Science-fiction
Long métrage américain
Réalisé par Michael Laughlin
Scénarisé par Michael Laughlin, Bill Condon et Walter Halsey Davis
Avec Paul Le Mat, Nancy Allen, Diana Scarwid, Michael Lerner, Louise Fletcher…
Titre original : Strange Invaders
Année de production : 1983
Avant de réaliser Candyman II et Ni Dieux Ni Démons, Bill Condon a débuté sa carrière cinématographique en collaborant avec Michael Loughlin (producteur indépendant à qui l’on doit notamment Macadam à deux voies de Monte Hellman) sur une série de scripts qui devaient déboucher sur une trilogie…mais suite aux mauvais résultats et au manque de financement, le troisième film déjà écrit est resté à l’état de projet avorté. Leur but était de rendre hommage aux lectures très pulps et au cinéma fantastique de leur jeunesse…
Strange Behavior est ainsi un pastiche des séries B d’horreur des années 50 tandis que Strange Invaders (Les Envahisseurs sont parmi nous en V.F.) reprend des éléments vus par exemple dans Les Envahisseurs de la Planète Rouge et L’Invasion des Profanateurs de Sépultures. La troisième entrée de cette « étrange trilogie » aurait du s’appeler The Adventures of Philip Strange, un mélange de guerre et de S.F. qui n’a donc jamais été tourné.
Les envahisseurs sont parmi nous reprend le décor classique de la petite ville très tranquille dont les habitants sont tous remplacés par des créatures venues de l’espace. Le prologue se déroule en 1958, dans la bourgade de Centerville, et pose les bases d’une histoire qui se poursuit 25 ans plus tard. Au début des années 80, le professeur Charles Bigelow reçoit la visite de son ex-femme originaire de Centerville, venue lui laisser sa fille quelques jours le temps qu’elle assiste à l’enterrement de sa mère dans sa ville natale. Lorsqu’elle ne lui donne plus de nouvelles, Bigelow décide de se rendre à Centerville, où il fait des rencontres très…étranges…
Si j’apprécie les intentions des auteurs et leurs références aux séries B de science-fiction des fifties (qui s’expriment aussi par la présence au casting de figures du genre comme Kenneth Tobey et June Lockhart), le résultat peine hélas à convaincre dès les premières minutes. La réalisation de Michael Loughlin est plate, maladroite dans ses effets et la photographie est assez laide (je croyais que l’aspect cotonneux de l’image allait disparaître après l’entame en 1958 mais cette particularité visuelle reste identique pendant tout le long métrage).
Jolie erreur de casting, Paul Le Mat (American Graffiti), engagé parce qu’il avait selon le réalisateur un jeu à la Joël McCrea, est aussi mollasson que le rythme d’une enquête qui ne s’emballe que dans le dernier acte. En journaliste de tabloïd, Nancy Allen (qui venait de jouer dans Blow Out) apporte un peu plus d’énergie dans ce duo mais l’idylle entre les deux protagonistes est trop forcée. Déjà présente dans Strange Behavior, Louise Fletcher (Vol au dessus d’un nid de coucou) est sous-utilisée en agent du gouvernement.
Je sauverai juste les maquillages réussis des extraterrestres et les plans de leur vaisseau survolant la campagne américaine…et pas un final croquignolesque aux airs de conte de fées cucul-la-praline…