REALISATEUR
Mark L. Lester
SCENARISTE
Steven E. De Souza, d’après une histoire de Jeph Loeb et Matthew Weisman
DISTRIBUTION
Arnold Schwarzenegger, Rae Dawn Chong, Alyssa Milano, Vernon Wells, Dan Hedaya…
INFOS
Long métrage américain
Genre : action
Année de production : 1985
- Tu te souviens Sully, je t’avais dit que je te tuerais le dernier.
- C’est vrai Matrix, c’est ce que t’as dit.
- J’t’ai menti.
Avant d’écrire de nombreux comics et de devenir le big boss de Marvel Televisions, Jeph Loeb a débuté sa carrière de scénariste pour le petit et le grand écran sous son véritable nom de Joseph Loeb III. Avec son collaborateur Matthew Weisman, on le retrouve au générique de deux succès de l’année 1985, la comédie fantastique Teen Wolf (avec Michael J. Fox en loup-garou) et Commando. Mais pour ce dernier, le résultat ne correspondait pas vraiment aux premières versions d’un scénario ensuite en grande partie réécrit par Steven E. De Souza (48 heures, Piège de Cristal…).
L’idée principale reste celle de Jeph Loeb, celle d’un ancien agent des forces spéciales obligé de sortir de sa retraite pour retrouver sa fille kidnappée. Mais John Matrix, qui aurait pu être incarné par Nick Nolte, devait à l’origine être un ancien commando fatigué, hanté par la mort et la destruction. Pas le super-colosse invincible qu’il est devenu dès l’arrivée de Arnold Schwarzenegger sur le projet (Commando prend place entre Kalidor et Le Contrat dans sa filmographie).
Dès les premières images, le ton est donné. Mark L. Lester (Class 1984, Charlie…) filme le chêne autrichien comme un titan qui surgit de la forêt, portant avec facilité un tronc d’arbre sur son imposante épaule. Le générique déroule un montage de scènes paisibles et bucoliques entre John Matrix et sa fille Jenny incarnée par une toute jeune Alyssa Milano (qui a tourné le film entre deux saisons de Madame est servie)…avant que l’action commence pour ne quasiment plus s’arrêter jusqu’à la fin des 90 minutes.
La fille de Matrix est enlevée dans le but d’obliger son père à tuer un chef d’état dont il a contribué à l’élection après un coup d’état. Mais Matrix sait qu’il ne sert à rien de négocier avec des mercenaires et qu’il risque de ne jamais revoir sa fille. Commence alors une course contre la montre pour retrouver Jenny avant l’instant fatidique. Une histoire-timbre poste prétexte à un déferlement de bastons, d’explosions et de gunfights menés sur un rythme soutenu.
Il y a quelque chose de parodique dans ce spectacle d’action aussi fun qu’un chouïa répétitif où Schwarzie enquille les punchlines, soulève des bagnoles et des cabines téléphoniques et tue des centaines de mercenaires sans prendre une seule balle. Un jeu de massacre peuplé de sacrées tronches avec, entre autres, Vernon Wells (Mad Max 2) qui en fait des caisses en « Freddy Mercury sous stéroïdes » (comme il aimait décrire son personnage), Dan Hedaya (Sang pour Sang) et Bill Duke (Predator).
Jeph Loeb n’a pas manqué de glisser quelques petites références « comics » : le scénariste a donné le deuxième prénom du Sergent Rock (Franklin John Rock) à Matrix et son prénom à l’ancien chef du héros, le Général Kirby (!). Schwarzenegger et Joel Silver (producteur de Commando) ont d’ailleurs longtemps tenté de monter un long métrage sur le Sgt Rock sans parvenir à le concrétiser.
- Tu as laissé quelque chose pour nous ?
- Rien que des morts.