1974-2024 : BON ANNIVERSAIRE LE PUNISHER !

Vu sur le blog de Phil Cordier

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Le Punisher vs Spider-Man par Jonboy Meyers

Goran Parlov

PUNISHER (Vol.7) ANNUAL #1 : TRAQUÉ

Sorti en fin d’année 2007, le seul annual de ce volume, autrement appelé Punisher Max, n’est pas écrit par Garth Ennis, et, par conséquent, ne s’inscrit pas dans le grand plan des soixante épisodes de l’Irlandais, qui n’est, à ce stade de la parution de ce numéro, pas encore achevé.
C’est Mike Benson, complètement inconnu pour le milieu des comic books (puisque j’ai l’impression que c’est ici son premier), mais pour la télé, puisqu’il a été auparavant entre autre scénariste, showrunner et producteur exécutif pour des séries que je n’ai pas l’impression de connaître, qui va se charger de narrer cette histoire, qui ne s’intéresse pas vraiment au justicier, puisqu’on suit un malfrat qui se trouve poursuivi par le Punisher pour un travail qui a fait un victime collatérale.

L’épisode démarre dans le vif du sujet, avec ce malfrat qui est à la fois le conteur et l’acteur principal, et qui tente, tant bien que mal, de sauver son « collègue », gravement touché par balle. Et puis, par touche, alors qu’il tente de trouver une issue de secours face à ce problème insoluble qui est le Punisher, on voit les évènements amenant à la première scène et on comprend qu’il est le dernier survivant du gang de tueurs à gage affecté à cette mission.
Et forcément, on va voir que ses demandes d’aide vont se terminer en tuerie ou en refus … si bien, qu’à moitié fou, croyant voir le Punisher, il tente de se rende, mais le flics ne croient pas. On sait tous comment il va finir…

Benson ne fait jamais parler le Punisher, qui est presque là comme un spectre vengeur implacable et inévitable. L’épisode met en avant ce qu’est le mythe du Punisher au sein de la pègre newyorkaise.
Ce qui est intéressant, c’est que le malfrat, s’il tente de se sauver et n’hésite pas à demander de l’aide même contre-nature, n’est pas dupe sur ce qu’il est devenu, ce qu’il fait, les risques qu’il prend et les conséquences possibles, le prix à payer pour toute action. Il ne se cherche absolument aucune excuse, même dans la peur, si bien qu’une confrontation verbale n’a ici aucune utilité, et Benson le sait bien.

Et dans un tel récit, il faut une belle ambiance poisseuse, et Laurence Campbell rend cela à merveille. On est clairement dans un récit noir, en pleine nuit, par moment sous pluie, et le dessinateur joue justement avec les effets un peu spectraux que le costard du Punisher permet allègrement.
J’aime beaucoup les dessins, avec les couleurs de Lee Loughrighde qui participent forcément à cette atmosphère, mais également, par quelques jeux, au rythme et aux mouvements du personnage principal.

Une histoire anecdotique, mais faite avec sérieux, ce qui rend cette récréation bien agréable.

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Ca ne me dit rien du tout…et après vérification, c’est normal puisque j’avais arrêté d’acheter la série après le départ d’Ennis…^^

Donc je ne vais pas tarder à taper dans les inédits pour toi…
(si j’arrive à trouver du temps avec le taff)

Encore un gros mois, courage ! :wink:

Pour le taff ? J’espère que ça va se calmer en un mois, oui.

Non, pour jongler avec les deux (je ne sais pas ce que tu fais, moi ^^)…
Ces sujets, c’est du plaisir de se replonger dans des trucs pas relus depuis des années…et c’est aussi du temps pour écrire tout ça. C’est pour ça que je fais une grosse pause et qu’il n’y en aura pas l’année prochaine…je suis rincé… :wink:

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Ouais … mais disons que je ne mets pas trop de pression. Juste de l’organisation pour faire ça en temps masqué.
Mais là, tu vois, j’ai un peu hâte de me plonger dans les Moon Knight, et un peu déçu de ne pas avoir fait plus de Pupu…

Vaut mieux pas savoir.

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Repose-toi bien ! :wink: profites plutôt de nous lire !

Ben, du coup j’ai fait plus de billets ciné-club cette semaine…^^

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Je sais ! Tu es un gros dealer ! Pour ça que tu ne veux pas nous le dire ! :crazy_face:

Il est actuellement 17h39

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PUNISHER (Vol.7) #55-60 : VALLEY FORGE, VALLEY FORGE

De mai 2008 (d’après la couverture) à octobre 2008 (toujours d’après la couverture), sortent les 6 derniers épisodes du Punisher signés de Garth Ennis pour le label Max. L’occasion pour l’auteur irlandais, non pas de ranger ses jouets, mais de faire un dernier nettoyage.

Vous souvenez-vous des grands pontes de l’armée, affilié au gouvernement, qui ont envoyé Castle en Russie, sous la houlette de Nick Fury ? Eux s’en souviennent bien, et aussi de la vidéo que Rawlins avait enregistrée et que détient le vigilante. Situation intenable pour eux et la suite de leur carrière, si bien que ces 8 membres de l’Etat-Major américain décident de filer le boulot à des soldats américains (puisque Barracuda n’a pas réussi), les meilleurs d’une unité Delta, se doutant que la ligne de conduite de Castle l’empêchera de leur tirer dessus. Et qui de mieux que l’équipe du colonel Howe, celui qui aurait pu être le beau-père du militaire mort en Sibérie avec Castle, et donc volontaire pour cette opération secrète qui se doit d’être discrète ?
Cependant, le Punisher s’avère être un adversaire redoutable, et au un jeu de chat et de souris, il gagne la première partie, même quand l’unité Delta arrive par surprise à son repaire. Cependant, en cherchant à leur dévoiler ce que sont leurs chefs, notamment avec les documents que lui a donné Fury, il s’est mis à découvert et a fini par se faire attraper. Mais le colonel Howe flaire quelque chose, et demande donc au Punisher de lui faire confiance, de militaire à militaire, et de lui indiquer où est caché la vidéo.
Après l’avoir visionnée, Howe demande à ses hommes de partir, avec le garde-chiourme que leur avait imposé les généraux, et reste seul avec le Punisher menotté à une chaise et un 45 chargé de 8 balles. Après un échange où il lui indique qu’il aurait voulu un procès pour lui et qu’il ne dévoilera rien de la vidéo pour le bien du pays, Howe sort de l’immeuble, dit aux 8 généraux qui sont venus pour tuer Castle qu’il abandonne l’opération et s’en va.
De l’immeuble, ne sortira vivant que le Punisher… car ce que ne savaient pas généraux, c’est qu’au Vietnam, Howe a été libéré des Vietcong par Castle, même si ce dernier ne s’en souvenait pas…

En parallèle de l’intrigue, il y a aussi des morceaux d’un livre fictif écrit par le frère d’un militaire de Valley Forge, celui qui était le plus « proche » du Punisher, et qui était aussi le conteur dans Born, complété par des entretiens. Un livre en hommage à tous ceux qui ont souffert du Vietnam, mais qui parle aussi du Punisher en revenant sur sa genèse. A travers ce faux bouquin, l’objectif d’Ennis est d’évoquer les manipulations politiques dans les guerres (et très fortement pour celle du Vietnam), complété par l’intrigue principale qui montre des généraux qui commande mais qui n’ont jamais guerroyé, plus concernés par leur avenir personnel que par celui du pays (a contrario du colonel Howe), et aussi par la présence d’un Fury en roue libre et très amer vis-à-vis de ceux qui le commandent et nous gouvernent au point de les dénoncer (faut dire que l’auteur les rend particulièrement détestables). D’une certaine manière, lui et Howe (l’âme de l’Amérique ?) ont signé leur arrêt de mort, et se sont servis du Punisher comme d’une arme.
Avec ce dernier arc, on voit qu’Ennis a construit sa série sur 60 épisodes, un peu comme il a pu faire sur ses séries précédentes chez DC, mais sans qu’on s’en rende compte de prime abord, et sans qu’il soit nécessaire de tout suivre pour pouvoir lire chaque histoire de manière indépendante. Chaque pièce s’imbrique parfaitement, rien n’est laissé au hasard (ou au Deus Ex Machina) et malgré des allers-retours dans la construction du scénario de ces 6 épisodes, c’est extrêmement clair et fluide.

Cette fluidité, on l’a doit aussi aux différents dessinateurs qui l’ont accompagné et ici, c’est Gioran Parlov qui gère le dessin et l’encrage. Je trouve qu’il arrive à faire des gueules et des expressions… ça marche d’entrée, et c’est très efficace. J’ai l’impression qui s’est appuyé sur Morgan Freeman pour les traits du colonel Howe, mais aussi dans l’attitude. Son Fury fait lassé, usé, amer … un vieux lion grincheux qui mord encore et qui ne se laissera pas faire.
L’histoire n’amène finalement qu’assez peu de mouvements, de bagarre et de tuerie, et pourtant, le dessin semble dynamique. Pas d’ennui à la lecture, alors que les interruptions liées aux passages du bouquin auraient pu casser le rythme.

Une fin de prestation au cordeau !

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Les couvertures de cet arc :

Calvin Henio

Si tu as envie de causer des vieux Moon Knight…en y ajoutant peut-être des dessins…je pense que le mieux est de faire comme pour Doc Strange et Shang-Chi et d’ouvrir un sujet « Moon Knight : Les Grands Moments ». C’est le genre de topic où tu peux aller à ton rythme…ou alors utiliser simplement celui des intégrales, c’est toi qui vois…

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Tu le connais, il va faire tout ça en même temps…

Jim