URBAN COMICS - Les dernières infos

après un été chargé on remet ça à la rentrée ! Urban nous gâte !

  • Animal Man tome 1
  • Swamp Thing tome 1
  • Batman, Le Chevalier Noir tome 1
  • Ed Brubaker présente Catwoman tome 2
  • Grant Morrison présente Batman tome 3

dans un premier temps …

Avec les deux épisodes Superman Beyond en 3D et des lunettes gadget, je suis preneur.

[quote=« Hush »]Les gars, si personne ne prend Animal Man, je vous démonte!!!

Vraiment, prenez-en.[/quote]

Oui, si vous avez besoin de quelque chose à lire pour vous endormir. Non sérieux, la série trime depuis 5 mois en attendant son crossover avec Swamp Thing. Dommage, c’était bien parti.

Je ne sais pas si ça a déjà été dit mais dans le dernier numéro de la série Saga le scénariste Brian K. Vaughan révèle qu’en plus d’une nouvelle édition de Pride of Bagdad (Les seigneurs de Bagdad), c’est l’éditeur Urban Comics qui est en charge de l’adaptation française de sa nouvelle série régulière co-créée avec Fiona Staples.

http://img72.imageshack.us/img72/9696/sagazone026.jpg

Un article du Monde sur l’émergence d’un lectorat de Comics en France.

Parution de Nightwing* et Gates of Gotham confirmé

(ainsi que Before Watchmen probablement à la fin de l’année)

source : mur FB de l’éditeur et comicsblog

  • c’est bien cette série ? J’ai l’impression qu’elle bénéficie d’une réputation en France basé sur pas grand chose.

ah bien.c’est cool ça enchaine

Ouiiiii je l’avais vu celui-là !
J’ai pensé poster le lien depuis un tréde et puis j’ai manqué de temps.

L’article dresse un portrait assez juste du milieu de l’édition des comics.

Les chiffres sont exactes ? Que 5000 lecteurs de comics en France ?
Je me sens seul (+ 4999).

[quote=« Lord-of-babylon »]Parution de Nightwing* et Gates of Gotham confirmé

  • c’est bien cette série ? J’ai l’impression qu’elle bénéficie d’une réputation en France basé sur pas grand chose.[/quote]

Sa réputation est due au dessin animé de Batman où on l’a suivi de Robin jusqu’à NightWing. C’est cet attachement qui fait sa réputation.

[quote=« misterdale »]

sur l’émergence d’un lectorat de Comics en France.

Les chiffres sont exactes ? Que 5000 lecteurs de comics en France ?
Je me sens seul (+ 4999).[/quote]

J’ai jamais vu passé le nombre de ventes de Panini ou celles de Delcourt et encore moins celles d’Urban. Ça serait bien de citer des sources messieurs les journalistes au lieu de les protéger :mrgreen:

L’article dit bient :

Ce sont donc les chiffres d’Urban, ce n’est pas un nombre sorti de nulle part, pour une fois.

Tori.

[quote=« Tori »]L’article dit bient :

Ce sont donc les chiffres d’Urban, ce n’est pas un nombre sorti de nulle part, pour une fois.

Tori.[/quote]

ça ne m’étonnerait pas : le marché des amateurs/collectionneurs de comics est un marché de niches.

Pour l’avoir rencontré à Angoulème cette année où il venait présenter l’édition de Superfiction, je peux vous assurer que le gars ( François Hercouet ) n’est ni un fanfaron et un mythomane mais un authentique passionné donc je le crois volontiers.

Par contre, est-ce que ces 5000 lecteurs représentent l’ensemble de la cible, c’est peu vraisemblable car il doit y avoir à côté de ces lecteurs fidèles et captifs des lecteurs plus irréguliers ou occasionnels. combien sont ces derniers ? aucune idée.
[size=85]Peut-être Jim qui a un pied dans le monde de l’édition et qui connait bien le domaine, pourrait nous éclairer la-dessus ?[/size]

Quand je m’intéressais de ça à de près il y a plus de dix ans, une bonne vente c’était 8000 exemplaires pour une BD.

[quote=« charlie 95 »]
Par contre, est-ce que ces 5000 lecteurs représentent l’ensemble de la cible, c’est peu vraisemblable car il doit y avoir à côté de ces lecteurs fidèles et captifs des lecteurs plus irréguliers ou occasionnels. combien sont ces derniers ? aucune idée.
[size=85]Peut-être Jim qui a un pied dans le monde de l’édition et qui connait bien le domaine, pourrait nous éclairer la-dessus ?[/size][/quote]

Un orteil, tout au mieux, pas un pied.

Plus sérieusement, ce chiffre de 5000 lecteurs me semble assez réaliste, et pas fantaisiste du tout. Un titre de kiosque qui vendait de manière équilibrée (en gros, fait pas d’argent, perd pas d’argent), du temps où je voyais passer les chiffres, c’était un titre qui vendait à 5000. Les bonnes ventes de Semic, c’était entre 8000 et 12000. Sachant que 12000, c’était rare.
À vue de nez, il y a donc environ sept ans, Batman et Superman équilibraient autour de 5000 (des pointes à 8000 quand on avait un Jim Lee ou un Michael Turner…), Spawn devait tourner dans les 8000, quelques trucs du label Cliffhanger tapaient dans les 10 000. De mémoire, le sommet des ventes, ça a du être le lancement de Fathom (quelques mois avant mon arrivée, mais j’étais sur le stand à Angoulême pour en voir partir des centaines de numéros comme des petits pains…), dont le premier numéro a dû cumuler à 21 000, je crois, du jamais vu.
[size=85](C’est aussi à cause de ces chiffres dont la moyenne n’est somme toute pas élevée que je dis toujours « si vous aimez un truc, achetez-le : chaque achat compte, permet de soutenir le bouquin, peut peut-être faire basculer la donne ». Je dis aussi « si vous aimez, prêtez, offrez, faites découvrir : chaque nouveau lecteur convaincu est un petit gramme en plus dans la balance ».)[/size]
Alors faut savoir que depuis que je suis dans le milieu (treize ans, en gros), les chiffres des revues kiosques n’ont jamais cessé de décliner. Chaque année était moins bonne que l’année précédente. Mille raisons, hein : trop de références, trop de mags, des rayons trop chargés, des points de vente de moins en moins nombreux… Donc les chiffres de 2004-2005 que je vous donne, faut imaginer que c’est beaucoup pour aujourd’hui, quoi.

Mais ça sert d’indice, quand même. On sait qu’il y a 5000 lecteurs purs et durs qui suivent les productions des différents éditeurs. Ce sont eux qui vont dans les comic shops et les librairies BD. Donc ils consomment du kiosque, et de la librairie. Et ils sont réguliers, ils reviennent à leur point de vente. C’est le lectorat convaincu. Le plancher, quoi.

Pour un album, ouais.
(Pour une revue aussi : une revue à 8000 exemplaires, elle est au moins assurée de continuer, puisqu’elle fait déjà des sous).
Pour un album de créa, 8000 exemplaires, c’est l’assurance d’avoir un tome 2. Pour une album de traduction, c’est un beau score.

Après, autre chose à savoir : pour un album, on n’est pas obligé d’attendre 5000 ventes pour équilibrer. Surtout si on fait un tirage réduit, ou si on réédite un matos déjà publié ailleurs (et dont certains postes budgétaires ont été imputés à la version kiosque, par exemple : la collection Semic Books, qui a commencé avec Kingdom Come et Arcanum, a donc commencé par des rééditions, pour réduire les coûts). Donc, par exemple, si vous imprimez cinq mille, vous équilibrez peut-être à trois mille. Auquel cas une vente à quatre mille vous fait gagner des sous. Je donne des chiffres à l’arrache, mais c’est pour expliquer l’idée. Alors qu’en kiosque, faut imprimer beaucoup pour être présent sur tous les rayons, et si vous vendez la moitié du tirage, vous êtes le roi du pétrole (si vous vendez 30%, vous sauvez les meubles et l’honneur…). Donc vous voyez, c’est pas tout à fait la même approche.

Ce lectorat de 5000 lecteurs, c’est sans doute des lecteurs de comics. Les titres Vertigo doivent attirer un public un peu plus large, les gens qui disent « j’aime bien la BD américaine mais j’aime pas les super-héros » (et autre jugement à l’emporte-pièce). D’un autre côté, le format lui-même doit aussi rebuter plein de gens qui n’arrivent pas à secouer la poussière de leurs préjugés, donc bon an mal an, je me dis que les lecteurs qu’on gagne ici, on les perd là. La différence se faisant soi quand il y a une adaptation télé ou ciné, soit quand l’auteur s’est bien ancré dans le paysage. Sin City vend bien, aujourd’hui, mais il a fallu l’acharnement de l’éditeur pendant des années. De même pour Hellboy chez Delcourt : il y a quinze ans, Hellboy, c’était un truc de niche acheté et admiré par les auteurs et les dessinateurs, mais que personne ne connaissait.
Deux différences notables là-dedans : les comics Star Wars (une mauvaise vente Star Wars, c’est 20 000 exemplaires… et le catalogue Star Wars, c’est des dizaines de titres…) et Walking Dead (j’avais entendu parler de 60 000 exemplaires par tome… avec le buzz, la série et l’édition France Loisir, j’imagine qui va bientôt s’approcher des 100 000, ce que je souhaite à tout le monde…).
Après, les dizaines de milliers de lecteurs en plus, est-ce que c’est des lecteurs gagné pour le marché du comics, voire pour le marché de la BD ? Je n’en sais rien. Je ne sais pas si les mecs qui achètent Walking Dead vont acheter d’autres trucs. Ext-ce qu’ils vont acheter 30 Jours de Nuit et 28 Jours plus tard ? Est-ce qu’ils vont acheter Hellboy et BPRD ? Est-ce qu’ils vont acheter Batman et Spawn ? Sérieux, j’en sais rien.
Je ne suis pas convaincu que cette locomotive qu’est Walking Dead suffise à remuer tout le convoi. Je crois qu’elle a besoin de relais que sont les médias, par exemple. Et ce qui est bien avec Walking Dead, c’est que ça donne une légitimité à la BD américaine (avec son cortège, là encore, de jugements à l’emporte-pièce et d’incompréhensions vagues et imprécises, mais bon, on connaît la règle du jeu…) et que du coup, les gens en parlent. C’est plus tabou, aujourd’hui, c’est plus caca.
De même, l’effet « Avengers zeu mouvi » joue aussi, de même que le film Spider-Man de Sam Raimi a joué, en son temps. Tout cela permet de donner une plus grande visibilité à une BD américaine qui a toujours été là mais qui n’est plus méprisée.

On a élargi le rayon. Maintenant, il faut élargir le lectorat. Allez convaincre des gens soit sceptiques soit néophytes. C’est-à-dire aller au-delà de ce cercle de 5000 personnes qui connaissent, qui sont déjà convaincues, qui ont déjà un avis. C’est là sans doute le sens des propos de François : c’est une niche de 5000 personnes, à qui il convient de parler, parce que c’est 5000 personnes au centre de ce marché potentiel, où Walking Dead n’est pour l’instant encore qu’une exception.

Jim

Merci Jim pour tes explications :slight_smile:

[quote=« Jim Lainé »]

[quote=« charlie 95 »]
Par contre, est-ce que ces 5000 lecteurs représentent l’ensemble de la cible, c’est peu vraisemblable car il doit y avoir à côté de ces lecteurs fidèles et captifs des lecteurs plus irréguliers ou occasionnels. combien sont ces derniers ? aucune idée.
[size=85]Peut-être Jim qui a un pied dans le monde de l’édition et qui connait bien le domaine, pourrait nous éclairer la-dessus ?[/size][/quote]

Un orteil, tout au mieux, pas un pied.

Plus sérieusement, ce chiffre de 5000 lecteurs me semble assez réaliste, et pas fantaisiste du tout. Un titre de kiosque qui vendait de manière équilibrée (en gros, fait pas d’argent, perd pas d’argent), du temps où je voyais passer les chiffres, c’était un titre qui vendait à 5000. Les bonnes ventes de Semic, c’était entre 8000 et 12000. Sachant que 12000, c’était rare.
À vue de nez, il y a donc environ sept ans, Batman et Superman équilibraient autour de 5000 (des pointes à 8000 quand on avait un Jim Lee ou un Michael Turner…), Spawn devait tourner dans les 8000, quelques trucs du label Cliffhanger tapaient dans les 10 000. De mémoire, le sommet des ventes, ça a du être le lancement de Fathom (quelques mois avant mon arrivée, mais j’étais sur le stand à Angoulême pour en voir partir des centaines de numéros comme des petits pains…), dont le premier numéro a dû cumuler à 21 000, je crois, du jamais vu.
[size=85](C’est aussi à cause de ces chiffres dont la moyenne n’est somme toute pas élevée que je dis toujours « si vous aimez un truc, achetez-le : chaque achat compte, permet de soutenir le bouquin, peut peut-être faire basculer la donne[/size] ». Je dis aussi « si vous aimez, prêtez, offrez, faites découvrir : chaque nouveau lecteur convaincu est un petit gramme en plus dans la balance ».)
Alors faut savoir que depuis que je suis dans le milieu (treize ans, en gros), les chiffres des revues kiosques n’ont jamais cessé de décliner. Chaque année était moins bonne que l’année précédente. Mille raisons, hein : trop de références, trop de mags, des rayons trop chargés, des points de vente de moins en moins nombreux… Donc les chiffres de 2004-2005 que je vous donne, faut imaginer que c’est beaucoup pour aujourd’hui, quoi.

Mais ça sert d’indice, quand même. On sait qu’il y a 5000 lecteurs purs et durs qui suivent les productions des différents éditeurs. Ce sont eux qui vont dans les comic shops et les librairies BD. Donc ils consomment du kiosque, et de la librairie. Et ils sont réguliers, ils reviennent à leur point de vente. C’est le lectorat convaincu. Le plancher, quoi.[/quote]

Oui, ça me semble juste, quelqu’un que je connais très bien est diffuseur de presse, je me souviens qu’il avait été très étonné de recevoir un courrier de Panini le décrétant comme un des meilleurs vendeurs de leurs produits presse, du coup en cadeau il a eu un sticker spider-man avec écrit un truc du genre « point de vente officiel » à apposer sur sa vitrine (^^) et des sacs plastiques Recto/verso ([size=85]Iron Man /Spiderman[/size])… Mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’il ne reçoit que de deux à cinq exemplaires selon les magazines, et que la plupart du temps il en renvoient la moitié si ce n’est plus en invendus ([size=85]pas toujours, apparemment des titres comme Wolverine ou plus étonnamment Deadpool cartonnent[/size]).

Donc, de là, 5000 exemplaires, même si ça parait peu, ça me semble assez juste.

[size=85]Et oui, pour lui, même constat, d’un point de vue plus général, d’années en années, le chiffre d’affaire presse décline pour tous les diffuseurs (on en avait discuté sur je-ne-saisplus-quel-sujet), normal que cela touche donc aussi les titres comics qui se maintiennent apparemment un peu plus (malgré une baisse réelle), mais là c’est du au noyau dur des lecteurs comics kiosque vf dont tu parlais.[/size]

D’où mon interrogation sur la politique kiosque/librairie d’Urban qui laissent le choix…
Sans vouloir être prétentieux ([size=85]c’est pas un concours de bt, non plus[/size]), je pense faire partie de ce noyau dur, mon choix a été de plutôt préférer l’offre librairie à celle du kiosque… Et si, je ne suis pas le seul à penser ainsi ça risque de leur faire mal… :confused:
Après, j’ai vu ton topic sur le fait qu’ils vont prochainement publier intégralement le *Gates of Gotham * de Snyder en kiosque, et là je dis oui, ça je vais prendre, car ça va me faire des économies avec toutes les sorties à venir (alors que ça aurait été à 15€ en librairie, j’aurai sans doute zappé).
Mais, c’est bien, ils faut bien qu’ils tentent des trucs aussi ([size=85]l’offre quasi-simultanée librairie/kiosque[/size]).
[size=85]On peut pas leur reprocher de prendre des risques en tout cas, et une vrai politique éditoriale très ambitieuse (et avec DC, en France, c’est pas facile, mais… Cette fois, j’y crois).[/size]

d’après Comic Box le tome 1 de Walking Dead c’est 150 000 pour le moment.
j’avais également lu que pour l’ensemble des tomes vf vendus ça dépassait le million

[quote=« Zombie »]
Mais, c’est bien, ils faut bien qu’ils tentent des trucs aussi ([size=85]l’offre quasi-simultanée librairie/kiosque[/size]).
[size=85]On peut pas leur reprocher de prendre des risques en tout cas, et une vrai politique éditoriale très ambitieuse (et avec DC, en France, c’est pas facile, mais… Cette fois, j’y crois).[/size][/quote]

J’ai croisé Jim rapidement Chez Pulp’s il y a 2 semaines et on est arrivé à la même reflexion ( que c’est une démarche inédite dans le milieu de l’édition VF de comics que de publier en simultanée les mêmes séries sous 2 formats différents kiosque/librairie ).

Si l’idée est intéressante, je crains que les 2 types de parution ne se cannibalisent; Jim pense au contraire que ça peut élargir le lectorat en touchant pourquoi pas des cibles différentes et que les coûts de publication sont du coup réduits car déjà amortis ( comme les frais de traduction ou de lettrage par exemple ).

Personnellement j’investis sur le kiosque et je ne prends en librairie que de l’inédit.

Moi ca dépend surtout de ce qui m’intéresse en kiosque. Une revue qui propose qu’une seule série qui m’intéresse je la zappe et prend la VO ou attend la librairie. A partir de deux séries c’est du kiosque.

De mon expérience personnel je sais que j’offre beaucoup de bd que j’aime et j’ai pu constater que chez certaines personnes il y avait une envie de découverte avec une bonne porte d’entrée. J’ai fait découvrir Preacher, on lui a offert du Hellblazer et du Swamp-thing et elle accroche. Aujourd’hui elle va à la découverte de certaines bd. En cela elle est beaucoup aidé par notre libraire qui à une bonne démarche de découverte, connais sa clientèle et prend le temps de faire un topo sur les séries qu’il propose etc etc. L’entourage aide beaucoup et c’est en cela que je suis d’accord avec Jim, il y a des bd que je lis parce qu’on en m’en a parlé.

C’est fort possible : le chiffre de 60 ou 70 000, c’est à la nouveauté : les premiers volumes font plus, fatalement, parce que les gens qui découvrent sur le tard commencent par le début…

J’ai entendu la même chose. Qui plus est, c’était dans une accroche publicitaire de Delcourt, je crois.

Jim