REALISATEUR
Bill Condon
SCENARISTES
Rand Ravich et Mark Kruger
DISTRIBUTION
Kelly Rowan, Tony Todd, Timothy Carhart, Veronica Cartwright…
INFOS
Long métrage américain
Genre : horreur
Titre original : Candyman - Farewell to the Flesh
Année de production : 1995
Inspiré par une nouvelle de Clive Barker, le très réussi Candyman de Bernard Rose n’a pas été un grand succès en salles et ce sont les recettes cumulées avec les chiffres de l’exploitation en vidéo qui en ont fait une production assez rentable pour que le studio décide de mettre en chantier une suite. Bernard Rose a d’abord été approché mais ses idées ont été rejetées. Clive Barker a alors accepté d’écrire les grandes lignes de l’histoire, une implication assez brève puisqu’il était occupé au même moment par le tournage compliqué du Maître des Illusions.
Ce sont finalement deux autres scénaristes, les débutants Rand Ravich (Life) et Mark Kruger (Les 4400), et le réalisateur Bill Condon (qui signera ensuite Ni dieux, ni démons, Dreamgirls…et les deux derniers Twilight) qui ont été chargés de développer ce deuxième épisode qui se concentre sur les origines de l’homme qui est devenu le Candyman et la révélation de sa lignée familiale.
Du quartier Cabrini-Green de Chicago, l’action a été déplacée à la Nouvelle-Orléans. Le personnage du professeur Philip Purcell fait le lien entre les deux longs métrages dans une scène d’ouverture accrocheuse et sanglante. Sur ce point, cette suite démarre plus vite que Candyman, tout en perdant ce qui faisait la spécificité de l’oeuvre de Bernard Rose. Le mélange de légende urbaine (intrinsèquement liée à l’ancrage social du lieu) et de romance surnaturelle, avec cette atmosphère si particulière, laisse la place à une intrigue basique de slasher.
Candyman II n’arrive donc pas à la cheville de son modèle malgré des passages efficaces qui en font une petite série B sans surprises mais pas désagréable (et du coup facilement oubliable…je ne l’avais vu qu’une fois lors de sa première diffusion télé il y a longtemps et il ne m’est pas resté en mémoire, contrairement au premier). Le destin de Daniel Robitaille, massacré pour avoir osé aimer une femme blanche, est tragique (la scène la plus forte du métrage) mais cette relecture n’échappe pas à quelques incohérences par rapport au précédent récit de la légende de Candyman.
L’interprétation est inégale (Kelly Rowan est un peu fade par rapport à Virginia Madsen, Veronica Cartwright en fait trop…) et c’est principalement Tony Todd qui impose sa présence magnétique à chacune de ses apparitions dans le rôle-titre. Son Candyman est devenu une figure marquante de l’horreur grâce à son interprétation…et surtout au premier film car la trilogie qui lui est consacrée s’est hélas essoufflée très rapidement…
Candyman…Candyman…Candyman…Candyman…Candyman…