REALISATEUR
Steve Miner
SCENARISTE
Ron Kurz
DISTRIBUTION
Betsy Palmer, Amy Steel, John Furey, Warrington Gillette…
INFOS
Long métrage américain
Genre : horreur
Titre original : Friday the 13th part 2
Année de production : 1981
Dans la deuxième moitié des années 70, Sean S. Cunningham (qui avait produit La Dernière Maison sur la Gauche de Wes Craven) et Steve Miner (futur réalisateur de la sympathique comédie horrifique House et du premier volet de la trilogie Warlock) ont travaillé sur des comédie familiales passées complètement inaperçues (et qui sont d’ailleurs restées inédites en France). Suivant le modèle du Halloween de John Carpenter, énorme succès de l’époque (tourné pour moins de 350.000 dollars, Halloween en rapporta plus de 70 millions), Sean S. Cunningham décida alors de produire et réaliser son propre slasher.
C’est ainsi qu’est née la franchise Vendredi 13, machine à dollars détestée par les critiques. Tourné pour 550.000 dollars, le premier volet a récolté environ 60 millions de dollars dans le monde entier. Les producteurs ont donc tout naturellement voulu une suite…et très vite. À l’origine, Cunningham voulait adopter un format anthologique et faire de Vendredi 13 une suite de films totalement déconnectés les uns des autres. Mais ses producteurs et distributeurs en ont décidé autrement : ils voulaient Jason.
Dans Vendredi 13, Jason Voorhees n’apparaît quasiment pas. Fils de la cuisinière d’un camp de vacances, Jason était un enfant au visage difforme tourmenté par les autres gamins. Il est mort noyé sans que les moniteurs se rendent compte de ce qui lui arrivait. Au début de l’histoire, Jason était donc une victime. 20 ans plus tard, le camp de Crystal Lake rouvre ses portes…et le massacre peut alors commencer. La responsable des meurtres se révèle être Mrs Voorhees, devenue folle après la mort de son fils et bien décidée à se venger de tous ces ados forniqueurs et fumeurs de joints…jusqu’à ce qu’elle se fasse couper la tête par la dernière survivante.
Le film se terminait par un coup de théâtre, avec l’héroïne attaquée par un Jason surgi des flots…scène censée être un cauchemar, pour produire un dernier effet choc à la Carrie au bal du diable. Mais les exécutifs de la Paramount y ont vu un bon point de départ pour faire revenir Jason…même si ça ne faisait pas grand sens du point de vue de l’histoire (si Jason était vivant toutes ces années et rôdaient dans les bois aux alentours de Crystal Lake, pourquoi a-t-il laissé sa mère se faire tuer ?). C’est ce qu’ont pensé Sean S. Cunningham et le responsable des effets spéciaux Tom Savini qui ont préféré prendre du recul et c’est donc Steve Miner, producteur assistant sur Vendredi 13, qui a hérité de la réalisation.
Le Tueur du Vendredi se déroule 5 ans après la fin du premier opus. Jason a bien grandi et a retrouvé la trace de la « Final Girl » qui a occis sa maman pour s’en débarrasser dans une très efficace scène d’ouverture. Pour le reste du film, la routine s’installe déjà. Le scénario est fainéant et reprend exactement la même structure que l’original. La distribution d’ados en rut est interchangeable…et quelques jours après avoir revu le film, j’ai déjà du mal à les différencier avec ceux du Chapitre III. Ils n’ont pas grand chose à faire et ne dégagent aucune présence particulière face à la caméra (en ce qui concerne les jeunes acteurs de la saga, à part Kevin Bacon dans le Chapitre I et Crispin Glover et Corey Feldman dans le Chapitre IV, très peu se sont distingués par la suite de leurs carrières…quand ils en ont eu une).
Comparé à la plupart autres films de la franchise, les morts du Tueur du Vendredi sont assez fades. Certaines sont elliptiques, d’autres sont montés de façon trop rapides, abruptes, sans véritable « money shot ». Bref, à part une exécution qui fait référence à La Baie Sanglante de Mario Bava, elles manquent dans l’ensemble d’impact. Mais l’intérêt remonte dans le dernier acte, plus intense…même si le scénariste a encore recours à un dernier « jump scare » hallucinatoire en guise de frisson final !
Pour sa première véritable apparition à l’écran, Jason n’avait pas encore son emblématique masque de hockey. Il porte sur la tête un sac à patate, avec un seul trou pour son oeil valide, ce qui lui donne un air de ressemblance avec le tueur de The Town that dreaded sundown (1976). Un look visuellement accrocheur d’ailleurs…avant l’emploi définitif du masque de hockey à partir du Chapitre III, Meurtres en 3 Dimensions.
Ki Ki Ki…Ma Ma Ma…