Aucun souci, Manu !!!
Ben si, quand même :
C’est un souci, je trouve…
Tori.
Ah oui, bien sûr, je voulais dire pour le délai de l’archivage… ^^
Et voilà. Encor en train de faire ce que je peux pour récupérer mes données mais l’ordi fonctionnait suffisamment pour l’archivage
2024.05.29 - (2:34) Lodestar, (25:07) George Miller, Furiosa : Une Saga Mad Max, (1:30:41) Junkie XL, (1:43:54) Gene Colan, Steve Gerber, Howard Le Canard : L’intégrale 1973-77, (2:30:53) Sorcerer, (2:38:51) Si Une Nuit d’Hiver Un Voyageur, Italo Calvino, (3:07:39) Berhhard Günter
Merci.
Connaissais pas non plus Italo Calvino, commencé à lire a cause de l’émission.
J’ai commandé le Calvino à ma libraire.
T’as appuyé sur les bons boutons.
« Plasmas » et Borges ça me cause.
Et je vais commencer « Le Grand Dieu Pan » de Machen ce soir!
Tu peux pas te tromper avec ce roman !! Un bijou absolu.
Merci !! Bonne chance avec l’ordi !
EPISODE 29 : Le sculpteur et la princesse de la planète sans fin !!!
Retour de « Tumatxa! » ce soir après une ptite pause impromptue, pour l’antépénultième émission de la saison, eh oui, comme le temps passe… Et l’émission est cette semaine entièrement consacrée à la bande dessinée, comme cela nous arrive à l’occasion. Pas moins de quatre chroniques, et ça part un peu dans tous les sens, c’est un peu le but de l’exercice.
BD, BD, BD et BD, donc, et le toute en musique : tel est le sommaire de la semaine !!
Dans un premier temps, du patrimonial ! Du fait de l’actualité cinématographique, on se penche (pour la première fois dans cette émission, probablement) sur la franchise multi-média « La Planète des Singes ». Ce ne sont ni le roman de Pierre Boulle ni les diverses itérations cinématographiques qui nous intéressent ici (même si nous les abordons copieusement) mais les comics Marvel « Adventures On The Planet Of The Apes », adaptations des deux premiers films de la saga. C’est signé Doug Moench au scénario, George Tuska et Alfredo Alcala aux dessins, c’est très fidèle au matériau d’origine, et c’est donc très jouissif !!
On se déconnecte ensuite totalement de l’actualité pour évoquer un monumental album de 2015 (2016 pour le VF chez Rue de Sèvres), avec « Le Sculpteur » de Scott McCloud. Le bédéaste américain est surtout connu pour son célébrissime essai sur la BD/en BD « L’art invisible » ; voyons ensemble ce qu’il a retenu de ses propres leçons. Spoiler alert : c’est très impressionnant sur le plan du story-telling, un peu plus imparfait sur le plan purement scénaristique. C’est par contre très poignant, voire bouleversant…
Dans un troisième temps, on voyage vers le Japon pour y retrouver l’ami Shintaro Kago, qui signe « La Princesse du Château sans fin », très impressionnant exercice de style, où le mangaka japonais revisite le récit historique mâtiné de chanbara avec une virtuosité graphique que l’on ne lui connaissait pas (moi en tout cas). Rassure-vous, Kago reste Kago : c’est aussi très très drôle, incroyablement gore et violent, et même franchement porno par moments. Et quelle inventivité formelle !! Le multivers revu et corrigé par Shintaro Kago, voilà qui vaut le détour.
Enfin, même si nous avons abordé le travail du duo encore récemment, n’hésitons pas à revenir sur le corpus du tandem Ed Brubaker Sean Philipps, car leur dernier album en date, « Là où gisait le corps », est une petite bombe, qui détonne agréablement dans le cadre codifié du travail des vétérans de la « crime fiction ». Une enquête policière où l’on se fout un peu de la résolution, des flics qui n’en sont pas vraiment, des criminels qui le sont à peine… Voilà un récit étonnant, pour le moins.
Le tout est évidemment mis en musique avec talent , vous vous en doutiez : Thou, le combo sludge de Baton Rouge, Louisiane, revient avec son sixième album, le fabuleux « Umbilical », dont est extrait « House Of Ideas » ; Cathedral se rappelle à notre bon souvenir avec le titre « Urko’s Conquest », consacré à « La Planète des Singes », et entamant leur album « Supernatural Birth Machine » ; « Digeridoo », maxi inaugural de la discographie d’Aphex Twin, vient d’être réédité en version « expanded », on en écoute donc le morceau-titre ; les anglais de Graywave inversitissent avec talent le terrain du heavy shoegaze, comme le prouve « Cycle », extrait de leur EP « Dancing In The Dust » ; enfin, les finlandais de Haunted Plasma viennent de sortir « I », premier album très prometteur dont est issu le très krautrock « Haunted Plasma »…!!!
« Taylor escapes this hell to meet his fate
Upon the shores of suicide
On your knees before the rotted face
Of liberty dead in the sand »
J’ai une petite préférence pour l’adaptation du Secret de la Planète des Singes. J’aime beaucoup le style d’Alfredo Alcala et je trouve même qu’il améliore certaines choses, comme l’aspect des mutants, plus répugnants qu’à l’écran (et ça rend encore mieux dans la première version en N&B). J’aime bien aussi celle de La Planète des Singes mais il y a des petites choses qui me gênent comme la représentation de la fameuse scène finale qui est loin d’avoir la même force que l’originale…
Moi aussi, et même assez largement, en partie pour les mêmes raisons que toi, mais aussi parce que je crois bien ne jamais avoir vu ce volet-là de la saga (je m’en rappellerai, je pense, de ces mutants et du final ; et quel final !!), et que le récit a donc marché à fond sur moi, avec son côté totalement « bis » (des mutants radioactifs souterrains télépathes, eh ouais les mecs !! ^^).
Ce n’est pas ce qui me gêne le plus, je trouve même que Tuska émule assez bien une puissance toute kirbyenne dans cette double splash page… On est quand même pas au niveau de son équivalent cinématographique, c’est vrai.
De manière générale, c’est à une prestation assez terne du très inégal Tuska (parfois birllant, souvent très « fonctionnel ») à laquelle on a droit ici, avec ses arrière-plans assez pauvres notamment.
C’est ce que je disais dans mon billet…^^
L’histoire prend ensuite un tournant complètement bis avec l’apparition d’une race d’humains mutants télépathes adorateurs d’un vestige de l’ère atomique.
Ton avis m’intéresse. Je l’ai lu il y a quelques années. J’ai beaucoup apprécié sur le coup.
Mais, je n’en ai aucun souvenir. Rien ne m’a marqué durablement… Étrange
Je crois me rappeler avoir lu ton avis (mitigé) sur le thread correspondant… Je trouve « Le Sculpteur » imparfait mais impressionnant : des défauts scénaristiques, dirais-je, et un story-telling incroyablement maîtrisé. J’ai été assez ému par cette histoire, pour diverses raisons que j’explique un peu dans la chronique.
Je ne sais pas si je m’attendais à mieux, c’est bien possible, mais ça reste un tour de force narratif. Dommage que le récit soit parfois un peu nébuleux thématiquement…
J’avais aussi oublié que j’avais écrit un avis dessus.
Je vais aller relire ça…
On a dû te le dire mais les morceaux ne correspondent pas aux présentations. J’avais un gros doute avec celui de Thou même si tu parlais de changement de braquet mais pour Cathedral, c’est devenu évident. Ce n’est pas Urko’s Conquest… En tant que grand fan, aucun doute!
Et t’inquiète moi aussi j’adore cette horrible fin de refrain : « Hoooo it’s a fireball demon! »
Oui, je m’en suis aperçu et ça a été corrigé (normalement…) !! Le premier montage avait mélangé tous les morceaux, mais là c’est réglé…
Ha ha ha ha, presque un cri de ralliement pour les vrais fans de Cathedral, comme c’était précisé dans une chronique du disque (sur le site Guts Of Darkness, je crois), et c’est tellement vrai !!!
J’ai plein de potes qui ne supportent pas Cathedral, et quand je leur explique que je suis ultra-fan du groupe, ils ne comprennent pas. Il y a la voix de Dorrian, généralement à prendre ou à laisser (moi je prends, évidemment) et puis ces moments autres, où le groupe assume complètement sa « crétinerie » naturelle. Je trouve que ça fait pleinement partie de leur identité.
Il y a les gags sonores ou musicaux sur des morceaux-fleuves à la « The Devil’s Sommit » ou « The Voyage Of The Homeless Sapiens », quelques textes plus absurdes que les autres encore, tout ça… mais il y a aussi les plans de gratte de Gaz Jennings, un des meilleurs riffeurs des années 90 à mon sens, et une ambiance inimitable. Et, on oublie souvent de le rappeler, des pochettes de disque sublimes…
Un retour au lourd premier degré plus que probant, et parfaitement contrebalancé par de purs joyaux d’éclate rustre et pileuse, au centre desquels l’inénarrable « Fireball Demon » (rien que le titre…), hymne à gueuler au moins une fois par semaine afin d’éviter toute contamination extra footballistique que ce soit. Un morceau d’anthologie qui garantit à lui seul la sauvegarde du marché de la bière pour les siècles à venir.
C’est sur Guts of Darkness
Ha ha !! Il me semblait bien…