Drame/film catastrophe
Long métrage américain
Ecrit et réalisé par George Seaton d’après le roman de Arthur Hailey
Avec Burt Lancaster, Dean Martin, Jean Seberg, Jacqueline Bisset, George Kennedy, Van Heflin, Barry Nelson, Helen Hayes…
Année de production : 1970
Si les films catastrophes (disaster films comme disent les américains) sont aussi vieux que le cinéma, le genre a connu son âge d’or dans les années 70, décennie qui a popularisé le terme blockbuster. Le long métrage qui a démarré cette vague de désastres en tout genre sur grand écran fut Airport en 1970. Adaptation d’un roman sorti deux ans plus tôt, Airport a été écrit et réalisé par George Seaton (avec un petit coup de main non crédité de Henry Hathaway lorsque Seaton est tombé malade pendant la production), plus connu pour son Miracle sur la 34ème Rue sorti en 1947…et n’est pourtant pas le film le plus spectaculaire du lot…
Le scénario s’intéresse en effet dans un premier temps à la journée agitée du personnel d’un aéroport de Chicago pendant une tempête de neige. Un avion s’est retrouvé immobilisé, bloquant une piste importante et obligeant le directeur de l’aéroport Mel Bakersfield (Burt Lancaster) à faire des heures supplémentaires pour régler le problème…ce qui n’arrange pas ses problèmes de couple. Pendant ce temps, la responsable des relations avec les clients (Jean Seberg) doit gérer une passagère clandestine d’un certain âge et le pilote Vernon Demerest (Dean Martin), beau-frère de Bakersfield qu’il ne porte pas dans dans son coeur, apprend que sa maîtresse hôtesse de l’air plus jeune que lui (Jacqueline Bisset) attend un enfant…
Tout ceci n’est guère palpitant, du soap qui rend la première partie terriblement ennuyeuse malgré les touches d’humour apportées par le personnage joué par Helen Hayes en malicieuse vieille dame et les passages plus dramatiques qui préparent la menace. Dans son dernier rôle au cinéma avant son décès l’année suivante, Van Heflin (3h10 pour Yuma) joue un homme ruiné et désespéré qui décide de se faire sauter en plein vol pour que sa femme puisse toucher l’argent de l’assurance-vie…
Après plus d’une heure de bâillements polis, Airport trouve enfin sa vitesse de vol lorsque l’avion co-piloté par Dean Martin reçoit l’autorisation de décoller. Le suspense est plutôt bien géré et si l’explosion déçoit un peu (tout ça pour ça), le dernier acte est mouvementé, rebondissements qui se seront quand même fait bien attendre. Dans le rôle du grognon chef mécanicien Joe Patroni (qui reviendra à différentes fonctions dans tous les Airport), George Kennedy vole facilement la vedette à Dean Martin et à un Burt Lancaster peu impliqué qui a avoué avoir détesté le film.
Tourné pour 10 millions de dollars, Airport a récolté presque 130 millions de dollars au box-office mondial, un succès qui a donné naissance à une franchise puisque trois Airport supplémentaires sont sortis entre 1974 et 1979.