C’est ça. Donc pas tout seul.
Et realisant surtout un travail d adaptation. Mais tres bon travail.
Après, des accidents, ça arrive. Tu as vu qui se chargent de Mercredi ?
Tout le monde m en dit du bien mais je ne les crois pas.
J’oubliais à qui je parlais. Pardon aux familles, tout ça …
Moi, les rousses qui aiment les poilus, je ne dis jamais non.
Jim
Nightcrawler TPB tome 1 : Claremont et Nauck !
Jim
Deuxième tome compilant la série Nightcrawler de Chris Claremont et To Nauck :
La série Nightcrawler continue et j’entame donc le deuxième TPB.
L’épisode 7 est le seul co-écrit avec quelqu’un d’autre, en l’occurrence Marguerite Bennett. C’est le récit qui arrive après la mort de Wolverine, il est donc emprunt d’une évidente tristesse. Il est plutôt bien ficelé, avec une atmosphère de nostalgie et de mélancolie bien rendue, mais il tranche, bien évidemment, avec l’optimisme souriant du reste de la série.
Dès l’épisode 8, Kurt reprend sa petite vie d’enseignant. La voix off laisse transparaître un Claremont ironique, qui fait penser à son héros : « C’est étrange, même après la mort d’un ami cher, comme les choses retournent vite à la normale ». Peut-être est-ce là une petite pique concernant les injonctions éditoriales, voire concernant la satisfaction qu’il éprouve à gérer tout seul sa série…
En plein milieu d’une séance d’entraînement, Kurt est contacté par un message télépathique de Bloody Bess. La séquence laisse entendre que la pirate dimensionnelle est sans doute un double de Betsy Braddock venu d’une autre Terre (ce que certaines péripéties à venir tendraient à confirmer), mais j’ai survolé en diagonale quelques pages internet sur le personnage et ça ne semble pas précisé. Ou alors, j’ai lu trop vite, c’est possible…
Les alliés esclavagistes de Bloody Bess se sont retournés contre elle, et elle demande l’aide du héros. Claremont ne garde pas le mystère très longtemps : les vendeurs d’esclaves dimensionnels sont possédés par le Shadow King. Claremont prend le soin d’expliquer le retour de l’ennemi mental des X-Men en renvoyant à l’une des sagas de X-Force version Remender : toujours ce soin de respecter la continuité, mais le vieux lecteur que je suis aurait bien aimé avoir une ou deux notes de bas de case.
L’aventure se résout en trois chapitres, ce qui fait un peu court pour un méchant qui a été mythifié par un épisode de flash-back dessiné par Byrne, puis par deux formidables sagas dans New Mutants puis à la fin de la première période Claremont sur Uncanny X-Men. Mais à force, les grands super-vilains, c’est comme le savon, plus on les utilise et plus ils rapetissent. Là, le Shadow King est réduit à la fonction d’entité maléfique voulant contrôler ses pantins. Les trois épisodes sont bien, dynamiques, rapides, enlevés, et Claremont continue à explorer ses personnages périphériques, comme Bloody Bess ou Ziggy, mais l’aventure n’a pas l’ampleur des apparitions précédentes.
Mais c’est pas bien grave : ça bouge, c’est rapide, et Claremont trouve le temps de rédiger des scènes intéressantes sur l’après-vie, sur le rapport à la foi, ce genre de choses : son personnage est un chrétien fervent et pratiquant qui est mort puis revenu à la vie. Cette confirmation forcée de sa conviction aurait pu en déstabiliser plus d’un, mais le scénariste l’utilise pour en faire un moteur de son héros, conscient de ses doutes mais ayant raffermi ses choix. Joli portrait.
Allez, il me reste deux épisodes, ça sera pour ce soir.
Les deux derniers épisodes de la série permettent de boucler les différents fils narratifs de Claremont.
Kurt et Rico se lancent à la poursuite des esclavagistes qui ont capturé Ziggy. Ils s’allient à Bloody Bess, l’aventurière qui occupent les pensées de l’elfe bleu foncé.
Ça bastonne, ça va vite. Rico s’impose en héros, relativement autonome et contaminé par l’optimisme du héros. C’est d’ailleurs pas mal, cette dynamique entre le professeur et son élève, qui l’appelle « Professor Nightcrawler ».
Le tout dernier épisode ramène les Warwolves que les lecteurs de la première série Excalibur connaissent bien. Bon, dans mon souvenir, ils prenaient plus de place que ça dans la série, comme quoi, une relecture n’est jamais de trop pour remettre les souvenirs en place.
Et malgré la densité du récit et le grand nombre de péripéties, Claremont ne donne pas l’impression de devoir accélérer au dernier moment. Au contraire, il trouve la place pour quelques scènes de décompression à la fin. C’est plutôt bien maîtrisé, et ça conclut de manière agréable une série qui se veut souriante et lumineuse. C’est toujours bon à prendre.
Jim
Purée, je ne m’étais pas intéressé aux productions « contemporaines » de Claremont, mais tu créés un peu d’intérêt. Merci !
La semaine prochaine en VO
ANT-MAN GIANT-MAN EPIC COLLECTION TP ANT-MAN NO MORE
MARVEL COMICS
OCT221037
(W) Stan Lee, Various (A) Herb Trimpe, Various (CA) Bob Layton
Progenitor of the famous Pym Particle, biochemist Dr. Henry Pym started off his super-heroing career as the tiny Ant-Man, but he soon burst into a new role as Giant-Man! The Avengers co-founder’s adventures with the Wasp continue here as the two heroes beat back the Beast of Berlin and battle other adversaries big and small! Then, there’s a new Giant-Man on the block when Pym’s friend and lab partner, Bill Foster, becomes the Black Goliath in a series all his own! Last, but far from least, thrill to the debut of Scott Lang as Ant-Man, the small hero who’s made it big both in Marvel’s comics and on the silver screen! Collecting MARVEL FEATURE (1971) #4-10, POWER MAN #24-25, BLACK GOLIATH #1-5, CHAMPIONS (1975) #11-13, MARVEL PREMIERE #47-48, and material from TALES TO ASTONISH (1959) #60-69 and IRON MAN (1968) #44.
Rated T
In Shops: Jan 25, 2023
SRP: $44.99
J’ai relu en VO la série Inhumans, de Paul Jenkins et Jae Lee, que j’avais lue en son temps lors de la publication VF. Atrocement lettrée, je m’en souviens, ça m’avait gâché le plaisir.
En revanche, j’avais quand même gardé un souvenir très positif de l’histoire, qui m’avait semblé fine, intelligente, rusée, mais un peu longue. La relecture confirme l’ensemble de ces impressions, mais apporte une sensibilité différente.
Le principe est le suivant : Attilan est posé sur une île aux environs des Açores (à la suite du cross-over Atlantis Rising, ou bien je confonds ?), et des forces militaires se mettent en tête de forcer la barrière qui protège la ville des Inhumains. La série de douze numéros raconte donc la montée de la pression (l’escalade, c’est à la mode), les trahisons, les stratégies de défense, tout ça…
Paul Jenkins est rusé, et il donne à chaque chapitre un centre d’intérêt et une tonalité différente. Par exemple, le premier épisode est centré sur Black Bolt et sur les implications étourdissantes liées à son silence à son contrôle total de lui-même, jusqu’à son sommeil.
Le deuxième épisode se penche sur l’étape de passage à l’âge adulte dans cette société, quand les jeunes acquièrent leurs pouvoirs, activés par les brumes tératogènes. Et s’arrête sur le cas d’un des impétrants, pour qui la métamorphose a raté et l’a transformé en Primitif Alpha. Et ainsi de suite.
C’est donc l’occasion de passer par la redéfinition de pouvoirs (c’est le cas de Karnak, dont la maîtrise des failles ne se limite pas aux constructions architecturales), à l’évocation de souvenirs (dans le cas de Triton), voir des reconstitutions de points de vue (comme pour Lockjaw).
C’est souvent brillant, d’autant que Jenkins s’ingénie à recréer des niveaux de langue et des tics langagiers permettant de caractériser les personnages : Triton, par exemple, a une conception assez fantaisiste, ou hésitante, de la grammaire, une dimension qui m’avait échappé en VF (je soupçonne une traduction ayant aplati ces aspérités volontaires).
Les Inhumains bénéficient, à l’occasion de cette série publiée sous le label Marvel Knight, d’une approche « à la Vertigo », avec une volonté de rendre à la fois réaliste, évocatrice et magique leur société et leurs pouvoirs. En relisant les épisodes, je me disais que les personnages Marvel ont peut-être moins bénéficié de cette réécriture plus creusée, plus profonde, que les personnages DC, sans doute parce que, en définitive, ils ont eu moins la chance d’avoir un Alan Moore ou un Neil Gaiman pour éclairer leur mythologie sous une lumière plus crue. Ces douze épisodes font partie de cette approche. Et force est de constater que, même si les personnages ont plus ou moins repris leurs designs d’origine, les apports de Jenkins restent présent. Son Karnak est toujours là, repris par Warren Ellis, par exemple.
La mini est une vaste histoire, un seul assaut, contré par un maître stratège, Black Bolt. C’est d’ailleurs à la fois la force et la faiblesse de la série : Black Bolt maîtrise tout, depuis le début, et réussit un coup de billard à trois bandes, rendant l’île à Namor, exfiltrant sa ville et ses citoyens et parvenant à vaincre ses ennemis. Il s’impose en stratège froid, cynique, calculateur, qui a tout préparé (un peu comme le T’Challa version Dwayne McDuffie), et Jenkins conclut sa saga sur ce constat : où cette construction mentale peut-elle mener le monarque ?
Douze épisodes peut-être un peu froids, parfaitement maîtrisés, à l’image de cette société bâtie sur l’inégalité et la prédestination, mais qui ont imposé à l’époque une écriture et une vision de ces personnages.
Jim
Très marquant pour moi à l’époque.
C’est d’ailleurs à la fois la force et la faiblesse de la série : Black Bolt maîtrise tout, depuis le début
Celui de David Hine (l’auteur du sous-estimé Silent War) se montre plus faillible dans mon souvenir.
Purée, je ne m’étais pas intéressé aux productions « contemporaines » de Claremont, mais tu créés un peu d’intérêt. Merci !
Je suis nettement plus amateur de son Nightcrawler, mais j’ai d’autres notes à rédiger sur ses X-Men Forever, qui ne sont pas sans défauts mais présentent quelques intérêts aussi…
Jim
(un peu comme le T’Challa version Dwayne McDuffie)
Priest plutot (qui était dans le mag VF)
Non non, je parle bien de la version McDuffie.
Jim
Black Bolt maîtrise tout, depuis le début, et réussit un coup de billard à trois bandes, rendant l’île à Namor, exfiltrant sa ville et ses citoyens et parvenant à vaincre ses ennemis.
J’ai pas vu ça comme ça et je le vois toujours pas. Le retrait sur la lune est un échec, contenu et transformé en victoire, mais ça reste une solution de repli.
Ah? il ne fait qu ereprendre la version Priest… (j oublie d ailleurs qu il a été sur al série)
(j oublie d ailleurs qu il a été sur al série)
Priest sur les Inhumains (le machin avec Noto) ou McDuffie sur Panther (chez ses FF) ?