Et finalement la saison de Icons Unearthed consacrée au Seigneur des Anneaux était bien dispo en intégralité en replay…elle était juste rangée n’importe comment (les sagouins). Et comme pour Spider-Man, c’était excellent même pour ceux qui connaissent bien le sujet. 4 épisodes pour le SdA, 2 pour Le Hobbit, quatre heures pour retracer l’aventure de la création de ces deux trilogies, ce qui a marché et ce qui n’a pas du tout fonctionné (Peter Jackson a débuté le SdA en formant une famille…et il a débuté Le Hobbit avec un ulcère, ce qui montre bien que l’ambiance de travail n’était pas la même sur les deux trilogies). C’était bien complet (c’est le genre de docu qui n’évite pas les sujets qui fâchent), instructif (car j’ai aussi appris des choses qui n’étaient pas dans les bonus des DVD)…bref, vraiment une très bonne série…
Vu aussi sur Paris PremièreTerence Hill, Bud Spencer…et moi, un retour sur la carrière de l’un des duos les plus populaires des années 70/80, chouette regard de fan sur ces divertissements qui font partie intégrante de ma jeunesse…et que j’aime toujours revoir de temps en temps…
Vu Companion, produit par Zach Cregger, a qui l’on devait l’excellent Barbarian.
Grosse déception, c’est sans saveurs, sans surprise, sans valeur ajoutée. Vite vu, vite oublié.
Klaus Kinski - dans la tourmente et la démesure : autre documentaire revenant sur la face sombre de l’acteur allemand. Pas le meilleur que j’ai vu…si certains passages sont intéressants, les interventions sont inégales, la structure est faiblarde (ce qui le rend un brin longuet alors qu’il dure pourtant moins d’une heure) et j’ai trouvé que la co-réalisatrice Mei Chen Chalais, qui avait bien connu Kinski, se met un peu trop en avant…
Armageddon : Parce que c’est un croustillant nanar friqué avec une super distribution…et j’avais oublié que les dialogues étaient aussi savoureusement ringards… Nuit Blanche à Seattle : Parce que j’aime tous les genres et que je ne dis pas non à une comédie romantique de temps en temps…et j’avoue que je ne résiste pas à la Meg Ryan des années 80/90… Ghost Rider I & II : Parce que je n’avais pas revu ces deux nazeries depuis longtemps…et que voir Nic Cage péter un câble est toujours un sacré spectacle. Dommage que ce soient des catastrophes industrielles car le Rider avait un look d’enfer dans ces deux films… La Ligue des Gentlemen Extraordinaires : Parce que c’est une adaptation foirée mais un film pas si catastrophique que ça. Oh, des défauts il y en a mais le côté pulp est là et je m’amuse bien avec cette version aseptisée de la BD de Moore et O’Neill…
J’ai aussi regardé la saison consacrée à Harry Potter et c’était encore une fois très bien fait, en n’évitant jamais les sujets délicats (je parle des mésententes, désaccords et autres accidents survenus pendant la longue production de la saga, pas de ce qui concerne J.K. Rowling depuis quelques années). Je ne suis pas le plus grand fan de la franchise Potter (j’avais beaucoup aimé le début avant de m’en désintéresser au fur et à mesure…je n’ai même toujours pas regardé le final en deux parties) mais j’adore l’histoire de la création des films et cette série documentaire qui ne manque pas de qualités fait bien le job…
Val Kilmer est décédé il y a deux jours à l’âge de 65 ans. En 2015, alors qu’il s’apprêtait à reprendre la tournée de sa pièce sur Mark Twain, il a appris qu’il était atteint d’un cancer de la gorge. Les trachéotomies et les chimiothérapies qui ont suivi ont progressivement endommagé ses cordes vocales, lui causant de graves problèmes d’élocution. L’entendre essayer de parler dans le documentaire Val montre bien les difficultés qu’il a connues et c’est même souvent dur de le voir dans cet état.
Alors qu’il écrivait ses mémoires, Val Kilmer a accepté la proposition du documentariste Leo Scott de retracer sa vie…et pour le matériel, il n’a pas eu besoin de chercher loin car l’acteur a passé toute sa vie une caméra à la main, filmant ses instants en famille, ses études d’acteur et les coulisses de tous les longs métrages dans lesquels il a joué. Un véritable musée d’images dans tous les formats possibles depuis la fin des années 60…
Et cela donne un très beau documentaire, sincère (Kilmer n’évite aucun sujet, la mort de son frère, la fin compliquée de son mariage avec Joanne Whalley, sa réputation à Hollywood…), sensible, poétique par moments mais aussi très touchant. Le voir diminué par la maladie, le regard hagard alors qu’il tente de finir une séance de dédicaces n’est pas chose aisée et touche là où ca fait mal.
Portrait émouvant d’un acteur cabossé qui a su trouver refuge dans l’amour de ses enfants, jamais loin de lui dans ses dernières années. C’est d’ailleurs son fils Jack qui lui prête sa voix en servant de narrateur, ce qui donne aussi à ce documentaire sa dimension particulière, celle d’une famille unie face à la maladie…
Deux ans après avoir fini le lycée, des amis se retrouvent chez l’un d’entre eux dont les parents sont absents. Au milieu de la nuit après que les filles soient parties, les garçons continuent de s’amuser et de mener des discussions dérivées sur n’importe quel sujet comme la géopolitique, la pornographie, l’art et sur la fac.
1er film de Sean Baker. C’est brut et mal-dégrossi mais déjà l’énergie est là. Très efficace en terme de production et de réal pour un petit budget on sent bien les astuces pour tourner vite et bien.
Moi qui aime bien les œuvres traitant de cette période de flou total entre fin de lycée et « vie adulte » j’ai été bien capté par certaines scène.
Les Coulisses de Pixar : Sympathique série documentaire dispo sur Disney +. 20 épisodes d’une dizaine de minutes qui présentent des parcours de créatifs (pas les plus connus du studio), de personnes qui participent au bon fonctionnement de Pixar à différents postes avant de revenir sur les éléments de la production d’un long métrage dans sa deuxième moitié. Un brin inégal sur la longueur mais plutôt intéressant…
Après le chouette post-apo Turbo Kid et le plus inégal mais sympathique Summer of '84, le collectif canadien RKSS continue d’oeuvrer dans le bis pétri de références avec ce Wake Up sorti en 2023. Des jeunes activistes s’enferment dans un magasin une nuit pour protester contre les pratiques écocides de l’entreprise en foutant le boxon, casser, taguer leurs messages. Ce dont ils ne se doutaient pas, c’est que l’un des gardiens de nuit est un McGyver déséquilibré adepte de la chasse primitive…et il ne va bien entendu pas tarder à péter complètement les plombs…
Un contexte déjà vu dans pas mal de bisseries (dans Chopping Mall, c’était des robots veilleurs de nuit qui se livraient au massacre), des personnages pas vraiment sympathiques (certains croient à leur message tandis que d’autres sont là pour s’amuser et faire le buzz), quelques situations joliment ridicules…mais après une introduction qui a le mérite de ne pas être trop longue (le film fait un peu moins de 80 mn) et que la chasse dans les couloirs du magasin est lancée, le suspense est prenant, avec de bonnes idées pour varier les attaques (dont une visuelle plutôt bien fichue). Bref, une série B qui a ses défauts mais assez divertissante dans son sous-genre de l’horreur qu’est le film de survie/chasse à l’homme…
La tonalité du premier épisode avec cette mise en avant de l’état d’esprit de la contre-culture des années 50/60, le folie créatrice d’un groupe d’ami dans le but de changer les choses, ça me parlait et ça me rappelait vaguement un truc. Et là je vois le réalisateur : Lawrence Kasdan.
Ha ba oui forcément je comprend mieux pourquoi l’approche me plaisait autant. Formidable série documentaire donc qui nous montre la naissance et l’évolution d’une société déterminante dans l’histoire du cinéma. Plein d’anecdote et une belle mise en avant des artistes. Un final assez triste aussi avec la manière de montrer le passage au numérique mais fondamentalement c’est aussi ça.
Faux documentaire de Christopher Guest, également coscénariste et acteur, mondialement connu pour son personnage de Nigel Tufnel le guitariste de Spinal Tap, autre grand faux documentaire.
Ce genre, Guest le maitrise parfaitement puisque Best in Show s’inscrit dans une lignée de faux-documentaires réalisés et écrit avec la complicité d’Eugène Levy au scénario et interprété par une même troupe d’acteurs et actrice. Bob Balaban, Catherine O’Hara, Christopher Guest, Eugène Levy, Parker Posey, Fred Willard, John Michael Higgins, Jane Lynch, Jennifer Coolidge, Mickael McKean et d’autres apparaissent donc dans Waiting for Guffman (une troupe monte un spectacle pour les 150 ans d’une petite ville), A Mighty Wind (la reformation d’une troupe de musicien Folk 40 ans après) ou bien encore For Your Consideration (le tournage d’un film à petit budget).
Basé sur le principe du faux-documentaires ces films donnent aussi une large place à l’improvisation. Une approche délicate mais parfaitement maîtrisé (l’avantage de tourner avec les mêmes comédiens). Best in the show s’intéresse quand à lui à des couples ayant décidé de participer à un grand concourt canin. Des préparatifs jusqu’au récompenses (et après) on suit donc un couple CSP+ complétement stressé et leur chienne Béatrice (en dépression depuis qu’elle a vu ses maitres faire l’amour), un chasseur apprenti ventriloque, un couple gay et leurs deux Shih Tzu, un autre couple venant d’une petit banlieue pavillonnaire et enfin une femme très riche, depuis son mariage avec son époux (très) âgé, et sa coach.
Sans surprise compte tenu du cast et du réal, le film est réussi. Le décalage est suffisamment subtil pour trouver toutes les situations crédibles et à la fois hilarantes. La construction du faux-doc est parfaite (on sent vraiment la maitrise des codes du documentaire de ce style) et le talent des comédiens offrent des multiples moments de comédie (Eugène Levy parfait en mari totalement en insécurité face à sa femme qui retrouve ses multiples amants, Christopher Guest touchant et ridicule avec sa passion du ventriloquisme, Jane Lynch parfaite en coach qui s’accapare peu à peu la vie de Jennifer Coolidge etc.)
Parmi les centaines de faux-documentaires, Bêtes de scènes mérite un prix