FORTRESS (Arch Nicholson)

Thriller
Long métrage australien/américain
Réalisé par Arch Nicholson
Scénarisé par Everett De Roche d’après le roman de Gabrielle Lord
Avec Rachel Ward, Sean Garlick, Rebecca Rigg…
Année de production : 1985

À l’origine de Fortress, il y a un fait divers qui s’est déroulé dans les années 70 dans la ville de Faraday en Australie. Deux hommes avaient kidnappé six écolières et leur professeur contre rançon. Les victimes ont réussi à s’enfuir et les criminels ont été arrêtés et emprisonnés (l’un des deux a récidivé après son évasion pour une fin identique). La romancière Gabrielle Lord s’est inspirée à la fois de cette histoire vraie et de Sa Majesté des Mouches de William Golding pour son roman Fortress qui a attiré l’attention de producteurs au début des années 80.

Après quelques tentatives avortées, les droits du bouquin ont finalement été achetés par une petite société de production australienne qui a conclu un deal avec HBO, ces derniers amenant la moitié du budget et demandant à ce que l’actrice principale soit connue du public américain (Rachel Ward, de la mini-série Les Oiseaux se cachent pour mourir). Fortress a donc été diffusé aux U.S.A. directement sur la chaîne payante et a été exploité sur grand écran en Australie (en France, le film est aussi passé par la case TV sur la 5 sous le titre L’école de tous les dangers).

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Cette double nature (téléfilm pour certains pays, film pour d’autres) a donné un résultat étonnant, un budget modeste (environ 4 millions de dollars australiens) à la violence inhabituelle pour une production en partie télévisuelle des années 80. Bref, un pur produit de l’ozploitation, terme qui a désigné rétroactivement le renouveau du cinéma de genre australien dans les années 70/80. On retrouve d’ailleurs au scénario l’un de ses chefs de file, Everett De Roche, auteur de classiques bis comme Déviation Mortelle, Razorback et Patrick. De Roche et le réalisateur Arch Nicholson (Les Dents de la Mort) savent créer le malaise dès les premières minutes avec la vision de ces quatre criminels masqués qui n’hésitent pas à malmener les élèves d’une petite école de campagne et leur maîtresse.

Tarés désorganisés, les bonhommes (dont fait partie Vernon Wells, le bad guy de Mad Max 2 et Commando, qui ne quitte jamais son masque de canard) se contentent d’enfermer la petite bande dans une caverne en attendant de demander une rançon. Le métrage change alors de ton, pour se concentrer sur la débrouillardise des enfants et de l’adulte qui arrivent à trouver le moyen de quitter l’endroit. Contrairement aux méchants, qui resteront unidimensionnels jusqu’au bout, les personnages principaux sont plutôt bien caractérisés…mais tout de même un brin gâchés par une V.F. médiocre…

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Alors qu’ils se pensaient hors de danger, la maîtresse et ses élèves vont vite se rendre compte que leur cauchemar est loin d’être terminé. Le réalisateur Arch Nicholson sait mettre en valeur les superbes décors naturels, éléments essentiels des péripéties et de l’atmosphère étouffante, particulièrement dans les scènes nocturnes. Il y a bien quelques ellipses maladroites…mais la photographie est soignée, la violence est sèche et efficace et le dernier acte souvent dérangeant…

…car c’est là que Fortress bascule totalement dans la référence à Sa Majesté des Mouches, renversant la dynamique et contrastant avec la nature aventureuse du passage de la caverne…

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Perso, je ne pense pas l’avoir vu à l’époque de sa première diffusion TV. Comme toi, ça m’aurait marqué. Mais je connaissais le film depuis pas mal de temps, de par mes recherches sur l’ozploitation et la carrière d’Everett de Roche. J’ai enfin pris le temps de le regarder il y a quelques jours et j’ai été frappé par la dureté de certains passages, aussi bien physique que psychologique. Clairement un film avec des enfants qui n’est pas vraiment pour les enfants (la 5 passait de ces trucs en prime time ^^)…

Dans le genre téléfilm moyen qui m’ont marqué enfant j’ai ça x) .

Ca me dit vaguement quelque chose…

C’est un téléfilm qui aurait du servir de pilote au lancement d’une série.
Le casting est très moyen, les effets spéciaux médiocre, les personnages adolescents sont tous des têtes à claques mais l’histoire est sympathique et l’ambiance a encore un certain charme.
Et puis y a des médecins de l’espace !
Capture d’écran (2851)