REALISATEUR
Robert Butler
SCENARISTE
Joseph L.McEveety
DISTRIBUTION
Kurt Russell, Cesar Romero, Joe Flynn, William Schallert…
INFOS
Long métrage américain
Genre : comédie/science-fiction
Titre original : The Computer wore tennis shoes
Année de production : 1969
Fils de Neil « Bing » Russell, ancien champion de base-ball devenu acteur (il est d’ailleurs au générique d’Un Ordinateur en Folie dans le rôle d’un des hommes de main du méchant), Kurt Russell a débuté sa carrière à l’âge de 10 ans en enchaînant les petits rôles dans des séries TV (sa toute première apparition remonte à 1962 dans un épisode de Dennis the Menace). En 1966, il joue dans le long métrage Demain des hommes avant de signer un contrat de 10 ans avec Disney.
Kurt Russell devient alors l’une des jeunes vedettes souriantes et sympathiques du studio, une image qui lui a ensuite collé à la peau et qui a limité ses possibilités de rôles car il s’est retrouvé catalogué. Ce n’est que lorsqu’il a rencontré John Carpenter, qui lui a offert les rôles de Elvis Presley (dans le téléfilm Le Roman d’Elvis en 1979) et de Snake Plissken (dans New York 1997 en 1981) que sa carrière post-Disney a véritablement décollé.
Dans L’Ordinateur en Folie, son premier Disney en tête d’affiche (il était second rôle dans les précédents, comme The One and only, genuine, original family band et Le Cheval aux Sabots d’or), Kurt Russell joue Dexter Riley, un étudiant d’intelligence moyenne qui va devenir un véritable génie après avoir été touché par la foudre alors qu’il réparait un ordinateur. Dexter se laisse d’abord griser par ses nouvelles capacités avant d’être ramené à la réalité par ses amis. Mais l’« ordinateur humain » va être l’objet de nombreuses convoitises…
Le scénario de Joseph L. McEveety (qui occupa différents postes chez Disney) offre une vision assez naïve des campus américains mais cette ambiance légère colle bien au concept délirant, prétexte pour une comédie de situations qui débute bien, connaît un petit creux dans son second acte avant de rebondir dans une dernière partie bourrée de rebondissements. L’humour est certes daté, les moyens limités (les trucages trahissent l’origine du projet, prévu pour le petit écran avant de sortir finalement au cinéma) mais les situations amusantes ne manquent pas grâce à l’énergie des acteurs.
Face aux adolescents, on retrouve notamment de sacrées trognes comme Cesar Romero (le Joker de la série TV Batman) en chef de gang, Richard Bakalyan (Les Visiteurs d’un autre monde) en bras droit menaçant (mais pas trop tout de même), le prolifique William Schallert (L’homme qui rétrécit) en professeur et Joe Flynn (Un amour de coccinelle), savoureux en doyen d’université épatant de mauvaise foi (et doublé par le regretté Roger Carel pour la V.F.).
L’Ordinateur en folie a connu en son temps un petit succès, assez pour que Kurt Russell reprenne le rôle de Dexter Riley dans deux suites calquées sur le même modèle : dans Pas vu, pas pris ! (1972), l’étudiant devient invisible et dans L’Homme le plus fort du monde (1975)…bon, pas besoin de vous faire un dessin !