HALLOWEEN IV (Dwight H. Little)

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REALISATEUR

Dwight H. Little

SCENARISTE

Alan B. McElroy

DISTRIBUTION

Donald Pleasence, Ellie Cornell, Danielle Harris, George Wilbur…

INFOS

Long métrage américain
Genre : horreur
Titre original : Halloween 4: The Return of Michael Myers
Année de production : 1988

Suite à l’échec de Halloween III - Le Sang du Sorcier et à sa proposition de « série anthologique » qui devait renouveler la saga, Universal Pictures, distributeur du deuxième et du troisième film, abandonne la franchise qui est brièvement récupérée par Cannon Films à l’époque où le studio de Golan & Globus produit le Massacre à la tronçonneuse 2 de Tobe Hooper. Contractuellement, le quatrième film est d’abord proposé à John Carpenter et Debra Hill qui imaginent alors avec le scénariste Denny Hutchinson une histoire qui voit Michael Myers devenir une présence fantomatique dans une Haddonfield où la fête d’Halloween est bannie depuis les événements de la nuit du 31 octobre 1978. Mais Moustapha Akkad, producteur depuis le premier Halloween, rejette cette idée qu’il trouve « trop cérébrale ». Il ne voulait pas un fantôme, mais un Michael Myers en chair et en os.

Ne parvenant pas à s’accorder sur une direction commune, John Carpenter et Debra Hill jettent l’éponge et décident alors de vendre tous leurs droits sur Halloween à Moustapha Akkad (et Carpenter part ensuite travailler sur Invasion Los Angeles, un de ses meilleurs longs métrages). Le scénario de Halloween IV, qui ne s’est finalement pas fait chez Cannon, est confié au débutant Alan B. McElroy, futur scénariste de Spawn et Détour Mortel, qui base son histoire sur la révélation de Halloween II, le lien fraternel qui unit le tueur et Laurie Strode (Jamie Lee Curtis).

À la fin de Halloween II, le Dr Sam Loomis (Donald Pleasence) se sacrifie et déclenche une explosion, une véritable boule de feu qui le vaporise avec Michael Myers. Du moins, c’est ce qu’on croyait car on découvre au début de Halloween IV que Myers est gravement brûlé et dans le coma depuis dix ans. Ce dur à cuire de Loomis s’en est tiré avec des cicatrices sur une partie du corps. Lors d’un transfert, un médecin et son infirmière discutent de la famille de Myers, qui se réduit à la petite Jamie, la fille de Laurie Strode qui vient de décéder dans un accident de voiture (Jamie Lee Curtis n’avait à ce moment de sa carrière aucune envie de reprendre le rôle). Michael se réveille, massacre les occupants de l’ambulance et reprend la route vers son Haddonfield natale, pour rendre une petite visite à sa nièce (Danielle Harris dans son premier rôle au cinéma)…

Dès les premiers plans, l’absence de la « patte » John Carpenter (qu’il officie derrière la caméra, à la production ou à la musique) se fait cruellement ressentir. La mise en scène de Dwight H. Little, qui n’avait juste là réalisé que trois films d’action passés inaperçus (on lui devra ensuite Le Fantôme de l’Opéra avec Robert Englund et Désigné pour mourir avec Steven Seagal), est terriblement mollassonne. Il peine à installer une véritable tension, les scènes-chocs manquent d’impact (c’est de plus très mal monté) et le suspense est anémique. Les personnages sont en grande partie inintéressants et les rebondissements n’échappent pas aux clichés du genre.

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De tous les acteurs, le seul qui tire vraiment son épingle du jeu est ce bon vieux Donald Pleasence. Sam Loomis, c’est le Van Helsing de Michael Myers et son combat est une véritable obsession qui a terni son image auprès de ses collègues médecins. Un affrontement qui m’intéresse d’ailleurs plus que l’histoire familiale du tueur au masque blanc. Le final tente d’apporter un électrochoc qui vient beaucoup trop tard…

Si les chiffres du premier Halloween étaient bien loin, Halloween 4 s’est avéré assez rentable pour que Moustapha Akkad débute rapidement la production du suivant. Réalisé par le suisse Dominique Othenin-Girard, Halloween 5 est sorti tout juste un an après le 4 (les français ont du attendre 1990 pour découvrir les deux films). Mais ceci est une autre histoire…

Francesco Francavilla :

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