Pour rappel, l’équipe entière de Super-Soldat est en dédicace à Caen, à l’occasion du salon du livre Époque, les 13 et 14 mai prochains (c’est samedi et dimanche qui viennent, pour les distraits).
Voilà, Super-Soldat a rejoint ma pile à lire. Je ne sais pas quand le bouquin en sortira (j’ai aussi reçu un pavé Urban à chroniquer pour le site ^^) mais il est arrivé à bon port…
Salon très sympa.
Le changement de lieu (avant la crise sanitaire, c’était sur la place Saint-Sauveur, maintenant, c’est dans les jardins à la française devant la façade de la mairie de Caen) me semble propice, même si les libraires qui ont fait l’année dernière me disent que ce n’était pas toujours folichon en 2022 : à la nouvelle topographie s’ajoute peut-être le fait que les gens s’habituent à ressortir sans alerte (auteurs et libraires m’ont fait des remarques comparables pour Bloody Fleury, le salon polar de début d’année, en comparant les éditions 2022 et 2023). En plus, il faisait beau et la place Saint-Sauveur accueillait un vide-grenier, ce qui fait sortir les curieux, qui n’avaient alors que quelques pas à faire pour aller au salon du livre.
(Bon, peut-être que c’était la présence de Laure Adler, allez savoir : j’en parle parce que je n’ai remarqué son nom sur la liste des invités qu’en repartant prendre mon train… et bien entendu, elle n’était plus là).
On a donc fait le plein de lecteurs, qui font un bon accueil à Super-Soldat (il faut dire que le bouquin a été bien préparé en amont, merci Stéphane). J’ai aussi signé une grosse poignée de Fredric, ce qui est toujours agréable pour un bouquin qui a bien pris la crise sanitaire dans le museau.
Le week-end a bien commencé, avec un café peinard avec Dotou, une amie que je n’avais pas vue depuis de longues années, et qui m’avait interviewé du temps de Nos Années Strange, autant dire que ça remonte. Ensuite, retrouvailles avec mes deux complices, mais également avec quelques autres auteurs, dont Jérôme Ého, que je connais depuis quelques années maintenant, ou encore Marie Jaffredo, Pascal Bresson ou Michaël Minerbe. Me rappelant l’exécrable souvenir de la restauration des éditions précédentes, et malgré les tentatives du libraire de me rassurer, je suis allé déjeuner avec une amie, ancienne vendeuse à Pulps et désormais patronne toute puissante du Bazar du Bizarre, qui n’a que des bonnes adresses de restaus à me conseiller (merci Stéphanie). Ensuite, après-midi studieuse, puis restaurant sympa (mais un peu loin…).
Le dimanche, vide-grenier cool au matin (avec un chouette bouquin sur les monstres au cinéma, pour quatre euros… et le Marcellin Caillou de Sempé pour un euro), avant d’aller signer, entre café, croissants et chouquettes. Entre-temps, les camarades avaient tenté la restauration du festival et, sévèrement échaudés, n’ont pas voulu retenter l’aventure. Avec Jérémy et Jean-Blaise, on est partis en quête d’un restau ouvert le dimanche, et on est tombés sur une pizzéria qui, selon Stéphanie, est la meilleure de Caen. Et je vous garantis que les lasagnes sont effectivement à tomber.
Dimanche après-midi, contrairement à ce qu’on constate souvent, n’a pas été calme : au contraire, on a eu une grosse vague. Revu cette journée (peut-être le matin, cela dit…) Tony Letrouvé qui en a profité pour me faire signer son Fredric acheté de longue date, et recroisé un pote de lycée (salut Ludo) qui s’est aventuré à découvrir à la fois Super-Soldat et Fredric. Les libraires et bouquinistes locaux se sont même alourdis de quelques achats (salut Frédéric, salut Olivier…), et j’ai même réussi à trouver quelques minutes pour fureter sur le stand d’Aquabulle (un Andreas / Foerster, deux Tex, un Comanche et quelques autres babioles… et je viens de me rappeler que j’ai oublié un Derib que j’avais repéré avant de me faire héler sur le stand pour un exemplaire à signer).
Pas trop crevé (je reprends le rythme lentement), contrairement à la signature à Évreux d’il y a une quinzaine. Ça fait bizarre, mais aussi plaisir, de retrouver ce genre d’activités sociales, de se remettre à parler aux gens.
Prochaine étape pour moi : Bayeux, début juin. Jean-Blaise et Jérémy ont d’autres dates, je mettrai ça à jour bien vite.
Petite vidéo réalisée par Stéphane, de la librairie Univers BD, présentant les albums des invités du salon :
D’abord Pascal Bresson pour Simone Veil l’immortelle, puis Jérôme Ého et Claire Dumas pour 39-45, puis le trio de Super-Soldat (à 8:30), suivi de Jean-Blaise Djian (encore lui) et Davide Garota pour Nuit noire sur Caen, puis Marie Jaffredo pour Le Printemps de Sakura et enfin Michaël Minerbe pour L’Aiguille creuse.
C’est quelque chose qui semble avoir marqué pas mal de lecteurs, ça. Je ne m’attendais pas à ce genre de réactions, mais c’est vrai que souvent, les narrateurs choisissent de faire une ellipse sur cette partie. Je n’ai pas l’impression qu’on l’ait fait exprès (en tout cas pas moi), mais on semble avoir mis le doigt sur un truc qui marche bien.
Là encore, ma perception m’avait laissé penser qu’on n’avait pas trop insisté sur cette fratrie. Mais en fait, apparemment, ça marche bien. Tant mieux.
Peut-être aussi que ça vient de Jean-Blaise : il aime bien explorer les liens familiaux, dans ses histoires, donc la fratrie, c’est lui qui l’a géré pas mal, j’ai l’impression. C’est pas facile à déterminer car ça fait un bout de temps et il devient de plus en plus difficile de rappeler qui a fait quoi à mesure que le temps passe. Je pense que c’est lui qui est responsable de cet aspect-là, et de sa réussite.
Moi, beaucoup.
Et je crois que dans l’équipe, je ne suis pas le seul.
Moi pas, ou alors peut-être (je chercherais du côté de Et au milieu coule une rivière, peut-être…), mais de mémoire, là encore, il me semble c’est une scène de Jean-Blaise. Faut que j’arrête de dire ça, je vais finir par donner l’impression que je n’ai rien fait, sur cet album (ou rien de bon…).
Je me demande bien aussi, tiens !
Mais pas que…
Le personnage auquel tu penses n’avait pas de visage, dans le scénario. C’est Jérémy qui a décidé de lui donner cette trogne. On avait cette idée du « secret », c’est lui qui a poussé les potards à fond.
Ouais, genre « ceci est leur histoire ».
Bon, je suis grand fan des différentes séries Law and Order, donc fatalement…
C’est moi qui ai eu l’idée de reboucler le récit en faisant un rappel entre la scène d’intro et la scène de conclusion : ça sonne bien, je crois. Ça change un peu l’éclairage, tout ça.
Au-delà d’une éventuelle maladresse des auteurs, on peut aussi y voir une tentative de restituer le bordel ambiant. Les Américains étaient à court de munitions et utilisaient des armes allemandes trouvées sur les cadavres. Et quand leurs collègues sont arrivés, ils n’entendaient que des armes allemandes et pensaient être pris entre deux feux ennemis. Et ils ont répliqué en tirant sur leurs compatriotes. La bataille de la Pointe du Hoc, dans « la vraie vie », était encore pire.
Mais tu peux aussi estimer que la narration est confuse. Là encore, je connais l’album, donc la séquence me semble claire, mais je n’ai pas le recul.
Oui.
Mais le fait qu’il ait laissé en jachères certaines planches qu’il a ensuite finies dans les dernières semaines, ça fait que son style a été « lissé » ou « homogénéisé » au fil de l’album. On sent une évolution, mais c’est un peu moins flagrant, je crois, que s’il avait réalisé toutes les planches dans l’ordre.
Je crois que c’est une version courte d’une bio multi-usage que j’ai envoyée. Je l’avais sous la main. Pour une fois que j’ai fait quelque chose dans cet album…
Je savais que tu ne pouvais avoir que des qualités.
Je pensais à une film récent (environ dix ans, où le mec - je ne me souviens pas du nom de l’acteur, fait chauffeur pour des bandits. Pendant tout le film il parle assez peu et a un jeu assez limité.
Tu es percé à jour.
Vilain ! Tant pis, je resterai avec mon ignorance en sachant que tu es le seul fautif.
Tu pourras lui dire, puisqu’il ne viendra pas à St Malo, que l’idée est excellente !
Et quand tu sais que l’éditeur est un peu spécialiste des livres de genre, ça donne encore plus un côté réaliste.
C’est assi ce que je me suis dit, quand même. Avant la « scène », je me suis demandé si des Américains n’avaient pas fini par se tirer dessus, sans le vouloir.
C’est ce qui s’est passé, en vrai, ouais. On a « raccourci » pour des raisons liées à la pagination (parce que sinon, rien que la bataille du Hoc, on pouvait en faire un album entier).