L'HOMME QUI RÉTRÉCIT (Jack Arnold)

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REALISATEUR

Jack Arnold

SCENARISTE

Richard Matheson, d’après son roman

DISTRIBUTION

Grant Williams, Randy Stuart, April Kent…

INFOS

Long métrage américain
Genre : science-fiction/horreur
Titre original : The Incredible Shrinking Man
Année de production : 1957

Pendant une croisière avec son épouse, Scott Carey entre en contact avec un étrange brouillard. Six mois plus tard, des effets secondaires inquiétants commencent à se manifester : Scott perd irrémédiablement en poids…et en taille ! Au bout de quelques semaines, il ne mesure déjà plus que 85 cm. Les médecins ne peuvent rien pour lui…et il continue de rétrécir de jour en jour…

Comme de nombreuses histoires de S.F. de l’époque, la peur de la radioactivité joue un rôle dans L’Homme qui rétrécit, mais au final les raisons qui mènent au rétrécissement du héros importent peu, elles sont même vite écartées vu qu’elles ne s’éloignent pas des habituelles explications pseudo-scientifiques que l’on retrouve dans quasiment toutes les séries B des années 50. Car ce n’est pas ce qui intéresse Richard Matheson, qui parle ici de puissance, perdue et retrouvée, et de lutte pour la survie dans un nouvel environnement.

L’écrivain Richard Matheson a lui-même adapté pour l’écran son troisième roman sorti en 1956 (et le succès de L’Homme qui rétrécit l’a ensuite conduit à une prolifique carrière de scénariste, principalement pour la télévision). Le structure du scénario est plus linéaire que le roman, qui emprunte une construction en flashback, et certains éléments, jugés un peu trop risqués pour le cinéma en 1957 ont été écartés (le genre de scènes qui ont été analysées sous l’angle d’une symbolique sexuelle par exemple).

Avec un titre comme L’Homme qui rétrécit, cette analyse était presque inévitable, et c’est presque sous-entendu (et donc un peu plus explicite dans le roman) dans la relation entre Scott et sa femme qui se détériore progressivement. Cette situation dramatique et pathétique est bien rendue dans la première partie du long métrage, grâce à l’interprétation des acteurs (Grant Williams en tête, qui est de toutes les scènes et qui est très convaincant) et des passages intimistes avec une jolie portée émotionnelle comme la rencontre avec la lilliputienne qui redonne un temps espoir à Scott.
Mais cela ne dure pas…

Après une brève pause, le phénomène reprend et réduit à une taille de quelques centimètres, Scott doit faire face à une inquiétante réalité. Commence alors la partie la plus palpitante de L’Homme qui rétrécit : un suspense tendu, un film d’aventures dans un élément familier devenu extrêmement dangereux, un récit de survie où l’homme doit survivre aux attaques de son chat et d’une araignée (en tant qu’arachnophobe, je dois dire que ces moments précis me procurent toujours des petits frissons), les deux morceaux de bravoure servis par de très bons trucages qui ont fait la réputation de l’oeuvre de Jack Arnold (L’Etrange Créature du Lac Noir, Tarantula…).

En paix après un combat mémorable, Scott Carey accepte son sort et franchit un nouveau palier dans l’existence. Devenu « quelque chose » d’autre, il avance dans un monde inconnu de l’homme, explorateur de l’infiniment petit…une très belle fin ouverte (chose rare dans le cinoche de S.F. des fifties), pleine de possibilités…

1 « J'aime »

Le teaser et la bande-annonce d’époque, avec un certain Orson Welles en narrateur :

Un grand film qui m’avait fait forte impression (je n’aime pas les bestioles à 8 pattes moi aussi)… et qui, selon moi, n’a pas mal vieilli!

ginevra

J’ai un excellent souvenir de jeunesse de ce film et j’ai la chance d’aller le voir sur grand écran jeudi prochain.
J’accompagne la classe de mon fils de 9 ans. Je trouve le choix assez curieux surtout qu’ils n’ont rien fait autour du film pour le moment…
Pas grave, en ce qui me concerne je suis plutôt content de le revoir! :grin:

C’était bien sympa cette scéance.
Je me souvenais bien de quelques passages (surtout le chat et le gros téléphone) mais j’avais complétement oublié la partie finale avec l’araignée. Avec le recul, il est possible que j’ai été obligé de me coucher avant la fin (je devais avoir autour de 10 ans à mon avis).
Les autres papas qui m’accompagnait étaient ravis, par contre le charme a moins opéré sur les enfants… Dommage.

Je ne suis hélas pas étonné…

Les enfants ont trop l’habitude de super effets spéciaux en 3D maintenant… et de films en couleurs.
Je crois que le N&B et même la grosse araignée (qui m’avait bien fait peur) les laissent froids.

Cela dit, je pense que le professeur qui emmènent des enfants voir ce type de film a une démarche intéressante.

Notre médiathèque avait prévu un film suivi d’un goûter avec La nuit du chasseur… mais les parents n’ont pas adhéré et la séance a été annulée.

ginevra

Reynold Brown

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Ray Lago :

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1 « J'aime »

Breyfogle :

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William Stout :

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Purée, belle rafale de chouettes illus !

Jim

Alex Ross

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Je viens de le revoir, et c’est merveilleusement fait, pour l’époque. Les superpositions montrant par exemple Scott Carey courir dans le salon et « descendre » du tapis comme s’il sautait d’une marche, ça fonctionne encore de manière très réussie. Les décors sont épatants (le pot de peinture…). Le jeu des acteurs est super convaincant et bourré d’astuce : quand la jolie lilliputienne vient l’aborder, son premier réflexe est de regarder vers le haut, avant de prendre conscience de son erreur et de tourner son regard à hauteur de spectateur… annonçant le joli minois à sa taille. Super bien vu.
Même le prêchi-prêcha vaguement religieux de la fin sonne juste. « To God, there is no zero », c’est complètement en accord avec la reconstruction du personnage, qui dépasse la simple acceptation dont il parle en voix off.
Vraiment, un film magistral, à la fois prouesse technique et belle réflexion sur la condition humaine.

Jim

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Hum …

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L’homme-Fourmi contre la Veuve Noire !!!

Jim

C’est de Donato Giancola…

Voilà

Marcus Boas

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