REALISATEUR & SCENARISTE
Sylvester Stallone
DISTRIBUTION
Sylvester Stallone, Talia Shire, Burt Young, Carl Weathers, Dolph Lundgren, Brigitte Nielsen, Tony Burton…
INFOS
Long métrage américain
Genre : drame/sports
Année de production : 1985
Two worlds collide
Rival nations
It’s a primitive clash
Venting years of frustrations
Bravely we hope
Against all hope
There is so much at stake
Seems our freedom’s up
Against the ropes
Does the crowd understand?
Is it East versus West
Or man against man
Can any nation stand alone
Sylvester Stallone a récemment annoncé qu’il travaillait sur un director’s cut de Rocky IV pour fêter les 35 ans du long métrage. Il y a en effet du matériel puisque le montage initial durait 2h30, une durée resserrée à 88 minutes pour privilégier une narration tellement elliptique qu’elle pousse le cliché du « Training Montage » des années 80 jusqu’au ridicule. Mais c’était la génération MTV et le découpage du film, réparti autour de plusieurs clips (car on peut vraiment les appeler comme ça), était même adapté à un chapitrage de DVD avant l’heure.
Pour donner un exemple, Stallone avait tourné une scène où Rocky passait devant la commission pour discuter du combat contre Ivan Drago. L’étalon italien est alors menacé de suspension et il préfère rendre sa ceinture. À l’écran, ce développement est sacrifié pour une question de rythme et rapidement illustré par une coupure de presse. Ce qui donne un film qui va très vite et qui peut se résumer ainsi : Ivan Drago tue Apollo Creed sur le ring, Rocky et Drago s’entraînent comme des forcenés, Rocky et Drago combattent, Rocky gagne la Guerre Froide à lui tout seul.
Les personnages restent attachants et il y a des moments divertissants (Burt Young est toujours aussi savoureux dans le rôle de Paulie…mais d’après Sly, son robot d’amour risque bien de ne pas survivre au nouveau montage) mais l’ensemble est caricatural et sonne terriblement creux, chaque partie étant beaucoup trop appuyée par sa chanson sur fond d’images ultra-cut (c’est presque une comédie musicale au bout d’un moment) jusqu’au brutal combat final.
Après les exubérants Apollo Creed et Clubber Lang, c’était plutôt une bonne idée de choisir un opposant plus stoïque, une montagne de muscles venue du froid qui ne se laisse pas démonter face aux démonstrations des shows à l’américaine. Pour son premier grand rôle (qui reste le plus emblématique de sa carrière) après une petite apparition dans un James Bond, Dolph Lundgren a marqué par sa puissante présence physique…et a même envoyé Stallone à l’hôpital tant les deux hommes ont poussé le souci du réalisme un peu trop loin.
Hearts on fire
Strong desire
Rages deep within
Hearts on fire
Fever’s rising high
The moment of truth draws near