DOCTEUR STRANGE : les grands moments

Très très belles illustrations en effet (bon c’est pas comme si on ne connaissait pas le talent du bonhomme).

Absolument magnifique !!

A wonderful Bryan Talbot take on Doctor Strange, from the cover of the UKCAC96 booklet.

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Repris dans le TPB Doctor Strange: The Flight of Bones :

Jim

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A Steve Ditko sketch of Doctor Strange, as printed in 2009’s Marvel Comics In The 1960s , by Pieree Comtois, which doesn’t appear to give a date or a source for the picture.

Repris dans le TPB Tales from the Marvel Vault :

Jim

Doctor Strange fait une apparition dans l’univers DC du futur, sous le nom d’Antonio Stefanacci, à l’occasion de la « Great Darkness Saga » :

Pour plus d’informations :

Jim

Un duo également au sommaire de ce numéro :

Dont j’ai un bon souvenir, d’ailleurs.

Jim

Calendrier Marvel de 1980, avec Doctor Strange en vedette (morceaux choisis) :

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Jim

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Rhaaaaa !! Mortel.

N ayant jamais lu de docteur strange, je ne peux être certain, mais strange n est il pas comme dd, l un des très rare super heros adulte ?

Depend ce que tu entend…
Moi je trouvais que des Moon Knight ou Shang Chi de Moench étaient des persos assez adultes avec des personnalités trés détaillées, contrastées et parfois même contradictoire (mais credible) et une vie sexuelle existante… d ailleurs ca a fait que les reprises semblent toujours trés eloignés d el originel… tellement ils étaient clairs.
Man-thing, Son Of Satan ont eu des séries adultes pour moi comme Dracula…
Plus que DD a l epoque… d ailleurs si DD est adulte avec Miller… l est il plus que Cap par Dematteis? Je ne sais pas.

Disons qu en effet je parles des problématiques et conflits internes du perso qui seraient représentés de façon moins hystérique moins adolescentes.

Je n ai pas lu moonknight, ni shang shi, tu as sans doute raison, par contre je souscris au fait que cela n a pas toujours été le cas pour dd.

Miller en introduisant la culpabilité catholique, nevrose matt, et même si c est encore très ado comme conflit, disons que ça entoure cela d un sens nouveau

Comment tu distingues le conflit adulte du conflit ado, chez les super-héros (voire en général) ?

Jim

Surtout au niveau de la grandiloquence dans la façon dont il est représenté, mais aussi c est moins accès «première fois». Premier amour, première séparation, premier problème d argent etc. L echec n est pas totale, ni la reussite. Le perso a un passé et déjà des habitudes.

Ah oui, tu entends « adulte » au sens normal (pas au sens franco-belge / critique snob / Métal Hurlant / sexe et violence que je déplore souvent).

C’est un des trucs que j’aimais bien chez le Docteur Strange, quand je découvrais cet univers : c’est que le gars semblait posé, installé dans la société (il a sa baraque dans un chouette quartier), dans sa profession, dans sa compétence. Il a une relation avec une femme à qui on ne la raconte pas (et qui se casse de temps en temps), et il porte la moustache. Et les tempes blanches. Je rigole un peu, mais ça me brossait le portrait d’un personnage plus vieux, peut-être plus sage, susceptible de faire des erreurs mais aussi de les réparer. J’aimais bien l’idée qu’il affiche des signes physiques de maturité (bon, c’est le cas aussi de Reed Richards, de Tony Stark, de Nick Fury…).
Ça permet de rompre avec le schéma du récit initiatique, ou au moins de s’en éloigner, et bien évidemment avec le récit d’apprentissage (lié à l’adolescence).
Mais pour Stephen Strange, c’est un peu dans l’ADN du personnage : il est présenté comme ayant déjà reconquis son destin, reconstruit sa vie : sa blessure physique, son orgueil blessé, ses difficultés à redevenir le spécialiste d’un domaine pointu, son retour à la vie sociale en Amérique, tout cela, il l’a déjà fait dès le premier numéro. D’ailleurs, c’est tellement vrai que ses origines ne sont pas racontées tout de suite. Parce qu’il n’y a pas besoin : Docteur Strange est. C’est tout.
Il est en cela peut-être plus « adulte » que les autres personnages Marvel, dont le seul fait de lire les origines dans le premier épisode les place dans une dynamique de définition de soi : les Fantastiques, par exemple, ils ont une vie, ils ont repris en main leur existence après l’accident, mais il leur reste des étapes (ce seront les costumes, le QG…) à franchir dans la construction. Peter Parker ou Tony Stark, on connaît leur traumatisme fondateur. Il est présent dès le début.
Tout cela est lié au contexte éditorial des personnages, bien évidemment, et à ce tâtonnement constant auquel se livre Stan Lee et ses dessinateurs, mais du coup ça marque la perception qu’on a des personnages.
Nick Fury aussi existe déjà, est déjà bien installé, avec un passé et des habitudes. Sa série de guerre a posé le personnage, et il peut donc jaillir dans le monde moderne en figure d’autorité sans passer par les cases « initiation » ou « apprentissage ».

Bon, après, mes héros, quand j’étais gamin, c’était des adultes. Zorro, Albator, Indiana Jones… Même si parfois ils ne sont pas très creusés (le Zorro de Guy Williams n’est qu’une silhouette), ils représentent un âge où les choses ne sont plus à faire. J’aime bien.

Jim

Oui, le perso est d’emblée accompli, c est bien dit. C est une affaire réglée.

La conséquence est que ses aventures sont bien mystérieuses pour moi, au delà du fait que je ne les ais pas lu.

j ai toujours aimé aussi

Pas forcément accompli, car en fait il passe encore par bien des étapes après son apparition, comme une initiation qui ne s’arrête jamais. C’est en partie dû au fait qu’une fois que Strange est devenu Sorcier Suprême, les scénaristes se sont dit qu’il était probablement trop puissant ou trop « arrivé » pour rester intéressant (et il n’a depuis cessé de perdre puis regagner sa puissance ; mais peut-être est-ce ça être adulte ?).

Mais j’aime bien cette définition de Strange comme « héros adulte » ; tout autant que Spider-Man (et peut-être peut-on y voir la patte de Ditko) il est le héros responsable, « in charge », par excellence. Et il est effectivement, à défaut d’accompli, « installé » d’emblée à tout le moins, au sens où un jeune adulte s’installe en quittant le foyer familial. Oui, ça lui va bien.

Je te conseille de lire ce titre, nonobstant. :wink:
Sans compter que le film de 2016 a permis à de nombreuses rééditions intéressantes de voir le jour (« Une réalité à part » d’Englehart et Brunner, le run de Ditko évidemment…).