Je suis en train de lire ce premier tome de l’intégrale du Demon par Garth Ennis, et je me régale. C’est mauvais esprit, c’est violent, c’est insolent. L’un des trucs qui me fait le plus marrer, c’est les dialogues en vers d’Etrigan. Ennis s’éclate comme un sale gosse, et c’est parfois à pisser de rire.
L’un des trucs qui me plaît bien, c’est la préface d’Ennis. Il explique son arrivée sur le titre (après Alan Grant), sa découverte du personnage dans la vision qu’en a Alan Moore, puis sa lecture tardive de la version de Kirby (sacré moment), les réactions de ses editors (Dan Raspler et Peter Tomasi), bref, c’est très drôle.
Il m’a semblé pendant un temps que les TPB de rééditions de « vieilleries » ne proposaient plus de préfaces. Cependant, en lisant celle-ci, ainsi que celle que Tony Isabella signe pour le recueil de Black Lightning, j’ai la vague impression que ça revient à la mode. Que ce soit moi qui ai eu une impression faussée ou pas, ça me fait bien plaisir d’en (re-)lire.
Grand moment, ouais.
Mais le premier arc long (son run s’ouvre sur un épisode isolé, assez chouette, puis sur l’Annual où apparaît Hitman, déjà…) est vraiment pas mal. Il boucle certains trucs laissés en plan par Grant, notamment autour d’Asteroth, il gère les bouleversements en enfer proposés par Gaiman, il change le statu quo du personnage pour le lancer dans d’autres directions, et le tout dans une espèce de mauvais esprit qui fonctionne très bien.
Et comme tu dis, on sent qu’il prend ses marques petit à petit, et ça donne un résultat très intéressant. Je découvre avec plaisir.
En revanche, désormais, j’ai envie de lire les épisodes d’Alan Grant, dont j’apprécie en général le travail.
C’est vraiment galère ça, je me suis encore fait avoir dernièrement avec wonder woman wars of god. La mini principale sert de passe plat aux développements qui se passent dans les séries mensuelles. Je trouve con de rééditer des histoires incomplètes.
J’ai presque fini ce volume ( # 99 ) et comme le souligne Jim il y a du bon et du moins bon.
Artemis n’est pas assez mise en avant, on la voit de temps en temps se taper contre des vilains hyper stéroïdes interchangeable typique de l’époque ( gros bras, gros flingue ), alors que diana à le droit à cheetah, chesshire, poison ivy ou encore le joker. Il aurait mieux valu centrer un épisode sur deux sur chaque héroïne laisser plus d’exposition à artemis.
L’intrigue de la guerre des gangs est sympathique comme tout et l’idée du cabinet de détective privé.
Il y a aussi des incohérences comme Hyppolyte qui donne deux bracelets de force d’atlas ( augmentant la force du porteur par 10 ) à artemis mais celle dernière n’en à plus qu’un 2 épisodes plus tard et apparemment le bras qui ne le porte pas n’a pas les facultés du dit objet.
Deodato quand à lui livre le meilleur comme le pire, avec des poses anatomiquement impossible et à tendance sur les premiers épisodes à transformer la culotte de Wonder woman en string ( ce qui m’aurait bien plus si j’avais lu cela à l’époque ou c’est sorti )
Je suis en train de lire le TPB de la mini-série Metamorpho Year One, et c’est très sympa.
Écrit par Dan Jurgens, dessiné par Mike Norton en chemin vers son style cartoony qu’on lui connaît aujourd’hui mais encore trop fidèle aux storyboards signés par son dessinateur, et encré par Jesse Delperdang qui prouve une fois de plus ses qualités de clarté et d’élégance, c’est très agréable à lire.
Qui plus est, la mini-série bénéficie de magnifiques illustrations de couvertures signées Kevin Nowlan, un dessinateur un peu trop rare, il faut bien l’avouer.
Ça reprend assez fidèlement la version de Bob Haney et Ramona Fradon de 1965, avec quelques modernisations (les explorations de Rex Mason font l’objet d’une émission de télé-réalité), les personnages sont fidèles à eux-mêmes (Sapphire demeure la ravissante idiote totalement dévouée à Rex : une petite dose de riot girl n’aurait pas fait de mal…), et somme toute ça n’apporte rien de nouveau, mais ça se lit avec fluidité.
En lisant les épisodes, je me dis que ça ferait un contenu parfait pour une publication à la Strange Spécial Origines ou Spécial DC. Si Urban avait ce genre de choses à son catalogue, ça serait pas mal du tout, comme lecture. D’autant que DC n’est pas avare en formules de ce genre (des « Year One », dans ces années-là, il y en a eu quelques-uns, je pense à une mini écrite par Jen Van Meter et consacrée à Black Lightning).
En tout cas, c’est une lecture conseillée si on a envie de découvrir un personnage vraiment bizarre. Sans être spectaculaire ni révolutionnaire, c’est très distrayant. Une chouette lecture d’été.
Je suis en train de relire les quatre TPB disponibles reprenant les épisodes de Pérez sur Wonder Woman (en tout cas, les quatre TPB que j’ai, ça ne couvre pas toute la prestation, seulement les deux premières années. Pour rappel, voici les titres : Gods ans Mortals, Challenge of the Gods, Beauty and the Beasts et Destiny Calling), et bien entendu, je trouve ça très bien.
Je ne reviens pas sur les qualités narratives : bonne gestion de la mythologie, alternance bienvenue entre le monde des dieux et les menaces terrestres, remise au goût du jour de méchantes telles que la Cheetah ou la Silver Swan…
C’est dense, touffu, généreux, avec une caractérisation très réussie (les Kapatelis mère et fille sont vraiment sympathiques), ça en donne énormément pour son argent, et Pérez est alors en pleine possession de ses moyens).
Mais je profite de l’occasion pour évoquer un truc qui me semble abordé assez peu souvent, au sujet de l’auteur : sa capacité à caractériser des personnages qui soient visuellement bien différenciés.
Dans une industrie où en général les dessinateurs représentent les personnages, surtout féminins, tels des gravures de mode, Pérez parvient à donner des personnalités graphiques bien tranchées. C’est un véritable festival. Il parvient à marquer l’âge ou l’ingratitude physique de l’adolescence, il crée des trognes improbables et pourtant séduisantes en rompant avec les canons de la beauté : Barbara Minerva avec son nez trop long et ses joues creuses, ou Myndi Mayer et son visage d’œuf, deux femmes qui ne sont pas démunies question séduction. De même, des personnages tels qu’Etta Candy sont redéfinis et se trouvent aux antipodes de l’héroïne, ce qui n’empêche pas qu’ils soient attirants (demandez à Steve Trevor).
C’est une dimension qu’on oublie souvent dans le travail de Pérez, qu’on évoque en général en parlant de son sens du détail, de ses compositions complexes, de la richesse de ses planches (ça sert d’ailleurs de critique aux détracteurs, qui reprochent le caractère étouffant des pages). Mais on oublie trop souvent de noter à quel point il caractérise avec soin ses personnages, parvenant à maintenir des physionomies fortes d’une case ou d’une page à l’autre.
Un soin accordé aux protagonistes qui méritait d’être relevé.
En même temps, après avoir lu du Deodato, il faut pas grand chose pour qu’un casting paraisse super varié, non ?
Bon, je rigole, mais faudra que j’aille me relire les WW de Pérez aussi (ce qui n’est jamais un déplaisir) en faisant plus attention à cet aspect-là. (Mais vraiment Deodato… j’ai du mal…)
Héhéhé
Ouais.
Mais bon, Deodato, c’est pas le seul. J’avais Jim Lee dans le collimateur en tapant ça.
Pérez est assez doué pour ce que je relevais. Ça se sent aussi sur ses Avengers, par exemple. Mais sur Wonder Woman, c’est frappant en grande partie parce que le casting est féminin en majorité.
J’aime beaucoup Pérez. C’est sans surprise depuis trente ans, mais c’est carré, solide, inventif, généreux. C’est une certaine vision de la bande dessinée, à laquelle en tant que lecteur je souscris volontiers.
Pendant une grosse quinzaine d’années, John Ostrander signe de longues prestations sur des séries de l’univers DC, certes secondaires mais fécondes en idées et en intrigues. Après Firestorm, Suicide Squad, Spectre et quelques autres, Martian Manhunter constitue le dernier gros morceaux de cette belle tranche de carrière.
Je me replonge dans les deux TPB à ma disposition, à savoir « Son of Mars » et « Rings of Saturn » (s’il y en a un autre, je suis sûr qu’on trouvera quelqu’un dans ce forum pour nous le signaler). Cette série, comme beaucoup d’autres chez DC, je l’ai lue au gré des fascicules que je parvenais à dénicher, donc bien entendu j’avais des trous dans la collection, et une réédition en recueil est la bienvenue.
Comme souvent chez Ostrander, le scénariste prend le personnage (ou le groupe) et tente de le mener vers d’autres horizons. Ici, la donnée est un peu différente. En effet, le limier martien est redevenu une vedette grâce à la série JLA de Grant Morrison, et donc la prestation d’Ostrander établit un dialogue avec cette dernière, rebondissant sur des informations déjà couvertes (les Martiens Blancs au premier chef, mais pas que…). De même, Martian Manhunter dialogue avec Chase, la série consacrée à Cameron Chase, agent du DEO, écrit par Curtis Johnson. Cela peut donner l’impression, au lecteur qui n’aura pas suivi les deux autres titres, que plein de choses ne sont pas montrées et semblent acquises. Ostrander prend la précaution de tout bien expliquer, mais quand même, on peut avoir une sensation de « cheveu sur la soupe ». Rien de bien grave, tout reste clair, mais l’effet ex-nihilo que le scénariste est parvenu à donner à ses autres prestations n’est pas présent, en tout cas pas sensible de la même manière.
Cependant, ça reste d’une grande efficacité et ça développe une atmosphère intéressante. Les premiers épisodes posent des tas de choses : ambiance polar soutenue par une voix off très « détective », idées novatrices (J’onn J’onzz n’a pas une identité secrète, mais plusieurs… et certaines sont surprenantes !), exploitation ingénieuse des pouvoirs du héros… Il y a une petite touche Vertigo dans l’approche, qui rend la série comparable à Spectre (des mêmes auteurs), mais aussi au Starman de Robinson. La publication de numéros stand alone entre les grandes sagas ne fait que rajouter à l’impression, d’autant que ces morceaux permettent de travailler l’image du héros en creux, à travers le regard des autres, et d’instiller de la psychologie et de la poésie (le numéro « one million », dessiné par Bryan Hitch, est à ce titre bouleversant).
Question intrigue, Ostrander exploite à fond le passé martien, en opposant J’onn à son jumeau (maléfique, voire… Malefic !), puis en développant les liens unissant les Martiens aux Saturniens, avec la présence de Jemm, son of Saturn, personnage créé graphiquement dans les années 1980 par Gene Colan. Ça speede, c’est puissant (Tom Mandrake sait faire parler la poudre), les pouvoirs télépathiques ou métamorphiques de J’onn l’autorisent à faire des exploits inédits, bref, c’est pas mal du tout.
L’une des choses intéressantes, c’est que le scénariste ne ménage pas son héros, mais lui donne l’occasion de grandir, de devenir plus puissant mais également plus important (tout en s’amusant sur l’apparence du héros : lui donner deux bras supplémentaires renvoie aux Martiens de Burroughs, par exemple…). C’est plutôt bien vu, au milieu des « traversées du désert » qui deviennent souvent le passage obligé dans une carrière de héros.
La série est moins violente que Spectre, donnant plus de place à l’aventure et au dépaysement. Elle est plus légère, sans pour autant tomber dans l’inconséquence. Une belle prestation, qui laissera sans doute l’un des meilleurs titres consacrés au personnage.
c’est dommage que pour l’instant le new 52 ai raillé le martien au profit de cyborg dans la jla. C’était un perso plus riche dans ce contexte que cyborg selon moi.
je suis d accord avec toi et en plus (en tout cas dans JL car je lis pas la série Cyborg)… il est pas vraiment utilisé autrement que comme un accessoire pour arriver a un but… c est plus un objet qu un personnage.
Ah ouais, tu veux dire rayé, et pas raillé.
C’est-à-dire « effacé », et pas « moqué ».
Tu vois que l’orthographe est importante. Sinon, on ne se comprend plus.
Mais cela dit, je suis d’accord avec toi. Comme le dit Fred, Johns réduit Cyborg au rôle de moteur de recherche, sans cesse corrompu par un virus ou un programme belliqueux. La seule fois où le personnage a été sur le terrain, dans la série récente, c’est à l’occasion du « retour » des Metal Men. Mais autrement, il se contente de le placer devant des écrans et de s’en servir comme une sorte de régie téléphonique entre les autres héros.
Pour ma part, je dirais même que Johns a un problème avec Cyborg depuis plus longtemps. Dans le cadre de la série Teen Titans des années 2000, il a lancé plein d’idées sur le personnage, mais il n’en a pas fait grand-chose. Comme s’il ne savait pas se résoudre à avancer ses pions. Encore une belle déception que cette série qui démarre sur les chapeaux de roue mais qui s’enlise assez rapidement dans des apports et des rajouts sans traiter les intrigues de base.
J’avais trouvé les 16 ou 18 premiers numéros à pas cher à une convention y’a quelques années et quelquesmois aaprès DC avait commencé la réédition que tu présente, malheureusement il ne sont jamais allé au delà du deuxième tpb ( c’est con y’a que 36 épisodes ). J’avais bien accroché à ce titre faudrait que je trouve les manquants.
Le n*11 ainsi que le 24 ( épisode très sympa avec la jli et des oreo ) ont été repris dans le DC comics present brightest day # 2 ( avec du firestorm ).
Je me suis fait les 2 tpb qui couvrent la série. Aux manettes Giffen et Dematteis qui comme à leur habitude livrent des récits funs et rythmés. Faut dire qu’avec un personnage arrogant, moche, radin et surtout bête les auteurs ont de quoi faire. L’ajout de stargrave en valet de larfleeze permet de bons dialogues et situations cocasses. Kolins sans être un gros fan, livre un travail correct. Une petite série qui aurait méritée quelques numéros de plus.
Ah ouais, j’adore. J’en avais parlé sur la discussion idoine quand j’ai relu la série entière, et j’étais super enthousiaste.
Signalons, parce que ce n’est pas précisé, que le premier TPB contient une back-up parue à l’origine dans Threshold (réel début des aventures de Larfleeze, en quelque sorte), et qu’Urban avait traduite dans Green Lantern Saga, je crois. Bien traduite, au demeurant. Les auteurs y revisitent de vieux personnages SF de chez DC, et c’est assez décapant de drôlerie.
J’ai pour ma part toute la collection, les dix-sept premiers (plus le zéro et le one million) en TPB, le reste en fascicules. Je vais peut-être me relire les fascicules, tiens (mais les TPB, c’est tellement confortable).
Ouais, trente-six épisodes, c’est quatre TPB en tout : deux autres, c’est pas la mort.
Ah tiens, je savais pas.
Du Firestorm ? Quelle période ?
(La période Ostrander, je l’ai pas encore complétée, mais ce que j’en ai lu me plaît beaucoup : il redéfinit le personnage de manière intéressante, toute en jouant sur les peurs de l’époque).
La faute d’orthographe, c’est profond. N’y a t il pas d’autre base matériel au péché que la faute d’orthographe ? Et à la poésie ?
Vous m’avez d’ailleurs convaincu, oncle hermes et toi, lors de notre discussion, non pas qu’il était grave de toucher à l’orthographe, nulle chute du paradis qui en serait la conséquence, mais qu’il est parfaitement vain de chercher en France à la réformer, ce qui d’ailleurs était un désir que je mettais en scène plus qu’autre chose.
Il y a un véritable fétichisme de l’écriture en France, on n’échappe pas finalement au structuralisme si facilement que ça et à la promotion de l’écrit qui l’accompagne, au moins en cela la France a quelque disposition pour accueillir la génétique, c’est toujours ça de pris.
On ne touche pas au fétiche comme cela, la conséquence en sera un champ de la faute d’orthographe en constante extension. Il y aura peut être du bon qui en sortira ? Une oralité nouvelle par exemple ?
j’avais beaucoup aimé le cyborg mentor des jeunes titans avec un final dantesque contre un docteur light plus terrible que jamais.
Pour ma part, je suis de ceux qui pensent que la faute d’orthographe relève du lapsus, et qu’elle cache / trahit quelque chose. Une méconnaissance, un doute, un esprit rebelle, une incertitude…
(la poésie aussi, peut-être, au demeurant…)
L’orthographe et la grammaire sont des conventions, comme manger avec des couverts, utiliser la même monnaie, dire « bonjour » et « merci », plein de choses : cela permet de fluidifier les relations humaines, à plein de niveaux et entre plein de gens. Mais contrairement à ce qu’on peut croire, les conventions ne sont pas arbitraires (ce qui est arbitraire, et relève d’un choix et donc d’une sélection, c’est leur adoption), au contraire, elles s’appuient sur des réalités historiques, géographiques, culturelles.
Personnellement (j’insiste sur le fait que c’est un avis particulier, le mien), la perspective de réformer ne me fait pas peur, ce qui m’inquiète, c’est que souvent elle s’accompagne de décisions arbitraires qui ne tiennent pas compte de la réalité historique, géographique, culturelle dont je parle. J’écoutais ce matin un débat sur France Culture, durant lequel l’un des intervenants (Régis Debray, je crois…) signalait que les ministres des relations extérieures n’ont pas de culture politique (il citait en exemple le fait que la situation actuelle en Ukraine plonge ses racines en partie dans le schisme de 1054) et que cela favorisait une pensée à courte terme (utilitariste et économique, avec un fond de morale, précise-t-il). Je suis assez d’accord. Sans être violemment cultivé moi-même, je suis attaché à l’idée que l’on sache d’où viennent les outils à notre disposition (et la grammaire est un outil). S’il y a une chose qui m’inquiète, c’est bien de perdre la « tracabilité » de l’outil, le « code source », comme l’expression a été employée dans la série Enquêtes codées (la première saison est repassée hier : très bon).
Je suis d’accord, en effet cette approche de l’écrit favorise une forme d’élitisme aussi. Mais bon, c’est une manière de tirer vers le haut, du moins me semble-t-il.
Pourrais-tu développer un peu le rapport que tu énonces entre structuralisme et génétique ?
La faute d’orthographe a été intégrée bien souvent. Par exemple « elle a l’air idiote », c’est une faute (de grammaire), mais elle est trouvable chez Victor Hugo, donc elle est, disons, adoubée. À charge pour la grammaire d’expliquer la raison pour laquelle cette forme serait valide (en recourant à la notion de « l’accord logique » ou « accord de sens », par exemple).
Quant à la nouvelle oralité, n’est-ce pas ce qui se développe sur internet ?
Une « oralité écrite », en quelque sorte ?
Pour l’heure, elle me semble le lieu d’erreurs et d’anglicismes (écrire « gallerie » au lieu de « galerie » est le premier exemple qui me vient à l’esprit). Mais on peut imaginer qu’il arrivera un moment où l’erreur et l’inféodation au colonisateur culturel seront remplacées par de vraies créations de mots. Un peu comme le langage SMS a donné des néologismes intéressants comme « loler », par exemple, et favorisé un flux nouveau.
Y a de très bons passages, dans cette série. Le début m’épate parce que Johns balance un cliffhanger à la fin de chaque épisode. Il va travailler des personnages un peu oubliés (par Wolfman et ses continuateurs), Gar Logan en premier. Par la suite, notamment quand c’est dessiné par Daniel, ça se perd un peu en route. Et je trouve que pas mal de séquences présentent un Cyborg développant ses pouvoirs technologiques et s’affichant comme une sorte de silhouette inquiétante, même pour ses équipiers. Et que cette angoisse est un peu perdue en cours de route. C’est peut-être moi qui attendais autre chose, mais tout de même, j’ai l’impression que Johns annonçait davantage que ce qu’il a livré.
Mais cette série fait partie des prestations de Johns que j’aime bien, et je crois que si j’ai le temps, je relirai bien cette série (grosse période de lectures et relectures, en ce moment).
Je sais pas si c’est le site ou mon pc qui déconne mais pas moyen de me connecter ni de récupérer un nouveau mot de passe.
J’aime bien les Titans de Johns, l’évolution d’Impulse, l’héritage de superboy, docteur light… Je préfère aussi cyborg chez les Titans que dans la ligue.
Du coup Jim j’ai relu l’épisode 24 du Martian Manhunter. C’est un épisode très drôle écrit par Ostrander qui fait du Giffen/DeMatteis et avec Doug ManKhe aux crayons.
Pas toujours… Mais c’est vrai que je me suis déjà fait la réflexion, en me relisant (notamment quand je tape, plus que quand j’écris à la main), et sans comprendre comment j’avais pu écrire ce que je voyais (un peu comme quand on dit un mot à la place d’un autre, qu’on est persuadé d’avoir dit le bon mot, mais que les interlocuteurs nous affirment le contraire… Sauf qu’à l’écrit, on en a la preuve) !
Je me fais reprendre à chaque fois que j’utilise le masculin T___T (de même quand je dis « une espèce de truc »)…
Cependant, pour revenir à rayer/railler, il n’y a pas qu’une différence d’orthographe : ce ne sont même pas des homophones : on a d’un côté « ra-yé » et de l’autre « rè-yé »…
Un peu comme si, au lieu de dire « une paire », on disait « une part »… Et il y a une grosse différence entre « Tu mérites une paire de tartes » et « Tu mérites une part de tarte » !