Moi, j’ai connu via Jérôme Wicky, qui m’en a parlé dans des conversations consacrées à Albator , mais je pense que je n’ai jamais vu le dessin animé (toujours la même chose : diffusé en 1988 en France, donc pile la période où j’étais loin de tout poste de télé…). Et je sais que je n’ai jamais la bande dessinée. Même si ma replongée récente dans l’univers des manga me rend tout ceci assez intéressant.
Diffusé dans un créneau pour les enfants, alors que c’est plutôt une œuvre pour ado/adultes (mais ça, c’est un truc qui est resté vrai pendant très longtemps, en France : le dessin animé, c’est pour les enfants…), et seulement un tiers des épisodes a été doublé.
Et je crois qu’elle n’a pas été multi-diffusée comme l’ont été d’autres séries (elle l’a été un peu plus à la fin des années 90, cela dit).
Une des raisons de la grande « méprise » (pour rester dans l’euphémisme) autour des dessins animés japonais.
Ça n’aide pas.
Et c’est une série à suivre, si je ne me trompe pas. Genre, on peut pas faire un florilège, sauter des épisodes, les passer dans le désordre, non ?
J’ai bien l’impression qu’il y avait une charge comme les produits nippons, ouais. Et c’est à mes yeux en partie dû au fait que les chaînes programmaient dans les émissions jeunesses des séries destinées à des publics plus vieux (sous le prétexte, relevé par Tori, que les grands ne regardent pas les dessins animés, qui sont faits pour les petits).
Je pense qu’au Japon, des séries comme Ken le Survivant étaient diffusées à d’autres horaires, parce qu’elles s’adressent à d’autres publics. Cette erreur, ou ce mauvais positionnement, disons, a facilité la tâche aux critiques.
Qui annonçait notre génération comme névrosée, violente, meurtrière, … (je crois qu’il y avait les BD dans le lot aussi). Si c’est le cas, je ne pense pas que ce soit les DA/BD qui aient fait ça.
Il y avait plus de dessins animés avec de la nudité chez eux qu’aux États-Unis ou en France, déjà…
Et de dessins animés très violents aussi.
Pour ce qui est des dessins animés ayant des thèmes plus adultes (sans être violents ou sexy), je ne sais pas.
Pour revenir à Galaxy Express, je viens de voir que seuls 23 des 113 épisodes avaient été diffusés lors de la premières diffusion dans le Club Dorothée…
Il y a aussi de la jalousie (pendant qu’on diffuse cela, on diffuse pas de production française), du racisme (ces japonais, ces sales jaunes) mais il y a surtout une volonté politique. Quand Ségolène Royal et Élisabeth Guigou (enfin surtout Royal de mémoire) partent en croisade médiatique contre les japoniaiseries (aidé par des revues telles que Télérama) c’est pas par souci du bien commun mais parce que c’est un sujet qui la met en avant médiatiquement.