X-MEN 2 (Bryan Singer)

Aventures/fantastique
Long métrage américain
Réalisé par Bryan Singer
Scénarisé par Michael Dougherty, Dan Harris et David Hayter, d’après une histoire de Bryan Singer, David Hayter et Zak Penn
Avec Hugh Jackman, Ian McKellen, Famke Janssen, Halle Berry, Patrick Stewart, James Marsden, Alan Cumming, Brian Cox, Anna Paquin, Rebecca Romijn-Stamos, Shawn Ahsmore, Aaron Stanford, Kelly Hu…
Titre original : X2 - X-Men United
Année de production : 2003

Après le succès du premier X-Men, la 20th Century Fox n’a pas attendu longtemps pour mettre en chantier la suite. Bryan Singer a débuté le travail au dernier trimestre 2000 (X-Men est sorti en juillet) et avec son producteur Tom DeSanto, leur but était de faire de ce deuxième volet le « Empire contre-attaque des X-Men » en séparant les héros et les vilains en petits groupes pour leur faire subir diverses épreuves aussi physiques que psychologiques avant de les réunir pour le grand final. David Hayter, l’un des scénaristes de X-Men, et Zak Penn (L’Incroyable Hulk) ont été engagés pour écrire chacun un traitement, dont ils ont ensuite combiné ce qu’ils pensaient être les meilleurs éléments en un seul scénario.

À l’origine, la Dark Phoenix Saga aurait pu être adaptée dès X-Men 2. Zak Penn a suggéré d’attendre et de développer un peu plus l’univers et ses personnages avant de s’attaquer à un tel morceau (la future transformation de Jean Grey est ici suggérée, à travers deux ou très scènes la montrant avoir des difficultés à contrôler ses pouvoirs avant l’explosif final). C’est donc de lui que vient l’idée d’utiliser le one-shot Dieu créé, l’Homme détruit de Chris Claremont et Brent Anderson (couplé à des éléments tirés du Weapon X de Barry Windsor-Smith) comme base du script de X-Men 2. Une histoire forte qui a enrichi l’aspect dramatique du film…

Le tournage a commencé en mars 2002. Plusieurs réécritures ont été confiées aux nouveaux venus Michael Dougherty et Dan Harris (qui ont ensuite signé Superman Returns pour Bryan Singer). Si le budget était plus important que pour le premier épisode (environ 120 millions contre 75 millions), il a fallu tout de même procéder à quelques coupes de passages jugés trop onéreux, comme une scène en salles des dangers (qui a attendu le N°3 pour faire ses débuts), et réduire le nombre déjà important de protagonistes (il était un temps question que Dents-de-Sabre et le Crapaud reviennent, Angel avait été envisagé, un caméo de Gambit a sauté au montage…et il ne reste donc que la brève première apparition de Hank McCoy/Le Fauve sur un écran de télévision).

Parmi les nouvelles têtes, il y a donc Kurt Wagner/Diablo (très bien interprété par un Alan Cumming qui n’a pas gardé un bon souvenir des très longues heures de maquillage) qui a droit à une entrée en matière dynamique, belle et efficace démonstration des pouvoirs du mutant téléporteur. Le sympathique Kurt est ici montré sous un très mauvais jour puisqu’il tente d’assassiner le président des Etats-Unis, ce qui montre déjà qu’il y a anguille sous roche. L’attaque fait la une de tous les journaux télévisés, exacerbant une fois de plus la haine anti-mutants. Au même moment, Wolverine est de retour à l’école pour jeunes surdoués du professeur Xavier mais il a à peine le temps de dire bonjour à tout le monde qu’on lui demande de garder les élèves, Xavier et Cyclope partant questionner Magneto dans sa prison de plastique tandis que Jean et Tornade traquent Diablo…

Les auteurs gèrent bien ces moments qui se déroulent parallèlement à la présentation de William Stryker (très bon Brian Cox). Contrairement à la bande dessinée (dans laquelle il est prédicateur), Stryker est ici un scientifique de l’armée lié au passé de Wolverine (d’où la recréation de l’expérience Arme X, plus étendue que les flashbacks du premier X-Men). Mais s’il y a plusieurs changements, des détails importants de Dieu créé, l’Homme Détruit ont été gardés, comme l’enlèvement de Charles Xavier, l’alliance fragile entre Magneto et les X-Men et le plan de Stryker, se servir des pouvoirs du professeur pour localiser et tuer tous les mutants par une sorte d’« hémorragie mentale ».

Le périple des X-Men est ponctué de nombreuses péripéties, comme la nerveuse attaque de l’école (Logan se déchaîne mais sans que les dégâts soient trop visibles sur ses opposants, censure oblige…on était encore loin du Logan de James Mangold) et la course-poursuite aérienne. La discussion entre Bobby Drake et ses parents est aussi très intéressante dans sa représentation d’un coming-out compliqué. Le récit fait une bonne utilisation de son importante distribution (avec de bonnes idées comme le fait d’avoir confié le rôle de Pyro à Aaron Stanford)…à quelques exceptions près comme Lady Deathstrike (dont la présence est plus physique qu’autre chose…mais son face-à-face avec Logan est bien hargneux) et Cyclope (James Marsden est comme souvent le grand perdant puisqu’il disparaît de l’écran pendant une bonne heure…quelques scènes avaient été tournées après l’enlèvement de Scott mais elles ont été coupées au montage pour des raisons de durée).

Tout ceci nous mène à un dernier acte spectaculaire (Bryan Singer s’est amélioré dans la mise en scène de l’action entre les deux premiers longs métrages), un suspense haletant qui se referme sur une note émouvante suite au sacrifice de Jean Grey pour sauver ses camarades…et un tout dernier plan annonçant l’arrivée prochaine du Phénix. X-Men 2 fut à nouveau un succès et la Fox a confirmé un troisième chapitre…mais Singer n’est pas resté pour poursuivre l’histoire qu’il a débuté, préférant passer du côté de la Distinguée Concurrence. Il a été remplacé par Brett Ratner, qui avait fait partie des premiers choix du studio pour X-Men à la fin des années 90…

À suivre !

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Les rôles (très) secondaires :

Daniel Cudmore est Colossus pour sa première courte apparition

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Katie Stuart est Kitty Pryde

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Kea Wong est Jubilee

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Bryce Hodgson est Artie Maddicks

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Steve Bacic est Hank McCoy

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Et Shauna Kain est Theresa Rourke/Syrin.

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Le meilleur derrière First Class.

Un petit aperçu de l’adaptation en comic-book par Chuck Austen et Patrick Zircher :

Ah, Chuck Austen !

Je trouves quand même que visuellement il a mal vieilli.

Oui. Plus que les Spider-Man.

Frank Quitely

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