John Byrne
Matt Wagner
Le bon, quoi.
Jim
Oui, j’ai préféré préciser, pour éviter que les jeunes croient qu’ils sont deux.
Phil Hester
Steve Epting
(The end … oui, je sais, j’avais dit que … mais modération est en RTT aujourd’hui … et ça fait des mois que je ronge mon frein avec ce perso … et en plus, je suis loin d’avoir tout mis)

Steve Epting d’Avant
Blondin : « Le Monde se divise en deux catégories, ceux qui préfèrent l’Epting d’Avengers, et ceux qui préfèrent l’Epting de Captain America. Toi tu choisis. »
Et si les films Avengers du MCU avaient été produits dès les swinging sixties ?
C’est que s’amuse à faire un internaute (du côté de SILVER AGE LOVE CHILD) en assemblant un casting 60’s fantasmé :
Actors: Guy Williams as Tony Stark, Peter Cushing as Jarvis his butler
Actor: Max Von Sydow as Thor
Actors: Robert Vaughn as Ant-Man, Stephanie Powers as the Wasp
Actors: Pat O’Connor as the Hulk, Glenn Corbett as Bruce Banner
Actor: Steve McQueen as Captain Rogers
Actor: Robert Wagner as Hawkeye
Actors: Natalie Wood as Scarlet Witch, Robert Redford as Quicksilver
Actor: Steve Reeves as Hercules
Actor: William Marshall as the Black Panther
Actor: Alain Delon as Namor
Hahahaha
C’est bon, ça.
Jim
Ah ouais, y a des chances.
Jim
Tsouin vous parle de West Coast Avengers: Lost in Space-Time :
Avengers west coast 17-24 ; fantastic four 19 ; doctor strange 53
Marvel continu de ressortir cette série en HC pour mon plus grand bonheur.
Ce coup-ci les vengeurs vont se retrouver face à dominus qui va s’en débarasser en les envoyant via une machine temporelle défectueuse dans le passé. Le premier arrêt se fera en 1887 ou ils rencontreront two gun kid et ses potes, avant de continuer leur périple vers l’ancienne égypte dans l’espoir de croiser les ff ou que rama tut les aides à réparer la machine temporelle qui ne leur permet que d’aller dans le passé.Le récit se passe donc sur plusieurs époques, les protagonistes étant éparpiller dans le temps. Si l’intrigue principale est de bonne facture, les aventures de mockingbird en 1887 ne m’ont pas plus enthousiasmé plus que ça. Steve engleheart développe bien ses persos, wonder man se retrouve tiraillé entre son job d’acteur et sa place qu’il à du mal à se faire au sein du groupe ( allant souvent au conflit pour avoir plus d’importance que ses coéquipiers ) et Hank pym fini enfin sa traversée du désert pour prendre le rôle de scientifique aventurier ( par contre il n’a pas encore sa salopette rouge ).
Les vengeurs croiseront les ff et le doc strange sans jamais se faire voir de ces derniers (les dites aventures sont compilées en fin de volume )
Graphiquement c’est classique Milgrom et Sinnott font le jobA noter le volume suivant Zodiac attack sortira le 18 juillet
Jim
Et maintenant, c’est à mon tour d’en parler :
Je viens de recevoir le recueil cartonné Avengers : West Coast Avengers - Lost in Space-Time, qui rassemble les épisodes 17 à 24 de la série West Coast Avengers écrite par Steve Englehart au milieu des années 1980. Cet arc est sans doute pour moi l’un des sommets de la série, qui contient quand même quelques belles pépites.
Au moment où débute l’action, le groupe semble enfin fonctionner de manière fluide, malgré les fortes personnalités de ses membres. Mais une ombre se profile, puisque Henry Pym se sent assez exclu. Et Englehart est bien décidé à ne pas ménager ses personnages, puisqu’il décrit un scientifique dépressif, au bord du suicide, sauvé in extremis par La Espirita, nouvelle incarnation de Firebird.
L’audace du scénariste, sans doute soutenu par l’éditorial qui tient à ce que les auteurs aillent au bout de leurs idées, est étonnante : évoquer la dépression et le suicide dans un comic book mainstream de super-héros classique, c’est surprenant.
Non content de faire le portrait d’un héros dont le moral s’effrite et qui se reconstruit dans ce qu’on appellerait aujourd’hui « un nouveau projet de vie », Englehart lance les autres héros dans un récit endiablé. Piégée par Dominus, l’équipe est renvoyée dans le passé à l’aide d’une machine temporelle coincée en direction du passé : c’est le début d’une saga temporelle qui permettra au scénariste amoureux de la continuité d’opposer les super-héros modernes à leurs ancêtres (notamment dans le monde des cow-boys exploité par Atlas Comics dans les années 1950 et 1960) et de les faire croiser d’autres voyageurs temporels.
L’astuce est ingénieuse (et sera reprise par Jean-Marc Lofficier et Luciano Bernasconi pour leur cycle tout à fait recommandable de Wampus, où l’agent cosmique du chaos est lui aussi condamné à un voyage vers le passé), et les récits de voyages, sous une forme ou une autre, fonctionnent toujours à merveille (on se souviendra du lent voyage de retour des X-Men sous Claremont et Byrne, où les mutants quittent la base de Magneto, passent par la Terre Sauvage, le Japon et le Canada avant de retrouver leurs pénates, mais également aux épisodes de Fantastic Four par Englehart là encore où le quatuor explore plusieurs mondes avant d’assister à « Secret Wars III »). Mais plutôt que de continuer le périple temporel, Englehart le complexifie, quand le Night Rider / Ghost Rider de l’époque enlève Mockingbird, séparant encore plus le groupe.
Ainsi, l’action se démultiplie, chaque page d’introduction de l’épisode étant découpée en autant de cases qu’il faut suivre d’intrigues à des périodes différentes.
Il y a une dimension bien évidemment ludique à cette écriture, Englehart s’amusant visiblement à maltraiter ses protagonistes tout en faisant référence à des voyages temporels précédents, l’un par les Fantastiques chez Rama-Tut, et les deux autres par Doctor Strange (l’un de ses périples correspondant à la fin de ses propres épisodes). Mais au-delà de ça, c’est aussi l’occasion d’avoir une vision plus riches des héros, notamment du couple Hawkeye / Mockingbird, de marquer le retour d’un héros et l’arrivée d’un nouvel allié (le surgissement de Moon Knight, s’il fait totalement sens dans le récit, arrive-t-il en remplacement de la première idée d’Englehart, à savoir intégrer Daredevil au groupe ?), de montrer l’affrontement entre deux versions de Rama-Tut et d’offrir un récit haletant, plein de rebondissement. Vraiment, cette saga a tout.
Le lecteur suit d’un côté le périple des héros vers le passé (et l’Égypte de Rama-Tut où ils espèrent trouver une machine en état de marche afin de faire le chemin inverse), et de l’autre le parcours d’un mot écrit par Hawkeye dans le passé et destiné à leurs amis du présent. Les deux fils narratifs enrichissent le suspense et maintiennent l’attention.
Et Al Milgrom, dessinateur attitré de la série, dont les limites graphiques sont rapidement atteintes, semble très motivé de son côté et livre des planches très convaincantes. Bref, un très chouette moment dans l’histoire du groupe.
Le recueil contient également deux épisodes de complément, les deux aventures auxquelles l’intrigue d’Englehart fait référence, à savoir Fantastic Four #19 et Doctor Strange #53, numéro doublement mémorable car il marque le départ de Cléa et le début de la dépression du Sorcier Suprême. Notons que le second est un hommage au premier, et donc qu’Englehart s’inscrit dans une tradition qui tient tout autant du jeu de poupées russes.
Jim
Et puisqu’on parle de voyage dans le temps et héros de western, arrêtons-nous sur le cas du Rawhide Kid, personnage de Lee et Kirby qui entretient une régulière amitié avec les Vengeurs :
J’ai récemment récupéré le premier Essential consacré au Rawhide Kid, cette série western qui a pour particularité de rassembler Lee et Kirby un peu avant qu’ils explosent aux commandes des Fantastic Four.
C’est en quelque sorte un crash test pour l’équipe, qui apprend à travailler ensemble sur un personnage récurrent, et non plus sur des histoires courtes qu’on place dans des anthologies en fonction de la disponibilité des histoires. C’est donc très intéressant à relire, d’autant que Stan Lee explore des thématiques qui feront plus tard sa célébrité : il commence à jouer avec sa dialectique des pouvoirs et des responsabilités, avec le thème de l’insertion sociale et du regard des autres, tout ça…
Graphiquement, c’est Kirby, encré par Ayers. Moi, môme, j’aimais pas trop Ayers, je n’appréciais pas son trait gras et rond, qui enlève le dynamisme et les angles du trait de Kirby (au contraire d’un Christopher Rule, qui l’encrait chez DC, par exemple). Avec l’âge, je finis par aimer, je trouve des qualités aux matières et aux drapés, et une certaine maîtrise des plans. C’est un peu à la truelle, mais c’est fort lisible. Et c’est rond et moelleux, faut reconnaître.
Quand c’est pas Kirby, c’est Jack Davis. Le Jack Davis des EC Comics. Ici, en petite forme, en boulot de commande, mais Jack Davis en sous régime, c’est déjà énorme : un encrage vigoureux, des personnages, caricaturaux mais jamais ridicules ni ridiculisés, un sens du mouvement incroyable.
Bref, une plongée dans une sacrée période, où les super-héros n’étaient pas encore au centre de l’attention. Série laboratoire, où Lee et ses comparses étaient en constant test des limites, ça vaut sacrément le détour.
Tiens, le premier épisode de la formule Lee-Kirby du Rawhide Kid a soixante ans le mois prochain.
Enfin bon, pas tout à fait : les comics étant antidatés (car la date sur la couverture correspond au moment où le kiosquier doit retourner ses invendus, pas au mois effectif de parution), les soixante ans de cette formule ont été fêtés quelque part vers mai dernier.
Et rappelons que le personnage est apparu en 1955, que sa série n’aura compté que seize numéros avant l’interruption (en raison je crois des soucis de distribution d’Atlas).Donc août 2020 n’est le soixantième anniversaire ni du personnage ni de la série de 1960, mais bon, on va pas perdre une occasion de trinquer, hein ?J’ai récemment récupéré le premier Essential consacré au Rawhide Kid, cette série western qui a pour particularité de rassembler Lee et Kirby un peu avant qu’ils explosent aux commandes des Fantastic Four.
C’est en quelque sorte un crash test pour l’équipe, qui apprend à travailler ensemble sur un personnage récurrent, et non plus sur des histoires courtes qu’on place dans des anthologies en fonction de la disponibilité des histoires. C’est donc très intéressant à relire, d’autant que Stan Lee explore des thématiques qui feront plus tard sa célébrité : il commence à jouer avec sa dialectique des pouvoirs et des responsabilités, avec le thème de l’insertion sociale et du regard des autres, tout ça…
Graphiquement, c’est Kirby, encré par Ayers. Moi, môme, j’aimais pas trop Ayers, je n’appréciais pas son trait gras et rond, qui enlève le dynamisme et les angles du trait de Kirby (au contraire d’un Christopher Rule, qui l’encrait chez DC, par exemple). Avec l’âge, je finis par aimer, je trouve des qualités aux matières et aux drapés, et une certaine maîtrise des plans. C’est un peu à la truelle, mais c’est fort lisible. Et c’est rond et moelleux, faut reconnaître.
Quand c’est pas Kirby, c’est Jack Davis. Le Jack Davis des EC Comics. Ici, en petite forme, en boulot de commande, mais Jack Davis en sous régime, c’est déjà énorme : un encrage vigoureux, des personnages, caricaturaux mais jamais ridicules ni ridiculisés, un sens du mouvement incroyable.
Bref, une plongée dans une sacrée période, où les super-héros n’étaient pas encore au centre de l’attention. Série laboratoire, où Lee et ses comparses étaient en constant test des limites, ça vaut sacrément le détour.Jim
Et pourquoi fêter le Rawhide Kid ? Pourquoi dans cette formule ?
Sans doute parce que, comme je l’ai rapidement évoqué dans le post ci-dessus (qui date déjà de huit ans, tonnerre…), parce que Stan Lee et Jack Kirby, qui se connaissent et travaillent ensemble depuis quelques longs mois sur des histoires courtes de monstres, se retrouvent ici afin de développer une série sur le long cours, ce qui est une « nouveauté » à cette période. Et ils testent des choses : un personnage décalé, pas toujours adapté à la société qui l’entoure, pas toujours en pleine maîtrise et bien souvent malmené par des brutes (le Kid serait une sorte de proto-Peter Parker, mais qui répond), une morale de l’entraide qui sera par la suite véhiculée par Parker ou Grimm, des vilains masqués prototypes des super-criminels qu’on verra plus tard, et même quelques touches de fantastique.
Autant dire que, d’une certaine manière, c’est une sorte de première ébauche de la formule présidant aux Fantastic Four qui est testée ici. Il y a soixante ans, le Rawhide Kid commençait à définir, à grands traits rapidement brossés, certaines des règles qui allaient imposer le futur univers Marvel dans le paysage.
C’est très intéressant.
Déjà, comme je le disais en 2012, Kirby encré par Ayers, même si ça ne me plaisait pas tellement quand j’étais gamin, ça a plein de qualité : l’encreur rajoute de la rondeur et des modelés au trait de Kirby, plus cassant, mais le mariage est plutôt pas mal.Ensuite, Lee et Kirby, qui ont une formule qui roule bien avec leurs histoires de monstres, appliquent un peu la recette (récits à chute) à l’ambiance western, en présentant un héros qui est un peu l’outsider local, comme le sont parfois les protagonistes (savants, policiers, simples passants) de leurs histoires fantastiques. Mais ils en profitent pour s’émanciper du carcan de l’histoire finie (dès la deuxième livraison, ils font des histoires de treize pages, au lieu des six ou sept habituelles) et créer une récurrence. Alors certes, ce n’est pas à proprement parler une continuité, puisque les choses sont remises à plat à chaque nouveau récit et que les chapitres n’ont guère de conséquence sur les suivants, mais ça leur permet de construire un personnage sur la durée, de varier les thèmes et la tonalité (un récit de braquage peut cotoyer une petite fable familiale), et de tester les limites du genre. Et au fil des épisodes, on les voit réinjecter des éléments propres à d’autres genres, de manière discrète : ils présentent un méchant masqué avec un surnom, par exemple, et donc nous proposent un super-vilain du far-west. Il y a aussi un ou deux épisodes à la tonalité plus fantastique (je crois me rappeler d’un récit avec un totem magique, j’espère ne pas confondre avec une aventure du Two-Gun Kid).
Après, le recueil est intéressant également parce qu’il donne un aperçu de la méthode. Parfois au détriment des auteurs. Par exemple, dans le tome Essential, il y a une intrigue qui est racontée trois fois (de mémoire, deux fois par Kirby, une fois par Davis) : le Kid arrive près d’une ferme isolée où vit un gamin qui ne rêve que d’aventures et de fusillades, et qui estime que son père est un gros nul parce qu’il reste à la ferme. Voyant cela, notre héros décide de se faire passer pour un pistolero crapuleux, ce qui énerve le père, qui flanque une rouste au Kid (ce dernier prenant soin de tomber sous les poings du fermier). L’enfant « comprend » que les armes à feu, c’est mal, et que son père, avec sa fourche et son bétail, c’est quand même un héros, et le Kid repart vers le soleil couchant, fier et content d’avoir rabiboché le père et le fils.
On change le décor, on déplace la petite famille en ville, et zou, on peut recycler l’histoire. La lecture de l’Essential ne pardonne pas, à ce niveau, mettant en évidence les reformatages à la va-vite destinés à remplir les pages de la revue.
Précisons que la série contenait des histoires de complément, qui n’avaient rien à voir avec le Rawhide Kid à part qu’elles appartenaient au genre western. Elles étaient dessinées par Don Heck, Paul Reinman ou Ross Andru, et ne sont pas reprises dans l’Essential, forcément.
Jim