L'AVENTURE INTÉRIEURE (Joe Dante)

REALISATEUR

Joe Dante

SCENARISTE

Chip Proser et Jeffrey Boam

DISTRIBUTION

Dennis Quaid, Martin Short, Meg Ryan, Kevin McCarthy, Fiona Lewis, Vernon Wells, Robert Picardo…

INFOS

Long métrage américain
Genre : action/comédie/science-fiction
Titre original : Innerspace
Année de production : 1987

Le lieutenant Tuck Pendleton s’est porté volontaire pour une mission inédite : miniaturisé, il va explorer l’organisme d’un lapin aux commandes d’un submersible. C’est alors que des espions industriels pénètrent dans le laboratoire pour voler la puce qui permet d’inverser le processus de miniaturisation. L’un des scientifiques arrive à s’échapper avec la seringue qui contient Tuck et son véhicule. Pendant la fuite, Tuck est injecté dans le corps de Jack Putter, un employé de supermarché hypocondriaque…

« Imaginez si quelqu’un comme Dean Martin était placé dans une capsule spatiale, miniaturisé dans une seringue et injecté dans Jerry Lewis »…

À l’origine, Joe Dante n’était pas emballé par le projet L’Aventure Intérieure, qui était présenté comme un mélange entre un film de S.F. et un film d’espionnage. Ce n’est que lorsque le scénario a été réécrit pour y inclure des éléments de comédie que le réalisateur de Gremlins et Explorers a su trouver l’angle pour imposer sa marque sur l’histoire et faire de cette délirante aventure au coeur de l’organisme d’un être humain une véritable version cartoonesque du Voyage Fantastique de Richard Fleisher (1966).

Dennis Quaid (Tuck) et Martin Short (Jack) forment un parfait « Drôle de Couple » et leur savoureuse mécanique comique est l’une des forces du récit imaginé par Jeffrey Boam et Chip Proser : Tuck sait que sa survie implique que le complexé Jack sorte de sa zone de confort, alors il devient cette petite voix, cette « conscience » qui pousse Jack à prendre des risques au lieu de s’enfuir. À cette situation s’ajoute un « triangle » amoureux un peu spécial lorsque intervient Lydia, l’ex-petite amie de Tuck incarnée par la mimi Meg Ryan (qui deviendra ensuite la compagne à la ville de Dennis Quaid).

Les habitués des longs métrages de Joe Dante reconnaîtront des visages familiers : Kevin McCarthy (Piranhas, Hurlements…) est le méchant, Victor Scrimshaw; Robert Picardo (Hurlements, Explorers…) est absolument irrésistible en cow-boy d’opérette (et il est au centre de quelques unes des meilleures scènes du métrage); Henry Gibson (Les banlieusards, Gremlins 2…) est le placide patron de Jack Putter; William Shallert (Gremlins, Panic sur Florida Beach…) campe un docteur, rôle qui lui a souvent été dévolu dans les séries B de S.F. des années 50 et on retrouve bien entendu ce bon vieux Dick « Mr Futterman » Miller, cette fois-ci en chauffeur de taxi râleur. Cette excellente distribution est complétée par l’imposant Vernon Wells (Mad Max 2 : Le Défi) en homme de main patibulaire de Scrimshaw.

Récompensés par un Oscar (c’est d’ailleurs la seule fois que cette distinction a été décernée à un film de Joe Dante), les effets spéciaux sont toujours aussi bluffants (et ils ont d’ailleurs sacrément bien résisté à l’épreuve du temps) et le metteur en scène en a tiré le meilleur parti pour concocter des péripéties palpitantes (L’Aventure Intérieure dure presque 2 heures avec très peu de temps morts, l’ensemble est bien rythmé) et des gags aussi inventifs que loufoques et joliment exécutés.

Bref, avec son amusant concept et son sympathique casting, L’Aventure Intérieure est un divertissement très bien ficelé qui ne rencontra pourtant pas son public à l’époque : cette troisième collaboration avec Steven Spielberg se solda pour Joe Dante par un second échec commercial d’affilée après celui d’Explorers.

1 « J'aime »

J’ai adoré ce film étant petit ! Je crois qu’en France, c’est quand même un film référence, non ?

Le film a eu plus de succès en France qu’en Amérique, en tout cas…

Mais bon pour moi, presque tous les films de Joe Dante, de Piranhas à Panic Sur Florida Beach sont des films références (mais j’aime aussi beaucoup Small Soldiers…après sa carrière cinématographique en a pris un coup. Je regrette toujours qu’il n’ait pas pu faire ce qu’il voulait avec son film sur Les Looney Tunes, par exemple).

Très bon souvenir de jeunesse de mon côté également pour ce film incroyablement pêchu et vivifiant.

A noter que l’excellente série animée comique « Archer » rend un hommage appuyée à ce concept de la miniaturisation à l’occasion des deux derniers épisodes de sa saison 6…

Je l’ai vu récemment et j’ai dû m’y reprendre à trois fois pour aller au bout. Vraiment pas aimé notamment à cause du traitement infantilisant des méchants et du personnage un peu couillon de Martin Short.

J’en garde un souvenir lointain, comme étant un des films les plus funs et jubilatoires de cette décennie, avec l’utilisation d’un morceau de Sam Cooke, ce qui n’est pas pour me déplaire, et la présence de Meg Ryan à l’époque où elle n’était pas encore passé par la case Botox.
Même s’il n’appartient pas à la catégorie « feel-good movie », c’est en tout cas l’effet qu’il a sur moi, au même titre que d’autres comédies de la même période (genre « Top Secret », à ne pas confondre avec un film des années 70 qui porte le même titre, et dans lequel Omar Sharif est également présent au générique).

Renato Casaro :

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Meg Ryan par James Martin :