ENFER MÉCANIQUE (Elliot Silverstein)

Horreur
Long métrage américain
Réalisé par Elliot Silverstein
Scénarisé par Michael Butler, Dennis Schryack et Lane Slate
Avec James Brolin, Kathleen Lloyd, Ronny Cox, John Marley, R.G. Armstrong…
Titre original : The Car
Année de production : 1977

Est-ce un fantôme, un démon ou le diable lui-même ? C’est la question que pose l’affiche de The Car (Enfer Mécanique en V.F.), suspense horrifique sorti en 1977 et réalisé par Elliot Silverstein, principalement connu pour les westerns Cat Ballou avec Jane Fonda et Lee Marvin et Un Homme nommé Cheval avec Richard Harris ainsi que pour une flopée d’épisodes de séries TV. Autant le dire tout de suite, la réponse ne sera jamais véritablement donnée car la fameuse voiture gardera son mystère jusqu’au bout, chacun pouvant avoir son avis sur la signification de la scène finale (ce qui est mieux comme ça)…

L’« enfer mécanique » du titre, c’est une Lincoln Mark III customisée pour lui donner un air sinistre et monstrueux par George Barris, le créateur de la Batmobile de la série des sixties avec Adam West. Le bolide terrorise les habitants d’un trou perdu du Nouveau-Mexique, en écrasant ceux qui ont le malheur de se trouver sur son passage…des morts que le réalisateur suggère le plus souvent, il y a peu de sang à l’écran. Enfer Mécanique peut être vu comme une sorte de mélange entre Duel et Les Dents de la Mer de Steven Spielberg et préfigure les histoires de véhicules démoniaques de Stephen King.

Comme dans Jaws, le héros est un shérif, campé ici par un James Brolin moustachu. Ses traits de caractère sont rapidement esquissés, tout comme ceux de son entourage. La présentation des différents acteurs de l’histoire ressemble à celle d’un film catastrophe (en moins long tout de même) et n’échappe pas à des situations déjà-vues : le divorcé qui aimerait que ses enfants acceptent sa nouvelle petite amie, le chef de la police désespéré de voir son premier amour se faire battre par son enfoiré de mari, le co-équipier ancien alcoolique qui n’attend qu’une occasion pour replonger…que du classique entre deux moments de suspense…

Les attaques sont plutôt bien orchestrées malgré quelques effets très datés comme un montage accéléré lors des poursuites pour accentuer l’impression de vitesse…ce qui ne fonctionne pas vraiment mais grâce à de bons angles de caméra et à un point de vue subjectif judicieusement employé, le réalisateur a réussi à faire de la massive voiture un personnage à part entière qui se déchaîne dans un dernier acte bien tendu comme il faut, affrontement final dans des étendues désertiques qui rappellent celles de Duel

Aux côtés de James Brolin, on retrouve une solide distribution dans cette sympathique série B, de Kathleen Lloyd (Missouri Breaks) à Ronny Cox (futur salaud de RoboCop et Total Recall) en passant par John Marley (Le Mort-Vivant) et R.G. Armstrong, vétéran du western aussi bien sur le petit que sur le grand écran.

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Et les deux mecs rappellent Chips !

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J’adore ce film. Plein d’images fortes et d’astuces visuelles roublardes.

Jim

L’affiche espagnole :

Stainboy :

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