FAUST (Brian Yuzna)

Horreur
Long métrage espagnol
Réalisé par Brian Yuzna
Scénarisé par David Quinn et Miguel Tejada-Flores, d’après le comic-book de David Quinn et Tim Vigil
Avec Mark Frost, Isabel Brook, Jeffrey Combs, Andrew Divoff…
Année de production : 2000

Peu après avoir réalisé Le Dentiste 2, Brian Yuzna s’est associé avec Julio Fernandez pour fonder Fantastic Factory, un label de la société Filmax basée à Barcelone. Leur but était de produire des films de genre (horreur, science-fiction, fantastique) à petit budget et en langue anglaise (pour le marché international) tout en faisant appel principalement aux talents locaux. Le succès n’a pas vraiment été au rendez-vous puisque la Fantastic Factory a sorti moins de dix longs métrages avant de fermer ses portes en 2005.

Le premier d’entre eux fut Faust, adaptation d’un obscur comic-book créé par David Quinn et Tim Vigil et publié par différents éditeurs indépendants à partir de 1987 (Northstar, Rebel Studios, Avatar Press). Je n’ai jamais lu cette énième variation sur le conte populaire allemand mais d’après les infos disponibles sur le net, les pages ne sont pas avares en sexe et en violence, ce qui colle bien au cinéma de Brian Yuzna.

David Quinn a lui-même adapté sa bande dessinée tout en procédant à quelques changements car la première scène évoque fortement le The Crow de James O.Barr, en plus trash. Après avoir assisté au meurtre de sa petite amie, l’artiste James Jaspers est sur le point de se suicider lorsqu’il est abordé par un mystérieux personnage appelé M qui lui propose de lui donner les moyens de se venger en échange de son âme. Jaspers accepte et part massacrer ses ennemis avec les lames mystiques fournies par M…mais ce dernier veut que Jaspers verse encore plus de sang, ce qui pousse l’homme maudit à se rebeller contre son maître…

La première partie du métrage n’est pas mauvaise. Excessive certes, aussi bien au niveau de l’interprétation (principalement Mark Frost et Andrew Divoff qui en font des caisses…Jeffrey Combs est cette fois un peu plus en retenue) que de ses effets très appuyés sur fond de metal bien lourd, mais Brian Yuzna navigue entre le B et le Z avec son style habituel, bien aidé par les trucages de cet allumé de Screaming Mad George (l’une des scènes rappelle les déformations physiques suintantes de Society).

C’est too much tout en étant assez divertissant dans la catégorie plaisir coupable. Faust n’évite toutefois pas le ridicule en plusieurs occasions, notamment pour la séquence de transformation du héros en son avatar « super-héroïque », sorte d’amalgame entre Spawn, le Joker et Wolverine. Le summum étant la messe noire finale, cérémonie orgiaque bien nanarde, entre les figurants grimaçants en roue libre et l’apparition d’une créature infernale savoureusement ringarde.

It is a false messiah
It is the face of pain
The bringer of the bittersweet
The heretic insane
Take my scars
Through hands of God
I found a better way
To break the walls

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Allez, quelques sketchs de Vigil, à défaut de la BD :

(Couverture wraparound … la position est raccord avec le format de la couverture)

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