CARNAGE (Tony Maylam)

Horreur
Long métrage américain
Réalisé par Tony Maylam
Scénarisé par Peter Lawrence et Bob Weinstein, d’après une histoire de Brad Grey, Tony Maylam et Harvey Weinstein
Avec Brian Matthews, Leah Ayres, Brian Backer, Larry Joshua, Lou David, Jason Alexander, Fisher Stevens, Holly Hunter…
Titre original : The Burning
Année de production : 1981

The Burning (Carnage en version française) fait partie des nombreux slashers qui ont suivi les succès du Halloween de John Carpenter et du Vendredi 13 de Sean S. Cunningham. Par son histoire et le lieu de l’action, les auteurs de Carnage ont plus cherché à reproduire la formule du second. Inspiré par une légende urbaine, le film reprend en effet le décor du camp de vacances ainsi que la structure classique de ce sous-genre de l’horreur, tout en se montrant tout de même assez intéressant sur certains points.

La scène pré-générique est percutante. Une bande de gamins cherche à se venger du moniteur de leur camp, un homme violent et alcoolique. Mais la blague dégénère et Cropsy en sort gravement brûlé. Cinq ans plus tard, il sort de l’hôpital et après une visite à une prostituée tout droit sortie d’un giallo, il décide de se retourner au camp proche du sien (l’autre est fermé depuis l’incendie) et de charcuter de l’ado avec ses cisailles de jardinier…

Si le déroulement est globalement sans surprises et que les maladresses scénaristiques d’usage sont bien présentes, Carnage se distingue notamment par le portrait des jeunes vacanciers, moins têtes à claques que d’habitude et à l’entrain communicatif avant que l’horreur commence. La distribution réunit des visages connus alors à leurs débuts, comme Jason Alexander (Seinfeld), Fisher Stevens (Short Circuit) et même Holly Hunter (La Leçon de Piano), dans de beaux décors naturels bien mis en valeur.

Les meurtres bien saignants sont signés par le spécialiste Tom Savini, qui avait refusé Vendredi 13 II : Le Tueur du Vendredi pour s’occuper des victimes et du maquillage de grand brûlé de Cropsy. S’il aurait aimé avoir un peu plus de temps (et d’argent) pour améliorer la tronche de pizza fondue du tueur, le gore des différentes vicieuses mises à mort reste efficace, particulièrement lors de la scène-choc du radeau, représentant Cropsy comme un véritable ange de la mort s’abattant sur ses proies (bon montage de Jack Sholder, futur réalisateur de La Revanche de Freddy et de Hidden).

Si Carnage a connu de bons scores dans certains pays (par exemple au Japon), le box-office américain fut par contre assez décevant (il faut dire que l’offre du slasher était déjà saturée…des titres comme Happy Birthday : souhaitez ne jamais être invité, Examen, Graduation Day, Appel au Meurtre, Fanatique et bien entendu Vendredi 13 II sont sortis la même année). Le film a tout de même aidé à lancer la carrière de ses producteurs et co-scénaristes, les frères Harvey et Bob Weinstein. Carnage fut en effet la première production de leur société indépendante récemment créée, Miramax

…et il se dit que le méprisable Harvey n’a pas tardé à afficher le comportement qui causera sa chute plus de trois décennies plus tard…

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Cropsy par Francesco Francavilla :

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Moi qui suit client du slasher (un genre pourtant assez sinistré, il faut bien l’admettre), celui-là m’avait laissé une très bonne impression… et aux fans du genre en général aussi d’ailleurs : il est très côté chez eux.

Devon Whitehead :

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