REALISATEUR
Lamberto Bava
SCENARISTES
Luca et Massimo de Rita, d’après une histoire de Morando Morandini Jr et Dardano Sacchetti
DISTRIBUTION
Michael Sopkiw, Valentina Forte, George Eastman, Stefano Mingardo, Massimo Vanni, Michele Soavi…
INFOS
Long métrage italien/français
Genre : action
Titre original : Blastfighter
Année de production : 1984
On le sait, les italiens n’étaient jamais les derniers pour copier les succès du moment. À l’origine, Blastfighter devait être de la science-fiction, un sous-Mad Max parmi tant d’autres réalisé par Lucio Fulci. Le Parrain du Gore a quitté le projet après une dispute avec les producteurs et d’autres complications les ont forcé à réécrire le tout mais en gardant le titre Blastfighter sous lequel le film avait déjà été annoncé et vendu. C’est là que l’histoire est devenue une sorte d’hybride entre Délivrance et Rambo. Ils ont même été jusqu’à retrouver Billy Redden, qui jouait le gamin au banjo douze ans plus tôt dans le classique de John Boorman, pour une courte scène qui ne dépasse pas le cadre du simple clin d’oeil.
Avant Apocalypse dans l’Océan Rouge, son ersatz des Dents de la Mer, Lamberto Bava, le fiston du maestro Mario Bava, dirigeait déjà l’américain Michael Sopkiw (à la très courte carrière concentrée en Italie, voir aussi 2019 après la chute de New-York) dans cette histoire de vengeance où l’inexpressif moustachu incarne Jack « Tiger » Sharp, un ancien flic tout juste sorti de prison où il a passé sept ans après avoir tué le meurtrier de sa femme. À peine dehors, un de ses vieux potes lui remet un prototype de « super-fusil » pour qu’il puisse se venger de l’avocat véreux responsable de son incarcération.
Alors qu’il a le doigt sur la détente, « Tiger » hésite. Il décide finalement de se retirer dans sa vieille maison de montagne, de cacher le fusil et de renoncer à la violence. Le problème, c’est que les habitants du coin n’ont pas l’intention de le laisser peinard. À une exception près (son vieux pote Tom, incarné par un George Eastman plus en retenue que d’habitude), les bouseux du coin sont tous des chasseurs bêtes et méchants qui n’apprécient pas trop qu’un ex-détenu vienne gêner leur trafic d’animaux, abattus pour le compte d’un asiatique qui les utilise pour concocter des médicaments et des aphrodisiaques en direction de la Chine !
Dès lors, c’est à qui comptera les points. Sharp, bientôt rejoint par sa fille qu’il avait perdue de vue et deux amis (l’un d’eux est interprété par Michele Soavi, qui assistait également Bava en s’occupant de la seconde équipe), fait tout pour stopper le massacre. Les chasseurs, menés par le frère de Tom, répliquent et c’est la surenchère. Ils égorgent d’abord le faon recueilli par « Tiger », trafiquent les freins de sa voiture, tentent de violer sa fille avant la tuer ainsi que ses deux compagnons.
C’est là que notre héros se dit enfin qu’il y a en marre de ces conneries et de ces enfoirés consanguins. Après une chasse à l’homme, il repart dans sa vieille baraque récupérer le « super-fusil » pour dessouder du redneck imbibé par paquet de douze dans un final explosif et bien bourrin comme il faut (et ce n’est pas trop tôt car ces insupportables gros cons ne peuvent pas s’empêcher de s’exprimer en gueulant comme des gorets pendant 80 minutes dans une V.F. médiocre), point culminant d’un nanar d’action qui a tout de même pour lui de se dérouler sur un rythme soutenu…
…et je n’ai pas pu m’empêcher de sourire devant le plan final, reflet inversé d’une des premières scènes…