LAST ACTION HERO (John McTiernan)

Aventures/fantastique
Long métrage américain
Réalisé par John McTiernan
Scénarisé par Shane Black et David Arnott, d’après une histoire de Zak Penn et Adam Leff (avec des réécritures non créditées de Carrie Fisher, Larry Ferguson et William Goldman)
Avec Arnold Schwarzenegger, Austin O’Brien, Charles Dance, F. Murray Abraham, Frank McRae, Tom Noonan, Robert Prosky, Anthony Queen, Mercedes Ruehl, Ian McKellen et de nombreux caméos…
Année de production : 1993

Last Action Hero devait être le blockbuster de l’été 1993 pour Sony/Columbia Pictures…mais au final le film a connu l’échec, en stoppant net une série de succès pour Arnold Schwarzenegger (Jumeaux, Total Recall, Un flic à la maternelle, Terminator 2 ont tous été des hits au box-office). Il faut dire que le studio a enchaîné les erreurs, en donnant peu de temps à John McTiernan pour finir le montage (il était encore en post-production un mois avant la sortie), en sortant Last Action Hero une semaine après un certain Jurassic Park, en organisant des campagnes de promotion hors de prix et, dixit McT, stupides…comme placer le logo du film sur une fusée…et cela sans être d’accord avec le réalisateur sur la façon de le vendre…

…car les producteurs voulaient étiqueter Last Action Hero comme « le plus grand film d’action de tous les temps » alors qu’il s’agit avant tout d’un conte de fées, ce que John McTiernan a souvent souligné en interview…

C’est la magie qui propulse le petit Danny Madigan, un garçon sans père toujours plongé dans ses rêves, dans le monde fantasmé de sa série de films préférés, les Jack Slater interprétés par Arnold Schwarzenegger. La magie d’un billet de cinéma confié à un futur projectionniste de cinéma par Harry Houdini. Le vieux bonhomme n’a jamais eu le courage de l’utiliser (et il n’y croyait peut-être pas) et il décide alors de le donner à Danny pour sa projection personnelle de Jack Slater IV. Le film commence, Danny s’amuse…et il se retrouve soudain sur la banquette arrière de la voiture de son héros, en pleine course-poursuite…

Une scène qui annonce la couleur en établissant en quelques minutes le fonctionnement de cet univers de fiction…protégé par les lois du box-office (tant qu’il remplit les tiroirs-caisses, il est invincible…règle des franchises exposée lors de l’un des rares instants de doute de la tête d’affiche du film dans le film), Jack Slater défie la gravité, enchaîne les jeux de mots foireux (du genre qui me font marrer) et choisit lui-même la playlist rock qui rythme l’action. Une action virevoltante, aussi invraisemblable que réjouissante. Et ça marche, comme tous les petits détails qui font la richesse d’une délirante Californie de fiction…

Au monde du film, toujours lumineux, s’oppose le New York plus ancré de Danny, froid, sombre et pluvieux. Une « réalité » où les méchants peuvent gagner, leitmotiv de Mr Benedict, l’homme de main à l’oeil de verre campé par l’excellent Charles Dance. Si la production de Last Action Hero a été rapide et un brin chaotique, cela n’a pas empêché le long métrage de John McTiernan d’être rempli de très bonnes idées, une jubilatoire mise en abyme qui monte efficacement en puissance, entre péripéties cartoonesques (l’enterrement de Leo the Prout, un grand moment) et un intense final qui se termine par une géniale évocation du Septième Sceau de Ingmar Bergman.

De Frank McRae (hilarant chef de la police) à F. Murray Abraham (vous savez, celui a tué Mozart) en passant par une foule d’invités surprises (Sharon Stone, Robert Patrick, Tina Turner, Jim Belushi, Chevy Chase, Jean-Claude Van Damme…et j’en passe), la distribution secondaire est également l’une des forces de cet irrésistible divertissement.

Big gun
Big gun number one
Big gun
Big gun kick the hell out of you

4 « J'aime »

J’adore ce film ! Il y a eu un énorme malentendu sur ce film. La presse de l’époque l’avait atomisé, même Mad Movies qui se fera plus tard le fervent défenseur du réalisateur.
Ce qui est amusant, c’est que celui qui créa le film d’action moderne avec Piège de Cristal (et son héros qui n’était pas un surhommes à la Stallone ou Schwarzy… Tiens donc ) déconstruisait avec Shane Black, lui aussi créateur d’icones d’action des 80’s tous les mécanismes du genre, en y injectant même une réflexion sur ce qui est réel ou pas (pour faire simple).

Heureusement, avec une Journée en Enfer, McTiernan allait de nouveau définir le cinéma des 20 prochaines années, en y injectant une mise en scène qui sera développée au cinéma (Jason Bourne) et à la télévision (24 & The Shield)

Last Action Hero est un film généreux, que je range aux côtés des Aventures de Jack Burton pour son aspect avant-gardiste, référentiel et ultra fun !! Qui s’amuse du genre sans jamais s’en moquer !

1 « J'aime »

Je me rappelle d’un article dans lequel l’équipe de Mad Movies, défenseurs (parce qu’il y en avait quand même) et contempteurs du film, exposaient leurs arguments en se renvoyant la balle (et ceux qui n’aimaient pas y allaient fort). Je n’ai pas lu Mad pendant longtemps mais ça m’a marqué…

Je me souviens surtout des notes, où il y avait une majorité de 1 et de 0/6.

Je chercherai demain parce que c’était assez violent de mémoire.

Comment pouvait-on prendre ce film au 1er degré ? Bon… Quelques années après, Verhoeven subira le même sort puissance 10 avec Starship Troopers.

C’est marrant car sur Last action Hero, j’ai tout de suite compris le second voir quatrième degré, alors que Starship ça m’est passé complètement au dessus de la tête la première fois que je l’ai vu. C’est des potes qui m’ont dit de le voir au 30ème degré c’est une tuerie. En le revoyant avec cette oeil j’ai changé d’avis.

Neal Adams :

Mike Zeck :

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Couverture de Jerome Moore pour l’adaptation en comic-book abandonnée par Topps Comics :

Je me rappelle de Bridget Wilson.
:heart_eyes::heart_eyes::heart_eyes:

Quand Last Action Hero se fait tacler par Les Simpson (« The Boy Who Knew Too Much », 1994) :

Bart:
Hey, McBain, I’m a big fan, but your last movie really sucked.

Rainer Wolfcastle:
I know. There were script problems from day one.

Chief Wiggum:
Yeah I’ll say. Magic ticket my ass, McBain.

Rainer Wolfcastle:
Maria, my mighty heart is breaking. I’ll be in the Humvee.

Bart : McBain, je suis fan. Mais votre dernier film était nul.

Rainer Wolfcastle : Je sais. Il y a eu des problèmes de script.

Wiggum : T’es tombé bien bas, « McBain à ordure ».

Rainer Wolfcastle : Maria, mon immense coeur est brisé. Je serais dans mon humvee.

J’adore ce film. Je l’ai vu à l’adolescence. Il y a plein de références ! J’adore quand on mêle la réalité et la fiction ensemble. Je prends plaisir, à chaque fois qu’il passe à la télé, à le regarder. Tres divertissant.

Everybody knows your hits; what’s your most underrated role ?

Last Action Hero. It was slaughtered before anybody saw it. It was literally a political attack because I was campaigning for [former President George H.W. Bush], but Bill Clinton won. Last Action Hero was great — it wasn’t fantastic, but it was underrated. Now, more and more people are seeing it and saying, “I love this movie.” I’m getting the residual checks, so I know it’s true. It made money — that’s always an important thing for me. Because it’s show business, right ?

Oliver Frey

image

C’était l’époque où ils avaient instauré une page de débat centré sur un film. Je me rappelle plus trop l’accueil de Mad à l’époque mais il est clair qu’il y a eu un revirement assez explicable compte tenu du changement d’équipe au début des années 2000 avec des gens pour qui McT était et est toujours le dieu vivant sur Terre.

En sublimant une formule déjà existante en poussant les potards sur une figure héroïque déjà présente dans les productions Silver (McClane étant un avatar moins torturé qu’un Riggs et plus cool qu’un Jack Cates) et en rapprochant le genre policier du film catastrophe

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Musique !

A l’inverse, Independance Day se prend hyper au sérieux alors que le film est complètement con.
Et justement, peu de monde a percuté le ton décalé de Starship Troopers .

Concernant Last Action Hero, j’adore justement ce décalage entre « la vraie vie » (les voitures qui n’explosent pas :slight_smile: ) et la vie dans les films. Humour complètement con « Tu aimes les omelettes?.. »,
et festival d’autodérision.

Ca me donne envie de le revoir.

Quand même pas. Déjà parce que peu de monde ont vu le film à l’époque de sa sortie. Cela étant dis le brouillage de piste et de perception et, je pense, assez voulu par Verhoeven d’où l’incompréhension voire le rejet.

(grand, très grand film et même au 1er degré en terme de SFX et de bataille)

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Last Action Hero.

Magique.

Vu au cinéma, j’étais assez mature pour comprendre le 2nd degré, l’aspect exagéré…mais le sentiment qu’il me reste est que même pris au premier le film était génial, impressionnant…
Je crois que je ne l’ai pas revu depuis ; et je ne souhaite pas le revoir avant que ce soit avec ma fille ( encore 6 ans).

Merci Doc, pour ce shoot de retour en enfance.

Starship Strooper. Si, c’était dans tous les magazines ça faisait un bruit énorme. Les critiques évoquaient pas mal le 2nd degré. Des amis et connaissances qui l’avaient vu par contre, très peu. Mais cela ne jouait pas beaucoup sur leur appréciation bonne ou mauvaise du film.

Monumental souvenir