Super-Team Family 100 Pages Super Spectacular (avec le Punisher vs Plastic Man) :
Marrant, ça me rappelle une image que j’ai vue il n’y a pas longtemps…^^
Oui … c’est marrant.
ça devrait être mieux…
T’en as toujours une sous le coude…^^
C’est un vrai entraînement de le lever pour en trouver une …
(juste pour dire que je ne poste pas tant que ça par rapport à la réserve que je peux avoir ! )
PUNISHER (Vol.7) #43-49 : LE FAISEUR DE VEUVES
4 veuves de mafieux et Shauna, une d’un chef de gang de dealers, tous tués par le Punisher au cours des derniers mois (dont notamment pendant l’anniversaire de Don Massimo, où Annabella Gorrini perdit grand-père, père, mari et fils) décident de s’associer pour tuer le Punisher. Leur plan : jouer sur ses sentiments face à une femme « abusée ». Pour cela, l’une d’elle infiltre le coffre d’une voiture qui va servir à transférer un « capo » de Reno, venu remplacer tous ceux que Castle a tué (qu’une autre a pu savoir dans le creux d’un oreiller)…
Une fois que le Punisher fait son élimination attendue la femme-leurre se montre, délivre son mensonge et amène le justicier, qui se pose pourtant pas mal de questions, sur le lieu du guet-apens que toutes les 5 avaient préparés… et se fait tirer dessus.
Sauf qu’il y a un imprévu : une jeune femme, qui les suivait depuis plusieurs jours, tue la fausse victime en l’éventrant, puis tire sur les 4 autres, qui restent subjuguées.
La mystérieuse femme sauve un Punisher bien moribond, et l’emmène en sécurité, afin qu’il ait suffisamment de temps pour réparer ses graves blessures. Ne comprenant pourquoi elle l’aide, elle lui annonce tout simplement qu’elle est sa plus grande fan … parce qu’il a tué son mari.
Il apprend alors que Jenny, petite soeur d’Annabella, s’est mariée, de manière assez orientée par les 4 femmes de mafieux, avec un autre jeune mafieux qui s’est avéré très violent, abusif et dégradant avec elle, une fois la bague au doigt. Le jour où elle appris qu’elle avait un cancer du sein, elle pète les plombs et annonce à sa sœur qu’elle veut au FBI tout ce qui se passe au sein de la Famille. Annabella prit peur, mais Shauna qui était présente, manque de la tuer par un coup sur la tête. Les deux décident de se débarrasser de Jennt, et Shauna fait appelle à deux hommes de mains peu futés de son mari. Jenny arrive à s’échapper, s’en remettre, se faire opérer des seins … mais n’en ressort pas psychologiquement indemne et décida donc de se venger des 5 femmes…
Une fois son histoire racontée, elle prend la veste au crâne du Punisher, et va tuer 3 des veuves et ramène sa sœur dans son logis, afin d’avoir un dernière échange avant un tabassage mortelle. Puis, elle chevaucha nue Castle, qu’elle avait préalablement menotté pour éviter qu’il l’empêche de faire quoi que ce soit, pour une dernier rapport, ressentir à nouveau … puis se tire une balle dans la tête.
Autant dire que cet arc de pas moins 7 épisodes finit de manière assez morbide. Pourtant, le démarrage rappelle beaucoup le 1er one-shot de Gray et Palmiotti, avec des veuves qui veulent se venger. Sauf que celles d’Ennis sont plutôt du genre « do it ourselves ».
Vous allez me dire que c’est assez peu pour 7 épisodes, sauf que l’auteur a quand même bien garni autour de l’intrigue principal. Tout d’abord, comme le Punisher a toujours une affaire sur le feu, on le voit s’occuper définitivement d’un couple, bien sous tout rapport, mais pourtant pédopornographe avec leurs propres enfants.
Ensuite, nous voyons un flic, suivi psychologiquement parce qu’il a tué un ado qui faisait une tuerie de masse dans un collège. Ce dernier va prendre l’enquête à partir de l’attaque ratée des veuves. Et cela amène sa femme à être la victime de l’une d’elle (toujours via le même peu futé de Shauna), alors que c’était lui qui était visé. Lui aussi va vouloir alors se venger … mais, rencontre le Punisher qui lui demande s’il veut être lui. Et c’est là que veut principalement en venir Ennis, via le flic et Jenny : il n’y a que Frank Castle qui peut supporter le poids de sa mission, tout ce qu’il rencontre, toutes ces horreurs qu’il voit, tous ces drames… Il ne suffit pas de vouloir se venger pour être le Punisher. A côté de cela, il parle évidemment de la violence faite aux femmes et aux enfants, et de ce que cela entraîne (vengeance, tueries, … avec une conclusion pessimiste émise par le Punisher). Il évoque également la pression sociale au sein des organisations que ce côté Mafia (familiale) comme de la Police (professionnelle), également le racisme envers les noirs et du manque de considération (intellectuelles, classe sociale, …). Il y a vraiment beaucoup de thématiques évoqués dans cette simple double histoire de vengeance.
Au niveau de la narration, Ennis délaisse un peu plus que d’habitude la voix off du Punisher, puisqu’on ne la lit qu’au tout début, qu’à la toute fin, et aussi juste avant qu’il se fasse prendre dans le guet-apens, histoire qu’on ne pense pas non plus qu’il s’est fait avoir comme le premier venu . Ce semi-abandon montre bien que les protagonistes principaux ne sont pas le justicier, et que l’auteur se sert de lui pour mettre en avant justement les deux autres punisseurs par intérim.
Changement de style et de ton graphique, c’est Lan Medina qui s’occupe de ces 7 épisodes, et je dois dire que je ne suis pas son plus grand fan, mais il fait le job. Car il y a des scènes très marquantes comme celle dans la maison des parents pédophiles (qui est très, très dure), les pleines pages où l’on voit Jenny (en tenue de soirée, nue ou en costard du Punisher), l’éventration, la scène finale de Jenny, ainsi que celle du flic… bref, ça ne manque de puissance et d’impact, mais par moment, je trouve les personnages un peu raide (ou alors, c’est la colo qui me donne cette impression). Cela étant dit, bien pris dans l’histoire, c’est quelque chose que j’ai fini par oublier, car il y a quand même des mouvements plutôt bien fichus.
La construction des pages très majoritairement en bandes, me fait demander si ce n’est pas Ennis qui oriente cette composition, puisque ce n’est pas la première fois que je le vois.
Un gros volume, qui parle de plus de choses que de simples règlements de compte.
PUNISHER (Vol.7) #50-54 : LA LONGUE NUIT FROIDE
Barracuda l’a dit : il veut se venger du Punisher. Mais il faut aussi qu’il souffre avant de mourir.
Et pour attirer le Punisher, il met les petits plats dans les grands : il organise une réunion entre mafieux au dernier étage d’un immeuble de New York, tout en s’assurant que Castle est bien au courant. Quand Barracuda finit par apparaître, avant que le justicier commence son ball-trap et devant les yeux incrédules des malfrats, le Punisher n’en revient pas et découvre que sa cachette contient des bombes qui le force à sortir de sa cachette. Evidemment, personne n’en ressort vivant et le Punisher est dorénavant le prisonnier du géant noir. Et alors qu’il s’attendait à être torturé et tué, Barracuda apparaît avec … un bébé… le bébé d’O’brien et de Castle, caché chez la sœur de la rouquine. Il l’a appris en remontant la piste de Yorkie, dont il a eu connaissance des relations avec Castle via un email d’un inconnu. Mais peu importe qui, Barracuda a saisi l’opportunité, et s’est débarrassé de Yorkie et sa femme. Le coffre-fort de la famille contenait un échange de courriers avec la sœur O’Brien, ce qui lui a permis de les trouver et d’enlever la petite.
Castle voit rouge, et par un effort surhumain, aidé par l’adrénaline, arrive à se défaire de ses liens, et le combat qui suit le projette sur une voiture de flics.
Le Punisher se retrouve menotté, à l’hosto … mais pas longtemps, car l’argumentaire disant que son ex-ravisseur allait venir pour le finir, et donc faire des victimes innocentes, amène son médecin à le libérer.
Mal en point, il veut quand même enfin prendre la main, ne plus subir. Il se rend donc vers l’ouest, là où habite la sœur d’O’Brien, pensant que son adversaire ferait de même, et qu’il ne tuerait pas la petite tant qu’l pourrait pas le faire devant lui.
Castle s’arrange avec la mère pour que la maison soit libérée … et les deux ennemis s’y retrouvent en pleine nuit, comme chacun l’avait prévu. Barracuda tente de leurrer Castle en tirant sur une poupée, mais celui-ci réplique de suite, l’embarque pour le torturer afin qu’il ne puisse se détacher de ses chaines.
Il découvre alors la petite Sarah, mais avec une bombe dans le dos du siège-auto. Mais pendant ce temps, Barracuda, devenu à moitié fou par les coups et la douleur, ressort de la voiture. Le corps à corps qui s’engage est violent, le Punisher s’en sort en trucidant le nez de son adversaire qui devient fou de rage. Le combat s’achève dans dans une école élémentaire, avec un Barrcuda sans bras, et truffé de balles.
Le Punisher désamorce la bombe, rend la petite à la soeur d’O’Brien, lui promettant de ne jamais révéler à Sarah qui est son père. Et Castle retournant alors dans sa longue nuit froide…
Cette fin d’année 2007 montre une nouvelle fois que Garth Ennis a construit en une cinquantaine d’épisodes tout un microcosme autour de Frank Castle. Je ne l’ai pas précisé pour l’arc précédent, mais l’intrigue est lancée à partir d’une scène du premier arc … et celle-ci, prend indirectement essence dans ce même 1er arc, puisqu’il voit l’apparition d’O’Brien. Et alors qu’il n’y avait aucune relation entre elle, Yorkie et Barracuda, tout ce petit monde arrive finalement à se relier, à l’instar de plusieurs arcs précédents. L’univers du Punisher est vraiment petit.
Même après sa mort, la rouquine semble être un des personnages favoris de l’auteur (avec un nom irlandais, coïncidence), puisque le héros lui rend une nouvelle fois hommage à la fin du dernier épisode … en disant même qu’il préférait l’oublier pour ne pas souffrir de ses souvenirs. En quelques pages, Ennis continue d’étoffer son personnage, de lui donner de la complexité, et une certaine sensibilité, à sa manière… qui diffère très fortement de l’homme qui trouve le monde beau en faisant hurler Barracuda. Par ailleurs, il rappelle à quel point il a une formation militaire, via la description précise des armes et de leurs conséquences dans le 1er épisode, mais aussi dans la manière dont il échafaude ses plans, apprend de ses ennemis, qu’il fait attention à son environnement et des éventuels pièges mis en place.
Ce qui est aussi intéressant ici, c’est qu’il a mis au même pied d’égalité « physique », si je puis dire, les deux adversaires. Chacun a réussi une prouesse physique hors du commun (bon, c’est un comic book d’un éditeur de super-héros, doncje relativise aussi), sur des scènes similaires, avec chacun son ressort de déclenchement de poussée d’adrénaline. Pour le Punisher, ce sont les images de sa famille mort, mais pour Barracuda, c’est la folie issue des humiliations, sévices, tortures… qu’il a connu de son père, qui l’on amené à ne plus subir celles de l’école et de l’armée et à agir de manière exagérée et sans filtre moral. Ennis ne cautionne pas cela, mais finalement l’explique. On a rien sans rien, et semble vouloir dire que c’est la société qui construit ses propres monstres (point de vue qu’on peut également ressentir dans l’arc précédent, mais aussi avec des personnages comme Cavella). Et il différencie aussi le moment où sont subits ces outrages, car sa vision n’est pas identiques sur le devenir quand ce sont des enfants ou des adultes. D’ailleurs, sans tout remonté dans le travaux d’Ennis, j’ai l’impression que ce sont des hommes, c’est en étant enfant qu’ils sont traumatisés, alors que quand ce sont des femmes, c’est plus une fois adultes (ou alors ado).
Une petite variété au sein de cette série : Howard Chaikyn réalise le 1 er épisode, et Goran Parlov, fait les 4 autres (pas étonnant avec le Barracuda dans le secteur). Je ne sais pas ce qui a amené cette répartition, peut être le planning de l’un ou de l’autre. Toujours est-il que les styles sont suffisamment différent pour donner un drôle d’effet de prime abord. Chaykin a finalement un style plus réaliste, moins grotesque, puisque ses personnages sont moins dans l’exagération, Barracuda perdant quand même un peu de masse, tout en restant impressionnant, et son sourire fait plus lubrique que fou . Le Punisher fait plus son age qu’avec les autres dessinateurs, car, dans la série d’Ennis, il doit avoir bien passé la cinquantaine. C’est intéressant de voir cette différence de perception graphique.
Et puis quand arrive Parlov, on retrouve le Barracuda, au sourire cinglé et grotesque. Parlov gère bien les déformations physiques liées aux différents types de coups pris (avec ou sans armes). Et puis la page où la tête de la poupée explose sous la balle du vilain, que ce soit dans l’exécution, l’encrage ou la colo, elle est marquante à souhait.
@Jim_Laine, tu crois que tu peux mettre à jour le 1er message ?
Ouais, je crois que je peux.
Jim
Voilà, je crois que c’est bon, je suis en train de checker les liens, et jusqu’ici ça va, mais si tu en repères un qui ne fonctionne pas, dis-moi !
Jim
Merci !