Full Of Hell et de Primitive Man unissent leurs glaviots musicaux pour un effort commun, le bien nommé « Suffocating Hallucination », dont est issu le guilleret « Rubble Home » ; la galloise Kelly Lee Owens est de retour avec un nouvel EP, « LP.8.2 », qui s’ouvre sur le beau et planant « Rituals », entre électro aventureuse et dream pop ; enfin, célébrons ensemble (à la bourre) le 15ème anniversaire de la sortie de l’ultime album de Type O Negative, « Dead Again », où le regretté Peter Steele donnait une dernière fois toute la mesure de son immense talent, comme en atteste le gargantuesque « These Three Things »…!!!

« All his people
Gathered 'round
Through forgiveness
Salvation found, found, found, found, found »

EPISODE 19 !!

Image Strange Death

Image Morphine

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