DERNIÈRES LECTURES COMICS

Cool, merci de m’avoir montré le lien.

Je me demande si c’est pas l’effet de la culture éditoriale propre aux Myers, qui faisaient de la littérature depuis 1941 et se mettent à la bande dessinée en 1950. Du coup, peut-être ressentent-ils le besoin d’avoir du texte dans les pages (j’ai appris que le premier épisode avait été encarté dans un pulp) ? Ou bien, aussi, peut-être sentent-ils les pressions des sphères bien-pensantes déjà actives à l’époque et cherchent-ils à avoir une caution « lecture » ?

Sur le troisième, je trouve le système d’encrage assez réminiscent de ce que je pouvais voir sur Mike Sekowsky au début des années 1960. Et j’aime bien.

Apparemment, Skywald a sorti une autre histoire, cette fois dessinée par Jack Katz, en 1971.

Un truc qui m’a frappé en relisant les trois épisodes, c’est qu’à chaque fois, Crom utilise son épée (parfois appelée « dague » et à dimensions variables) pour crever l’œil d’un monstre.

Et là, je repense à l’obsession de Fredric Wertham pour la « blessure à l’œil », et je me dis qu’il n’avait peut-être pas si tort, ce vieux schnock.

Jim

Ah, celui-là, je crois que je ne l’ai pas. Zutalor. Je regarderai chez Aaapoum Bapoum, ils ont un stock de différents numéros.

Ces deux-là, en revanche, je crois qu’ils ont été annoncés mais ne sont pas sortis ? Ou bien ?

Jim

Pas sortis. Dommage car j’aimais bien ces fascicules à thématique.

Et merci pour tes compléments sur Crom.

Bah de rien.
Bon, il ne me reste plus qu’à dénicher celui qui me manque.

Jim

Si des fois je le vois lors de mes chasses … mais bon, c’était assez confidentiel.

Merci. Mais on verra ce que les stocks chez Aaapoum Bapoum peuvent réserver, aussi.

Jim

Lori Lemaris, la sirène dont Clark Kent était amoureux au moment de ses études universitaires, fait son apparition dans Superman #129, daté de mai 1959. Pour la petite histoire, c’est le même mois que, dans Action Comics, apparaît Kara Zor-El, la cousine qui deviendra Supergirl.

Au sommaire, une histoire de fantôme de Lois Lane, qui occupe la couverture, et un récit durant lequel Clark Kent devient pompier d’un jour et doit utiliser discrètement ses pouvoirs afin d’éviter d’être démasqué. Lori occupe donc la troisième et dernière place dans le sommaire.

Sur la première page, on note la mention « An Untold Tale of Superman », inscrivant le récit parmi ces « chapitres secrets » qui permettent, selon la définition d’Umberto Eco, de consommer le personnage sans le consumer : ici, il s’agit de raconter une histoire de son passé, jusque-là inconnue, afin d’éclairer quelques aspects du personnage sans en épuiser le filon. Une autre catégorie de récits, les « Imaginary Tales » ou « histoires imaginaires », montrent des situations divergentes (Lois qui épouse Superman, Lois qui obtient des pouvoirs…), préfigurant ainsi les What If et les Elseworlds, et permettant là aussi de décliner le personnage et son univers sans l’user jusqu’à la corde.

Ici, on a donc un récit du passé qui nous raconte comment l’étudiant Clark Kent croise le chemin d’une jeune et jolie handicapée dont il tombe bien vite amoureux. L’histoire, écrite par Bill Finger et dessinée par Wayne Boring, permet aussi de dévoiler la vie sentimentale de Clark Kent sans infléchir un quelconque tournant décisif dans la série (qui doit conserver son statu quo, bien sûr).

L’intérêt de l’histoire de Lori Lemaris, outre qu’elle contribue à enrichir le mythe, c’est que le personnage, initialement prévu pour une histoire en solo, sera bientôt mentionné à plusieurs reprises, au point d’être intégré dans la continuité officielle : Lori mourra face aux ombres-démons de l’Anti-Monitor dans Crisis on Infinite Earths, à un moment où elle est clairement intégrée au monde atlante (parce que chez DC, c’est un peu le bazar, l’univers sous-marin ayant été constitué de bric et de broc).

Donc, au moment de Crisis, Lori est morte. Après Crisis, on le sait, Superman est refaçonné, par John Byrne et Marv Wolfman (les apports de ce dernier, que ce soit le Luthor homme d’affaires, Cat Grant, la famille de Perry White ou encore Gangbuster, sont loin d’être négligeables…). Une partie des éléments du mythe sont écartés (plus de super-chien, plus de super-cousine, plus de jeunesse superboyesque…), mais les auteurs ne font pas seulement table rase. Ils s’interrogent sur la place que prennent désormais des éléments importants qui sont appréciés de leurs plus vieux lecteurs. On a déjà vu ailleurs que, par exemple, John Byrne et Paul Levitz ont construit toute une saga, un peu tarabiscotée mais intéressante (et qui servira de socle à la meilleure saga de Byrne à mes yeux, celle de Zod), afin d’écarter le Superboy / Clark adolescent sans pour autant l’annuler : c’est bien le signe que la rédaction tente de ménager la chèvre et le chou, le vieux fan et le nouveau lecteur.

Et donc, en 1987, Byrne évoque la figure de Lori Lemaris dans Superman #12. Personnellement, si je trouve que ses nouveaux vilains sont assez moyens et que ses intrigues super-héroïques sont molles du genou (mais j’aime bien Rampage), j’apprécie énormément tout ce que Byrne a fait au niveau humain de son petit univers : son portrait de Lois est en général très chouette, notamment dans Man of Steel, la back-up consacrée à Luthor dans Superman #9 est légendaire, la rencontre de Lois et Lana est réussie, et même la révélation de l’homosexualité de Maggie Sawyer, vue par le regard de Turpin, est d’une grande finesse. Et la réécriture de la légende de Lori Lemaris coche toutes les cases : les vieux lecteurs retrouvent l’histoire qu’ils connaissent, les nouveaux découvrent un aspect intéressant du passé de Clark (et visiblement Byrne est amoureux de Lori, tant il la dessine bien), et la dimension humaine est réussie.

La nouvelle version de l’histoire de Lori est très fidèle à celle donnée par Finger et Boring, l’épisode de Byrne étant d’ailleurs dédié à ce dernier. Le bédéaste reprend les différentes étapes du récit : le fauteuil roulant hors de contrôle, l’aquarium, la pieuvre…

L’épisode de Byrne, qui fait vingt-et-une pages, au lieu des presque dix planches de la version de 1959, permet à l’auteur de dessiner de plus grandes planches mais aussi de donner plus de corps aux dialogues, à la caractérisation.

Par exemple, les deux étudiants discutent de leur cursus, ce qui permet d’aborder les motivations du jeune Clark, qui veut devenir journaliste.

Une première divergence arrive vers la fin du récit : chez Finger et Boring, Clark et Lori s’allient afin de sauver des gens coincés par la brusque montée des eaux à la suite d’une rupture de barrage.

Chez Byrne, les amoureux se séparent après la révélation de sa nature de sirène, et se retrouvent plus tard, à une époque où Clark a fait la rencontre d’Aquaman et donc connaît l’emplacement de l’Atlantide. Lori étant blessée par un pêcheur rendu fou, il se rend là-bas afin de la confier aux médecins atlantes.

L’un des apports essentiels de Byrne, c’est de tricoter les liens entre Lori (et la version Finger / Boring) et le reste du monde sous-marin d’Aquaman, en expliquant que sa présence à la surface était motivée par la recherche de l’Atlantide (elle vient de Tritonis, une colonie séparée) et en reliant son espèce à celle d’Aquaman.

Byrne cependant n’hésite pas à reprendre l’essentiel de l’intrigue ainsi que des images fortes et emblématiques de l’histoire de Lori.

À l’exemple du fameux baiser sous l’eau, dont il donne une version moderne.

Byrne complète l’histoire de Lori, intégrant Ronal, le médecin atlante qui l’a soignée et donc elle a fini par tomber amoureuse. D’ailleurs, l’épisode s’ouvre sur les retrouvailles des deux rivaux, qui viennent rendre hommage à la mémoire de la femme qu’ils ont tous deux aimée et qui s’est sacrifiée durant la Crise.

Une tonalité mélancolique du meilleur effet (surtout avec Karl Kesel à l’encrage, qui renoue avec le sens du détail et la clarté d’un Terry Austin de la meilleure époque), pour un épisode qui contribue à humaniser le personnage.

Depuis lors, Lori est revenue dans la série (je crois à la faveur d’une réécriture de l’espace-temps, genre Zero Hour…), et il me semble qu’elle a assisté au mariage de Lois & Clark. Ce qui n’enlève rien à la grâce de l’épisode de Byrne.

Jim

3 « J'aime »

Jerry Siegel a créé beaucoup de personnages dont les noms commencent par la lettre « L » : Lois Lane, Lana Lang, Lex Luthor, ou encore Lyla Lerrol, célèbre actrice de Krypton apparue dans Superman #141, et Luma Lynai, super-héroïne de la planète Staryl, créée dans Action Comics #289. Lori Lemaris, qu’on a évoquée plus haut, rentre dans ce club sélect, mais elle a été inventée par Bill Finger.

Il semblerait que ce soit les fans qui aient remarqué cette étrangeté, cette fréquence sans réelle explication. C’est en tout cas ce qu’affirme la légende, et Jerry Siegel lui-même rédigera une histoire amusante qui aborde directement cette particularité.

Superman #157 est daté de novembre 1962. La couverture est consacrée à Quex-Ul, savant kryptonien retenu dans la Zone Fantôme, et qui fait ici son apparition. La deuxième histoire est dédiée au « Super-Génie de Metropolis », et Lori Lemaris apparaît dans une case de ce récit orienté magie. L’histoire de Jerry Siegel et Curt Swan, « Superman’s Day of Doom! », occupe donc la troisième et dernière place dans le sommaire.

L’action se déroule durant le Superman Day, une institution à Metropolis (que John Byrne reprendra d’ailleurs dans sa version, à l’occasion du duel entre l’Homme d’Acier et Booster Gold). Tout le monde vient fêter Superman et lui offrir des présents. Les habitants de la Galaxie Cybern lui offrent une machine prédictive.

Mais dans un premier temps, la machine semble un peu détraquée puisqu’elle ne donne qu’une réponse à toutes les questions : « L L ». Ces Cyberniens, décidément, sont soit de mauvais ingénieurs soit des plaisantins subtils.

Puis arrive le moment où Bizarro participe à l’anniversaire et apporte son cadeau à l’Homme d’Acier. Croyant lui faire plaisir, il lui offre une boîte de plomb contenant de la Kryptonite verte. Quel farceur, ce Bizarro !

Précédemment, Clark avait demandé qui viendrait le sauver aujourd’hui s’il venait à être en danger, ce à quoi la machine prédictive avait bien entendu répondu : « L L ». Affaibli par la Kryptonite verte, Superman passe donc en revue ses différentes connaissances répondant à la définition.

Hélas, Lori Lemaris ne répond pas à ses appels télépathiques (ou alors il est trop affaibli pour l’atteindre), Lightning Lad n’est pas disponible…

Bref, la situation n’est pas simple. Superman en vient à songer qu’il sera peut-être secouru par Luma Lynai, l’héroïne des étoiles, voire par son ennemi de toujours, Lex Luthor. C’est alors que les buissons bruissent et qu’une silhouette apparaît…

Il s’agit d’un jeune garçon, qui a la présence d’esprit de refermer aussitôt la boîte en plomb et d’isoler le cadeau empoisonné de Bizarro.

Bien entendu, Superman pense aussitôt que les initiales de l’enfant sont « L L ». Mais en fait, le gamin s’appelle… Steven Snappin. Surpris, Superman observe le jeune homme partir et remarque qu’il porte une veste de base-ball ornée des mots… Little League !

J’ai lu récemment que, suivant la logique qui veut que les lettres, chez les Juifs, aient une valeur numérale, il semble que le « L » équivale à trente. Donc deux « L », c’est soixante. Et si j’ai bien compris, soixante, c’est la valeur associée à la lettre « S »… comme Superman ! À vérifier si c’est bien ça, évidemment.

Jim

4 « J'aime »

Épatante anecdote.

Il arrive dans la vie d’un lecteur des périodes où se succèdent des lectures qui, les unes après les autres, le transportent par leurs qualités ou par les émotions qui, pour une raison ou une autre, elles suscitent en lui.

Voilà donc la pile, de lectures ou de relectures, qui m’ont ravi et qui, il y a peu encore, ne semblaient jamais devoir finir.

Pas si souvent dans une vie de lecteurs.

Quelques commentaires en passant, donc :

Les Miller : Si DK2 était une relecture, Ronin, Martha et les superman year one étaient des découvertes.
Curieux que je lise le Ronin si tard. Il y a ainsi de troubles fidélités aux réactions de l’adolescence. C’est après avoir lu DKR que le premier contact avec Ronin eut lieu. L’œil peu formé encore, la filiation entre les deux œuvres ne paru pas évidentes au feuilletage. Pire, un véritable rejet du trait, une déception, une rancune peut-être, qui perdura bien audelà du raisonnable.
C’est en lisant et en polémiquant sur Miller qu’arriva enfin le moment de s’y plonger. Et quelle lecture : de DKR à Sin City, en passant par Elektra, tout est déjà dans Ronin. Mais aussi l’Europe avec Moebius et le japon avec son imagerie et aussi sans doute lone wolf. Une énorme claque graphique. Je n’étais tout simplement pas prêt lors de mon premier contact avec ce chef d’œuvre.

Martha et Parker ont en commun d’avoir une première moitié absolument géniale et une seconde plus mineure, presque à considérer comme des appendices.

C’est l’actualité qui est sidérante pour Martha, Miller ayant tout simplement tout prédit de l’Amérique et du monde d’aujourd’hui. Quant à Parker, c’est l’une des BD les plus immersives qu’il m’ait été donné de lire. Le style cartoony, l’unité des couleurs, très monochrome donc, donnent consistance à l’ambiance noir d’une façon sidérante. Ce constat est su, connu et reconnu et de l’ordre de l’évidence à la lecture.

Lois Lane est dans son genre une très belle réussite qu’à première lecture je n’avais pas su complètement apprécier. Jimmy invente son genre et c’est le comic-book qui m’a finalement convaincu que Fraction etait un grand auteur. Deux œuvres périphériques de la reprise de superman par Bendis, reprise dont j’ai souvent salué la qualité et la cohérence. Bien dommage et assez injuste que le lectorat et les éditeurs aient choisi ce run pour présenter à Bendis la facture de ses excès passés.

X-Static et les Cable de Kordey font partis d’une réinvention de la ligne des x men. Il a fallu des conditions si singulièrespour produire l’environnement éditorial qui a permis une telle liberté créative, qu’il est vain d’espérer qu’une telle qualité chez les x men puissent revenir de sitôt.

Toujours aussi curieux de constater que Quesada ait pu être l’un des meilleurs éditeurs de Marvel, initiateur d’une période créative aussi brève qu’intense, avant d’être celui qui systématiquement s’acharna à façonner le marvel corporate que l’on connait aujourd’hui.

X-Static jouit d’une grande réputation méritée, plus anonyme est la prestation de Macan et Kordey sur Cable. Pourtant, je considère que ce court run comme un chef d’œuvre de la marvel. Macan, comme je crois kordey, ont connu la guerre civile. Est ce cette expérience qui façonna le style inimitable du scénariste, mélange de comédie humaine et de tragédie où chaque personnage peut être aussi horrible de méchanceté que, pourtant, humain et touchant ? Le run des deux auteurs constituent une seule histoire ou presque et un épilogue, voyage dans une russie post urss, où les idéologies sont tombées emportant avec elles le pays. Cable y vivra une crise existentielle poétique, hilarante, triste. Pépite de Marvel qui semble pourtant en avoir honte, la parenthèse fut vite refermée sans plus jamais y faire référence. Trop différent, trop bon et trop différent. A lire par tout ceux qui seraient passés à coté et par le duo qui a pu me faire lire et aimer du western.

Un été cruel du tandem, louangé à raison, Brubaker et Phillips. Un été cruel s’inscrit dans l’univers de Criminal et nous relate comment c’est noué le passage entre deux générations de truands. C’est l’histoire de Criminal mais aussi du tandem qui, je crois, m’a le plus touché. Apre, violent, juste, un immense gâchis brillamment raconté.

Les Valerians n’ont pas pris une ride. L’éditions en intégrale est vivement conseillée, qui s’ouvre dans chaque tome sur un récapitulatif de l’époque et forme ainsi de tome en tome une biographie des auteurs et une rétrospectives des années 70 et 80 notamment. Une forme de nostalgie, particulière, celle du monde qui façonna l’enfance, mais qui déjà n’était plus avant même que la conscience de sa disparition n’ait pu se former. Même émotion, même si pas même qualité, pour le Ulysse de Lob et Pichard. « Lob et Pichard », ne serait ce que ces noms…

3 « J'aime »

C’était la Nuit de Walpurgis, la nuit dernière. Pour l’occasion, j’ai sorti une vieillerie que j’avais chopée lors de ces 5 ou 6 dernières années (en double exemplaire, donc j’en ai refilé un à mon frangin).

C’est un recueil d’épisodes de la série Witching Hour, elle-même étant une anthologie de plusieurs histoires courtes.
Ce numéro VF est le premier de la 3ème série dénommée Il est minuit… l’heure des sorcières chez Artima (les 2 autres datant des années 70, celle-ci démarrant au 3ème trimestre de 1981).
Donc, comme à son habitude, Artima a continué son mixage, à l’intérieur même du magazine, puisque les épisodes sont issus des numéros de 62, 63, 64 et 65, mais en démarrant par un épisode du 64, puis enchaînant avec 3 histoires pour chacun des 62 et 63, puis le restant du 64, en enfin deux histories du 65.
Alors, elles sont plutôt rigolotes, ces histoires courtes de 5 à 8 pages, avec un humour grinçant mais qui se finit toujours mal pour le vilain de l’histoire (même quand il agit contre un autre vilain). Les scénaristes sont majoritairement Carl Wessler, Georges Kashdan, et pour un scénario chacun, Jack Phillips et Wesley Marsh.
Pour les dessins, il y a plusieurs styles et plus de dessinateurs, même s’il y a des réguliers comme Ernie Chan et E.R. Cruz qui ont clairement ma préférence, avec plus de détails, et surtout un style un peu plus énergique et plus élégant qui rappellent forcément les Philippines. Chan, c’est évident, pour Cruz, je n’ai pas cherché. mais c’est quand j’ai vu que Gerry Talaoc était sur l’une des histoires que j’ai percuté. Il y a aussi Ricardo Villamonte, Fred Carrillo, John Calnan et Buddy Gernale (je ne connais pas les 3 derniers).
Les histoires sont clairement dans le style EC, mais en beaucoup plus gentil, hein, et visuellement bien moins violent. La narration est assurée par l’une des trois sorcières que l’on voit en préambule de chaque numéro, avec toujours une scène là aussi amusante, de l’auto-dérision totale.
Tout ça mériterait d’être un peu plus méchant, mais en 5 pages, on a déjà un développement d’histoire bien fourni, même si certaines mécaniques se répètent un peu (c’est le jeu) : histoire d’amour, malédiction, etc…

Ce qui est rigolo, c’est que certaines histoires se situent clairement en Allemagne. Je ne sais pas si c’est la même chose en VO. Je ne sais pas si c’était lié à un marché allemand plus enclin à ce genre d’histoire (que ce soit pour l’éditeur américain ou l’éditeur européen).

Un bon petit moment, et de courtes histoires qui évitent d’être perdu quand tu es constamment dérangé…

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3 « J'aime »

Je suis définitivement fâché avec la fonction recherche, puisque je n’ai jamais réussi à trouver le sujet qui indiquait cette publication. Bon, semaine du Star Wars Day, donc lecture Star Warsienne …

Pas la période de SW que je maîtrise mieux, et pas les persos que je connais le mieux aussi.
Par exemple, Phasma m’était complètement passée au-dessus lors du visionnage de l’épisode 7 et sans Google, je n’aurais même pas su qu’elle était également dans l’épisode 8.
Bref, ça va me permettre de la voir sous un autre angle si je revisionne un jour cette trilogie.
Donc, un premier épisode tiré d’Age of Resistance de Tom Taylor m’a permis de la remettre dans le contexte, de voir ses traits de caractères, qui sont assez classiques pour du SW. Disons qu’elle est comme Boba Fett, mais justifiant ses motivations pour le Premier Ordre. Et donc, à la fin, elle se justifie en disant qu’elle est une survivante, cf. l’épisode VII.
Et donc, la mini-série Phasma de 4 épisodes, qui enchaîne après, se situe juste après sa sortie du vide-ordure du Starkiller, où elle part à la recherche d’un soit-disant traître qui aurait permis la destruction du Starkiller … enfin, elle va s’assurer que personne ne puisse jacter et par la me^me occasion justifier son absence temporaire.
Et donc, c’est pas mal, quand même. On est au milieu d’une planète inhospitalière, avec des migrants pacifiques et des autochtones agressifs, donc ça va forcément mal finir. C’est pas mal, mais au final, le résultat de Kelly Thompson arrive quasiment au même que celui de Taylor (au moins, ils sont raccord sur le perso). Au point même que la pilote ressemble beaucoup à la Stormtrooper de Taylor, physiquement. Il aurait été peut être intéressant de varier et de mettre un homme au service de la Capitaine Phasma.
Mais disons que la « balade » était jolie, j’ai trouvé Chechetto plutôt inspiré, avec une colo pas trop envahissante comme il peut y avoir parfois (est-ce dû à Andres Mossa ou au papier de la BD ?).
L’histoire de Taylor est aussi bien accompagnée, puisque c’est Leonard Kirk qui se charge du dessin.

Pour la partie de Poe Dameron, c’est là que je me suis rendu compte que je ne maîtrise pas du tout le contexte politique de cette partie de SW (la première histoire signée de Taylor et qui met en scène Holdo, avant l’épisode VII). Après, on a un enchaînement de one-shots, issus notamment d’Annual de la série Poe Dameron. J’ai été moins emballé, car il y avait un aspect répétitif, puisque Leia utilise Poe comme une sorte d’agent secret pour faire des missions, en solo comme en groupe. Et puis globalement, le dessin est moins plaisant.
A noter qu’un épisode se situe au milieu de tout cela, sans la présente de Poe (?), mais qui met en avant Solo, Chewie et Maz, avant l’épisode VII, également. Sympathique de les voir ensemble, avec un peu d’humour.

Et donc, pour moins de 3 euros, ce volume m’a rappelé les kiosques de Delcourt, et ça m’a bien fait plaisir.

2 « J'aime »

Pour les bouquins Carrefour, c’est juste le sujet qui signale leurs sorties. Je remets juste mon avis sur la mini de Phasma, les Age of Resistance je ne les ai pas encore lus…

Lorsque débute la mini-série en 4 épisodes consacrée au capitaine Phasma, la bataille finale qui conclut le long métrage « Star Wars : Le Réveil de la Force » fait encore rage. La Résistance pilonne la base Starkiller grâce aux efforts de Han Solo, Chewbacca et Finn qui ont contraint Phasma à abaisser les boucliers défensifs de la super-arme…avant de jeter la capitaine du Premier Ordre dans un compacteur à ordures. La géante à l’armure chromée n’est pas restée longtemps à patauger dans la fange…et bien décidée à ce que cet incident n’entache pas ses états de service, elle imagine rapidement un plan qui implique la désignation d’un bouc-émissaire. Les destructions environnantes favorisent la fuite de l’infortuné lieutenant qu’elle a choisie pour recueillir la faute à sa place. Mais quand Phasma se lance à la poursuite de sa proie, rien ne peut l’arrêter… Avec le très bon Marco Checchetto aux dessins (la partie graphique est le point fort de ce titre), la scénariste Kelly Thompson (« A-Force », « Hawkeye »…) imprime un rythme soutenu à son récit dès les premières pages. Phasma devient un témoin des événements du « Réveil de la Force » tout en mettant son plan à exécution, un plan qui l’amènera sur une planète reculée en compagnie d’une pilote du Premier Ordre. En véritable manipulatrice, Phasma usera sans états d’âme de la confiance des malheureux qui croiseront sa route pour arriver à ses fins. Le capitaine Phasma fait partie de ces personnages de la Saga des Etoiles qui ont connu un temps limité à l’écran. Certains, comme Boba Fett et Dark Maul, ont vu leur existence prolongée sur les différents supports des Univers Etendus de « Star Wars ». Il est encore trop tôt pour savoir si Phasma aura la même importance que les deux méchants cités…car pour l’instant, on en est quand même encore très loin. La mini-série de Kelly Thompson n’est pas inefficace, mais le scénario, qui se résume à une simple traque ponctuée de bonnes scènes d’action, est tout de même assez léger. Ce qui donne un ensemble qui se lit vite, très vite…et qui ne fait qu’effleurer la personnalité de l’implacable guerrière sous l’armure (avec juste un rapide flashback sur son passé).

Ouais, mais le sujet a été créé après la sortie cette collec’, visiblement.

J’ai l’impression qu’on a un avis similaire.
Cette mini-série était sortie dans quelle VF, auparavant ?

Oui, c’est ce que j’ai compris aussi.
Ce tome fait partie de ceux que j’ai trouvés récemment dans une solderie, tiens…

Jim

Merci. Elle est vraiment bien, cette collec’ Carrouf’ !

Tu l’as topé à combien ? Parce que déjà que ce n’était pas cher …

Ah c’est ça qui est marrant, avec ces produits en solderie, c’est qu’ils sont plus cher qu’à la sortie chez Carrefour (un prix qui d’ailleurs a une date de péremption : si Carrefour le vend ensuite, il peut le vendre plus cher). J’ai dû les toper à quatre ou cinq euros. Ce qui reste encore tout à fait convenable vu la pagination.

Jim

Oui. 230 pages pour 5 euros, je prends.
(quoique si c’est du Youngblood …)