DÉMENT (Jack Sholder)

Horreur
Long métrage américain
Réalisé par Jack Sholder
Scénarisé par Jack Sholder, Robert Shaye et Michael Harpster
Avec Dwight Schultz, Donald Pleasence, Jack Palance, Martin Landau…
Titre original : Alone in the Dark
Année de production : 1982

L’affiche de Alone in the Dark (Dément en V.F.) ressemble à ces nombreux slashers qui ont envahi les écrans suite au succès du Halloween de John Carpenter en 1978. Mais même s’il y a des points communs, la structure est différente. Le film s’ouvre sur une séquence onirique qui donne déjà une bonne idée de ce que sera l’ambiance générale, une entrée en matière insolite servie par le jeu savoureusement exagéré de Martin Landau. La suite prend son temps pour présenter les personnages…

Un an d’avant d’incarner Looping, le doux dingue de la série L’Agence tous risques, Dwight Schultz jouait un psychiatre muté dans l’établissement psychiatrique d’une petite ville. Un asile dirigé par un docteur aux méthodes particulières, un inconscient qui semble avoir le ciboulot aussi dérangé que ses pensionnaires. Vieux routier du bis à la carrière prolifique (il était l’année précédente dans New York 1997, Le Club des Monstres et Halloween II), Donald Pleasence prête sa bonhommie à ce personnage lunaire, s’arrêtant en pleine réunion pour sortir une pipe de beuh et persuadé que les malades dont il s’occupe ne sont pas dangereux…jusqu’à ce qu’il soit trop tard…

Si le déroulement de Dément est marqué par quelques creux, le réalisateur Jack Sholder a signé des moments très efficaces pour son premier passage derrière la caméra. Il y a d’abord la panne d’électricité générale permettant à quatre internés de s’évader pour s’en prendre au nouveau docteur. Une équipe formée par un vétéran resté prisonnier un peu trop longtemps (Jack Palance et sa tronche inquiétante taillée à la serpe), un pasteur pyromane (Martin Landau), un colosse pédophile (l’ancien lutteur Erland Van Lindth) et un cinglé hémophile qui refuse de montrer son visage (ce qui participe à l’un des rebondissements du final)…

La caméra suit d’abord les tueurs, en ménageant quelques scènes décalées en plein chaos provoqué par le blackout, avant d’espacer leurs apparitions (et de réduire leurs dialogues) pour le dernier acte, ce qui renforce l’imprévisibilité de la menace. Le suspense bien ficelé verse alors dans le home invasion, redonnant ainsi du rythme au métrage. La caractérisation des évadés est assez basique, mais l’ancien militaire incarné par Jack Palance se détache tout de même du lot dans les dernières minutes de cette bonne petite série B.

Dément est le premier film d’horreur produit par la New Line, la future maison de Freddy Krueger. Jack Sholder avait d’abord eu l’idée de lâcher les fous en plein New York mais le budget limité (seulement un million de dollars) en a décidé autrement. Sholder a cité son expérience de monteur sur Carnage comme une bonne façon d’apprendre à travailler le suspense et la tension, ce qui l’a aidé pour son premier long métrage horrifique. Il a ensuite continué dans le genre avec La Revanche de Freddy (pas le meilleur de la saga), toujours pour New Line, avant de signer le plus réussi Hidden avec Kyle MacLachlan.

1 « J'aime »

La franchise de jeux s’appuient donc sur ce film ?

Non…aucun rapport…

Ah merci. J’avais cru avoir raté un pan de la pop culture.

Ha j’avais vu ce film gamin et je ne l’ai pas revu depuis. Je serai incapable de me souvenir d’une scène en particulier, mais je sais qu’il m’avait marqué pour le festival de gueules pas possibles présentes dans le film !

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