RÉÉDITIONS MARVEL : TPBs, omnibus, masterworks, Epic…

Hop, lecture du tome 5 de la première série X-Men Forever.

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Claremont boucle ses intrigues et ramène plein de personnages, réglant dans un premier temps le sort du Consortium de de Ziggy Trask. Les mutants s’aperçoivent que l’organisation utilise un satellite et décident de mener une opération dans l’espace.

Le premier épisode est pour l’essentiel consacré à des scènes de mise au point, de préparation, sans grosse baston. Le scénario exploite une information fournie en conclusion de l’arc précédent, à savoir que Tony Stark est associé au consortium.

Suivent deux épisodes de bagarre, durant lesquels Stark s’avère la taupe au sein du Consortium pour le compte de Nick Fury. Classique, efficace, un peu sans envergure cependant, à l’image du dessin de Rodney Buchemi, très propre et agréable, assez rond, sans peps.

À la fin de la saga, Beast, seul en mesure de contrôler une explosion à venir, reste sur le satellite, avec Stark. L’installation explose, emportant un mutant et un Vengeur (certains diraient deux Vengeurs, bien sûr).

X-Men Forever #24, conclusion de ce premier cycle, met en scène un nouvel enterrement. Ravagée par la perte de Hank, Jean décide de quitter un temps l’équipe. Les différents héros réfléchissent aux événements précédents, et le chapitre, ainsi que la série, se conclut sur une image rafraîchissante de la toute première équipe.

Le recueil comprend également un numéro à la pagination accrue, X-Men Forever Giant-Size, dessiné par Mike Grell. Ce dernier signe des grandes cases un peu statiques, ce qui convient pas trop mal aux scènes d’action mais s’avère un peu dommage dès lors qu’il s’agit de montrer les doutes ou les craintes.

Et l’épisode en regorge puisque les Shi’ars découvrent que l’assaut qu’ils ont subi de la part de Warskrulls a été provoqué par la consultation des archives informatiques de l’Empire, par Charles Xavier (dans le but de trouver éventuellement des éclaircissements sur le « burnout » qui frappe les mutants).

L’épisode se conclut sur la sanction de Lilandra (à qui les mutants cachent la présence de Jean : l’impératrice ne sait pas que la jeune femme a survécu et tout le monde craint que ça ne dégénère) : Xavier, le consort, sera exilé loin de la Terre et retenu prisonnier près d’elle.

Si l’épisode est plus long, il présente comme défaut de décrire une intrigue riche et prometteuse qui aurait pu s’étaler sur plus long, faire l’objet de quelques chapitres au sein d’une série régulière. Il y a quelque chose de tassé et de pressé dans le déroulement.

La première mouture s’arrête ainsi, sur cette note entre trop et pas assez, et prépare le terrain pour la seconde.

Jim

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Et éditorialement un retour à la situation leekirbyenne d’origine, oui.
Mais le peuple inhumain ne veut pas d’interaction, et lui ne veut pas la guerre : le repli est la solution qui convient à tous.

Jim

Ne pas vouloir la guerre et partir sont deux choses différentes, je pense qu’il ne voulait pas spécialement partir, et il a été obligé d’abandonner sa cité pour fuir la guerre.

Il a abandonné son île, pas sa cité. Puisqu’elle a été téléportée via Lockjaw.

Jim

Oui, sur Fantastic Four.

Oui, c’est certain, mais ce n’est pas ce que je cite là. Dans Black Panther, Priest nous montre un animal politique, qui met en jeu la logistique, le réseau (les Dora Milaje, c’est les deux). McDuffie, dans Fantastic Four, met en avant le stratège et le scientifique. Il privilégie l’intelligence à la ruse, dans une série dominée par l’intelligence qu’incarne Reed Richards. Le Black Bolt de Jenkins, c’est un joueur d’échec du même calibre.

Jim

Les deux en fait mais je parlais des FF… oui il a pas été sur la série panther c etait Hudlin à l epoque

J avoue que j ai trés peu de souvenirs de cette periode… je trouvais tout ca trés ennuyeux et assez convenu aprés Priest… (ce qui est toujours le cas d ailleurs)

Pour les plus complétistes :

GeNext-United-TPB-2009

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Whoua mais qu est ce que c est ?

« Flash forward to 2008, and Claremont was teamed with artist Patrick Scherberger on « GeNext. » Set loosely 10 years after the events of « X-Men: The End, » the five-issue miniseries - told « out of the mainstream continuity » - followed a new generation of X-Men. Professor X and Magneto are dead and Cyclops and Emma Frost are running the school. »

Ce n est pas très ragoutant

Semaine prochaine

SILVER SURFER EPIC COLLECTION THE RETURN OF THANOS TP

MARVEL COMICS

SILVER SURFER EPIC COLLECTION THE RETURN OF THANOS TP

SEP221146

(W) Steve Englehart, Various (A/CA) Ron Lim

ON SALE JANUARY 2022
Kree-Skrull War II! The Silver Surfer has been manipulated into joining the conflict
between the Kree and the Skrulls, and now his homeworld of Zenn-La has become a
target! What sacrifice must Norrin Radd make to protect his people? As the war beever more complex, Shalla-Bal learns that one side has a traitor in its midst!
Both empires are being manipulated by outside forces, but can the Surfer discover
the truth before the bloodshed gets any worse? Then, to correct what she sees as
« the great imbalance, » Death has resurrected Thanos of Titan - and he means to kill
half of all living beings in the universe! Can the Surfer dissuade Thanos from this grim
task, or will Drax the Destroyer and the Impossible Man get in the way? Collecting
SILVER SURFER (1987) #24-38 and SILVER SURFER: THE ENSLAVERS.

RATED T+

In Shops: Feb 01, 2023

SRP: $44.99

ANT-MAN GIANT-MAN EPIC COLLECT TP MAN IN ANT HILL NEW PTG

MARVEL COMICS

ANT-MAN GIANT-MAN EPIC COLLECT TP MAN IN ANT HILL NEW PTG

OCT221036

(W) Stan Lee, Various (A) Various (A/CA) Jack Kirby

A man of action and a man of science, Dr. Henry Pym invented an amazing growth serum and a cybernetic helmet - and with them, he became the Astonishing Ant-Man! Pym soon teamed with Janet Van Dyne, the winsome Wasp, and the two tiny titans went on to battle an array of mini- and maxi-sized menaces from the Scarlet Beetle to the Black Knight! But adventures in the microscopic world weren’t enough for one of the Marvel Age’s first super heroes. Soon, Ant-Man became the biggest Avenger there ever was: Giant-Man! And his foundational adventures are all here in this debut Epic Collection! Collecting material from TALES TO ASTONISH (1959) #27 and #35-59.

In Shops: Feb 01, 2023

SRP: $39.99

En 1994-1995, dans la foulée de Marvels, l’éditeur lance différents produits en peinture destinés à évoquer les grandes heures ou les grands personnages de son histoire éditoriale. Et notamment trois one-shots renvoyant aux anthologies ayant vu naître certains de leurs plus grands héros : Tales to Astonish, Tales of Suspense et Strange Tales. En 2018, une compilation permet de retrouver ces trois récits.

Les trois récits sont écrits par des scénaristes déjà bien connus à l’époque. Le premier au sommaire, Tales of Suspense, regroupe Captain America et Iron Man. Le scénario est signé James Robinson et les illustrations Colin MacNeil, un auteur s’étant illustré sur Judge Dredd, entre autres.

Le principe est simple : Nick Fury et Dum-Dum Dugan convoquent séparément Captain America et Iron Man afin de les enrôler dans une mission contre un groupe terroriste. Bien entendu, les lascars n’informent pas leurs agents improvisés que quelqu’un d’autre est missionné. D’autant que les relations entre les deux héros sont à l’époque assez tendues.

Amateur des effets de style et d’une approche formelle du récit, James Robinson écrit l’histoire en parallèle, faisant résonner les deux voix off des personnages et alternant les cases ou les planches afin de mettre leurs actions en parallèle.

Le groupe terroriste qu’ils affrontent renvoie chacun des deux héros à son propre passé : un savant que Cap a affronté durant la guerre, ou les notes et les plans que Tony a laissés dans la grotte où il a fabriqué sa première armure. Ils sont donc tous deux impliqués, touchés personnellement.

Mais Robinson a la bonne idée d’expliquer que ce sont des diversions installées par un méchant assez retors et conscient de l’impact que cela exerce sur les héros. L’attentat ne vise pas la présidence américaine mais un partenaire industriel japonais, dans le but d’affaiblir l’économie américaine. Bien entendu, les héros sauront intervenir au dernier moment.

Le deuxième récit compilé dans le recueil est Tales to Astonish, une aventure réunissant Ant-Man, Wasp et Hulk, des piliers de la fameuse anthologie (les deux premiers y ont vu le jour, le troisième y a trouvé refuge quand son propre titre s’est arrêté). Le scénario est signé Peter David et le dessin John Estes.

L’histoire commence à Oslo, où un criminel a capturé le juge qui l’a condamné et se venge en reproduisant le supplice que la mythologie associe à Loki. De leur côté, Hank Pym et Janet Van Dyne se rendent à un colloque sur la police scientifique européenne, pour lequel le scientifique vient faire une conférence. Ils sont accueillis par Kurt Hamsun, un policier norvégien.

Très rapidement, les trois interlocuteurs évoquent le sujet du criminel, et les deux héros se lancent à sa poursuite. La traque se déplace dans la région des fjords, où le bandit découvre, dans une grotte, une dague enchantée par Loki (reproduisant ainsi le schéma ayant vu naître Thor). Lui-même étant grand amateur de mythologie, il s’empare de l’objet et devient une sorte d’incarnation démente du dieu farceur.

La première rencontre se passe mal pour les deux héros insectoïdes qui ne doivent leur salut qu’à l’intervention de Hulk, dans son incarnation « Docteur Banner ». De son côté, le faux Loki transforme un loup et un serpent de zoo en pseudo Fenris et Jormundgand, ainsi qu’une otage en Hela. Les héros le retrouvent dans un palais magique.

Le faux Loki prend Hulk pour un nouveau Balder. L’intervention des trois Vengeurs permet de retourner la magie de leur adversaire contre lui-même, ce qui libère l’otage.

À la fin du récit, Hulk parvient à s’emparer de la dague ensorcelée, à résister au sort qui l’habite et à jeter l’objet dans la mer.

Le troisième récit compilé dans ce recueil est Strange Tales, écrit par Kurt Busiek et illustré par Ricardo Villagran. Ce tome fait intervenir Johnny Storm, Ben Grimm, Doctor Strange ainsi que Nick Fury, autant de figures ayant donné à la célèbre anthologie un pan entier de son histoire.

Tout commence lors d’une des fameuses parties de poker regroupant certaines des figures les plus remarques de l’univers Marvel. En l’occurrence Ben Grimm, Nick Fury, Johnny Storm et… Doctor Strange, qu’on ne remarque pas tout de suite. Le récit s’ouvre sur l’évocation d’un épisode de la carrière de Fury durant lequel il a affronté Yellow Claw. Johnny et Ben ont du mal à le croire et racontent à leur tour une visite à leur ami Wyatt Wingfoot, qui a conduit à une aventure incroyable.

Leur ami, chef de la tribu des Keewazi, les a appelés parce que des événements surnaturels se produisent sur le territoire de la réserve. Il leur raconte une anecdote qui évoque le folklore indien, et les deux héros acceptent de rester dans le coin afin de voir de quoi il retourne.

C’est ainsi que les propos de Wyatt réveillent des souvenirs de précédentes aventures. C’est l’occasion pour les auteurs de revenir à la période de publication d’origine, quand Johnny fréquentait Dorrie. C’est ainsi que les héros, dans cette vieille aventure, ont affronté des alligators dans les égouts, conformément à une légende urbaine.

Les deux héros sont donc opposés à Golden Gator, un super-vilains reptilien qui finit écrasés sous l’éboulement d’une voûte d’égout. Mais l’évocation de ce souvenir, ainsi que la concentration d’énergie magique, a attiré le Doctor Strange sur la réserve indienne, qui raconte lui aussi une aventure.

Car oui, Strange a connu aussi une affaire comparable, enquêtant sur l’apparition d’un monstre dans les milieux aisés de la ville. Mais quand il est intervenu, le sorcier a vu la créature disparaître sans explication.

Une créature qui apparaît, qui sème le trouble puis qui s’évanouit sans explication, voilà qui ressemble à ce que Wyatt observe dans sa tribu. Et cela rappelle un autre souvenir au jeune homme, le souvenir d’un récit qui lui a été raconté quand il était enfant, et qui remonte à la jeunesse de son propre père.

Il s’agit d’un affrontement entre son grand-père (que l’on a croisé lors de vieilles apparitions de Wyatt et dont on apprend qu’il était amateur des monster comics de Marvel) et Oorgo, un personnage apparu il y a longtemps sous les crayons de Jack Kirby. Le vieux shaman est parvenu à le repousser grâce à un vieux talisman indien.

Comprenant qu’ils ont affaire à des créatures de fiction, nées de rumeurs, de légendes urbaines ou même de bandes dessinées, les quatre aventuriers se tournent vers celui qui est parvenu à l’origine à repousser l’assaillant, le fantôme de Silent Fox, le grand-père de Wyatt.

Mais Doctor Strange est le seul à comprendre l’entourloupe : les adversaires se sont matérialisés face à ceux qui croyaient à leur existence. Or, les héros croient en l’existence du fantôme de Silent Fox, si bien qu’il est simple de comprendre que le spectre n’est pas leur allié, mais un nouvel avatar de leur ennemi, Khlog.

Sur les conseils de Doctor Strange, Wyatt utilise le vieux talisman de son grand-père et raconte l’histoire de trois aventuriers qui combattent « l’ennemi ». Ainsi, c’est par une histoire qu’il combat une histoire, et finit par vaincre.

Bien entendu, Nick Fury ne croit pas un instant à ce récit, pas plus que ses partenaires de jeu n’ont cru au sien. Kurt Busiek joue la carte (hinhinhin) de la mise en abyme, de l’histoire imbriquée dans l’histoire, et donne au titre de son récit, « Strange Tales », une couche supplémentaire de signification. Il offre aussi l’histoire la plus classique et la plus en prise avec le passé éditorial de Marvel. D’ailleurs, le recueil marque une progression évidente : on commence par James Robinson qui propose une écriture moderne toute en style et en effets, mais qui vieillit vite, puis on passe à Peter David chez qui la modernité se loge dans les dialogues plein de références et dans le décalage, avant d’aller vers Kurt Busiek qui joue la carte de la nostalgie et de l’exploration des aspects les plus folkloriques et grotesques de Marvel dans une relecture contemporaine.

Le recueil, s’il commence par le récit le plus typé pour finir par le plus distrayant, présente quand même quelques défauts. Parmi eux, une impression très sombre qui nuit beaucoup aux deux premières histoires, et l’oubli fâcheux de la page de crédits d’auteurs dans le premier volet, qui a purement et simplement disparu, laissant à sa place une page blanche. Un peu plus de soin n’aurait pas été du luxe.

Jim

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semaine prochaine

MIGHTY MMW CAPTAIN MARVEL TP VOL 01 COMING CAPTAIN MARVEL

MARVEL COMICS

MIGHTY MMW CAPTAIN MARVEL TP VOL 01 COMING CAPTAIN MARVEL

OCT221046

(W) Roy Thomas, Various (A) Gene Colan, Don Heck (CA) Michael Cho

Watch the skies - Captain Marvel, the space-born super hero, is coming! Branded a traitor to the alien Kree race for defending the natives of Earth, Captain Mar-Vell assumes the human identity of Walter Lawson and becomes our planet’s protector against an awesome array of interstellar enemies! The massive Sentry #459, the savage Super-Skrull, Prince Namor the Sub-Mariner and Quasimodo the Living Computer all wage war against Captain Marvel here in his very first adventures! There’s plenty of drama as well, with Kree medic Una and Earth’s own Carol Danvers both catching the Captain’s eye. Crafted by top talents of the Marvel Age, this one’s certifiably out of this world! Collecting MARVEL SUPER HEROES (1967) #12-13, CAPTAIN MARVEL (1968) #1-7 and material from NOT BRAND ECHH #9.

In Shops: Feb 08, 2023

SRP: $15.99

STAR WARS LEGENDS EPIC COLL MENACE REVEALED TP VOL 03 (RES)

MARVEL COMICS

STAR WARS LEGENDS EPIC COLL MENACE REVEALED TP VOL 03 (RES)

OCT221041

(W) John Ostrander, Various (A) Davide Fabbri, Various (CA) Pop Mhan

The Stark Hyperspace War! The Jedi Council have revealed their part in a sensitive conflict from the past - but what role did Obi-Wan’s recently deceased mentor, Qui-Gon Jinn, play? Meanwhile, Obi-Wan must confront his feelings about Qui-Gon’s death if he is to train his own new apprentice, Anakin Skywalker! Elsewhere, the double-dealing Villie Grahrk boasts of a recent encounter with the Jedi Council - but will anyone believe him? Either way, Villie’s path is about to cross with the Jedi again as Aayla Secura reunites with her former teacher Quinlan Vos in their deadliest adventure yet! And legendary bounty hunters Zam Wesell and Jango Fett clash as they each try for the biggest score of their lives. Who will walk away? Collecting STAR WARS (1998) #36-45, STAR WARS: JEDI QUEST #1-4, STAR WARS: JANGO FETT and STAR WARS: ZAM WESELL.
Rated T

In Shops: Feb 08, 2023

SRP: $39.99

19 h en direct

Decembre 2023

Daredevil Vol. 15: Last Rites (New Printing)

Star Wars Legends: The New Republic Vol. 7 (previously announced)


Venom Modern Era Vol. 5 - collects Venom (2011) #17-35 & 27.1, Minimum Carnage: Alpha (2012) #1, Scarlet Spider (2012) #10-11 & Minimum Carnage: Omega (2012) #1.


X-Force Vol. 3: Assault On Graymalkin - collects X-Force (1991) #20-26 & Annual #2, Cable (1993) #1-4, Deadpool: The Circle Chase (1993) #1-4 & Nomad (1990) #20.


Silver Surfer Vol. 14: Sun Rise & Shadow Fall - collects Silver Surfer (1988) #1/2 & 139-146, Silver Surfer/Thor Annual '98, Galactus The Devourer (1999) #1-6, & Silver Surfer: Loftier Than Mortals (1999) #1-2.


X-Men Vol. 9: The Brood Saga - collects Uncanny X-Men (1963) #154-167 & Annual #6, X-Men Special Edition (1983) #1.

Janvier 2024


Star Wars Legends: The Menace Revealed Vol. 4 - collects Star Wars: The Bounty Hunter - Aurra Sing (1999) #1, Star Wars: Starfighter - Crossbones (2002) #1-3, Star Wars—Free Comic Book Day 2002 Special #1, Star Wars: Republic (1998) # 46-48, Star Wars: Episode II - Attack of the Clones (2002) #1-4, Star Wars/Hasbro Toys ‹ R › Us Exclusive #1-4; material from Dark Horse Extra (1998) #44-47 & Star Wars Tales (1999) #2, 7, 14, 18, 20 & 24.


Dark Avengers Modern Era Vol. 1: Osborn’s Reign - collects Dark Avengers (2009) #1-16 & Annual #1, Dark Avengers/Uncanny X-Men: Utopia (2009) #1, Uncanny X-Men (1963) #513-514, Dark Avengers/Uncanny X-Men: Exodus (2009) #1


Deadpool Vol. 3: Drowning Man - collects Deadpool (1997) #10-20, Deadpool/Death Annual '98, Heroes for Hire (1997) #10-11, Baby’s First Deadpool Book (1998) #1, & Amazing Spider-Man (1963) #47


Amazing Spider-Man Vol. 27: The Clone Saga - collects Web of Spider-Man (1985) #117-119, Amazing Spider-Man (1963) #394-396, Spider-Man (1990) #54-56, The Spectacular Spider-Man (1976) #218-221, Spider-Man Unlimited (1993) #7; subplot pages.


Marvel Two-In-One Vol. 2: Two Against Hydra - Marvel Two-In-One (1974) #20, 22-36 & Annual #1 & Fantastic Four (1961) Annual #11.


Doctor Strange Vol. 2: I, Dormammu - collects Strange Tales (1951) #147-168, Doctor Strange (1968) #169-179, Avengers (1963) #61; material from Not Brand Echh (1967) #13.

Quel plaisir, quel régal.

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Ouais, j’ai relu récemment Avengers Forever, dans l’édition de 2011. Une série que je connais bien, mais que je n’avais pas relue depuis quelque temps tout de même. Et l’anniversaire de nos amis Vengeurs a été un prétexte facile.

L’histoire est connue : Rick Jones est blessé, les Vengeurs le conduisent devant l’Intelligence Suprême, qui a, lors de la Kree-Skrull War, déclenché la première manifestation de la « Destiny Force ». Et c’est au chevet de Jones que se manifestent différents personnages, dont Libra (ancien membre du Zodiac, qui s’est présenté comme le père de Mantis), Kang et Immortus. Ce dernier veut tuer Jones et c’est Kang qui le défend.

Et à nouveau, les mystérieuses énergies en Rick se manifestent. Cette fois, plutôt que de convoquer des héros venus d’un lointain passé (et correspondant aux lectures de jeunesse d’un certain Roy Thomas), c’est un petit bataillon de Vengeurs, extirpés de différentes époques, qui se manifeste.

Et c’est le début d’une saga écrite par Kurt Busiek et dessinée par Carlos Pacheco. À mes yeux, les deux auteurs sont au top niveau : Pacheco débute sa collaboration avec l’encreur Jesus Merino, ce qui confère à ses dessins plus de profondeur et de détail (et d’élégance) que sur ses récents X-Men ; quant à Busiek, il livre selon le meilleur de sa prestation sur le groupe (à égalité avec son JLAvengers, autre tour de force). Une équipe qui tutoie les cieux pour un récit qui, là encore selon mes goûts, fait partie des meilleurs récits liés aux Vengeurs (j’aurais presque tendance à le mettre en tête, mais c’est peut-être l’enthousiasme de la relecture qui s’exprime ici).

Les deux numéros suivants racontent la course-poursuite du groupe improvisé autour de Rick Jones, leur lutte aux côtés de Kang, la fuite hors du temps, l’arrivée à Chronopolis (fatale erreur, la cité est déjà assaillie), puis la nouvelle fuite à bord du Sphinx temporel. Cette mise en bouche est intense, et Pacheco livre des doubles pages incroyables. Les décors sont impressionnants, les cadrages virevoltent, les anatomies sont tordues et expressives, mais l’encrage de Merino arrondis les angles et les traits saillants que l’on trouvait dans X-Men. Toujours autant d’énergie mais avec un zest de douceur en plus.

À partir d’Avengers Forever #4, l’équipe, divisée en petites unités, part explorer des zones temporelles inondées des mêmes énergies que celle qu’ils ont identifiée. Cela permet donc aux auteurs de revenir sur des passages particuliers de la série (Kang au far-west, par Steve Englehart), d’explorer des futurs possibles (celui de Killraven, le héros de Don McGregor, dans une version super-héroïsée) ou de croiser des ancêtres (les Vengeurs des années 1950…).

C’est pas mal du tout, parce que ça donne à rêver et que ça crée du lien entre différents pans du Multivers Marvel. Ça permet de recroiser des figures intéressantes, de raccrocher les wagons avec des intrigues abandonnées par l’éditorial (l’irruption d’Immortus dans le monde fifties des anciens Vengeurs est traité à la manière de ce que Byrne proposait sur West Coast Avengers, ce qui est un moyen de valider a posteriori la proposition de ce dernier…), et ça facilite aussi l’explication des enjeux (notamment dans la partie Killraven, qui détaille de quelle manière Immortus empêche l’humanité de porter le conflit sur Mars).

Après, c’est un peu, selon mes goûts, le petit ventre mou de la série. Bon, un ventre mou comme ça, j’en veux tous les jours, bien sûr. Mais personnellement, les quêtes, c’est pas mon truc. Et l’équipe divisée en sous-groupe, c’est une astuce qu’affectionne Roy Thomas mais que j’ai tendance à toujours trouver artificielle. Busiek s’en sort très bien puisqu’il en profite pour pousser la caractérisation et donner de l’épaisseur à ses personnages. Mais c’est franchement pas la partie que j’apprécie le plus, malgré le déluge d’idées et de biscuits pour fans que ces épisodes contiennent.

Qu’importe, Busiek en a encore sous la pédale et les épisodes suivants sauront contenter les grognons dans mon genre. Les Vengeurs partent à l’assaut des Limbes d’Immortus, en suivant une piste développée à partir d’une idée astucieuse : les Space Phantoms sont plusieurs (Busiek s’appuyant sur une idée dans un vieil épisode de Thor). Et là, ça devient vraiment très chouette.

Mais les épisodes 8 et 9 peuvent paraître difficiles à certains, si leurs goûts ne les portent pas vers la continuité, les flash-backs et ce genre de choses. Car effectivement le huitième chapitre est une visite guidée (par un Space Phantom) de l’histoire du groupe, avec des mises au point, des validations, des explications, du rangement… tandis que le neuvième se consacre à Kang lui-même et opère une exploration similaire. Les deux chapitres s’éloignent de l’action non-stop et s’avèrent un peu bavards (moi, j’appelle ça « immersifs »). Personnellement, j’adore, parce que Busiek ne jette rien, il ne casse rien, au contraire il répare.

Mais effectivement, ça peut paraître long. Busiek est bavard de base (le premier épisode est noyé dans les récitatifs facilitant la contextualisation, mais on sent un peu le scénariste s’écouter écrire), et là, fatalement, avec toutes les mises au point qu’il s’impose, ces deux épisodes sont bien copieux. Ça rassasie.

Mais que de trouvailles. Busiek parvient rétrospectivement à justifier la saga temporelle de Bob Harras, confuse, bordélique, incohérente, avec des personnages qui ne parlent pas comme ils le devraient : forcément, c’étaient des imposteurs. L’autre petit effet secondaire, c’est que si l’on n’est pas fan ou connaisseur des Vengeurs, peut-être que ces deux chapitres peuvent paraître un brin abscons, malgré la clarté (« immersive », héhé…) du propos. Là, j’avoue que je ne sais pas. Je sais en revanche qu’une partie du plaisir éprouvé à cette relecture vient de ma connaissance de la série.

Les trois derniers constituent la mise en place puis la narration de la bataille finale, qui oppose nos Vengeurs (assemblés par Rick Jones) à une armada convoquée par Immortus, à l’occasion de cette fameuse « Destiny War » que les deux Vengeurs du futur, Songbird et Genis-Vell, connaissent déjà un peu. En chemin, trahison, retournement de situation, moment de courage, transformations… les coups de théâtre sont nombreux.

L’énorme, la gigantesque, la colossale bataille finale est l’occasion de croiser des versions alternatives de différents héros. Pacheco consacre notamment une double page aux Vengeurs égyptiens aperçus dans les New Warriors de Nicieza et Bagley, et moi, je les aime bien, ceux-là.

Rarement une saga super-héroïque aura autant mérité le qualificatif « épique ». C’est costaud, c’est ambitieux, c’est servi par un dessin épatant (et on sent Pacheco évoluer au fil des épisodes, les déformations anatomiques et les muscles anguleux s’adoucissant petit à petit, les positions tordues cédant de plus en plus souvent la place aux poses hiératiques) et des doubles pages à couper le souffle.

Les coups de théâtre sont encore nombreux (on découvre le secret de Genis-Vell…), Kang retrouve un lustre incroyable, bref, c’est du tout bon. Il y a bien peu de reproches à faire au récit (il manque peut-être une vraie grosse confrontation avec Jonz Rickard, et les trois épisodes de quête ne sont que des diversions, comme souvent avec les quêtes… et j’imagine qu’on pourra chipoter ici et là sur quelques détails…), mais l’intrigue est d’une telle ampleur et l’action tellement enivrante que le lecteur est emporté, et que les images restent longtemps dans les mémoires.

Vraiment, un sommet de la série, un sommet de Marvel, et sans doute un sommet personnel pour Busiek et Pacheco, qui ont rarement été aussi grandioses. Dans sa préface, le scénariste explique qu’il s’est ménagé une part d’improvisation et qu’il n’a pas travaillé avec des scripts et un plan aussi verrouillés que d’ordinaire : le sentiment d’une incroyable maîtrise vient bien entendu contredire cette réalité, tant la série est équilibrée et guide le lecteur.
Quel plaisir, quel régal, quelle réussite.

Jim

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Je ne sais pas si c’est ma découverte récente du « Ant-Man Forever » qu’Al Ewing a mené dans mini-série Ant-Man, ou mon plaisir à la relecture d’Avengers Forever par Busiek et Pacheco, mais j’ai eu envie récemment de relire Ultron Forever.

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À l’origine, l’histoire paraît sur trois numéros hors série entre avril et juin 2015 : Avengers: Ultron Forever #1, New Avengers: Ultron Forever #1 et Uncanny Avengers: Ultron Forever #1. L’équipe est composée du scénariste Al Ewing et du légendaire dessinateur Alan Davis, encré par Mark Farmer.

Pour ma part, j’ai découvert la saga en VF, que j’ai dénichée un peu par hasard dans une solderie en bordure de la Roche-sur-Yon, où j’errais comme une âme en peine ans l’attente d’une conférence à donner (et les gens qui m’accueillaient ont eu l’idée d’aller me chercher à la gare de mon changement de train, ce qui fait que je me suis retrouvé en ville quelque quatre heures avant l’action : de quoi visiter ! Et donc, je trouve ce récit complet, et la perspective de lire une aventure dessinée par Davis et qui n’appelle pas de suite a attisé ma curiosité.

Je crois que je ne connaissais alors Al Ewing que de nom. Ou alors, la seule chose que j’aie pu lire de lui à l’époque (sans doute en VF également, et sans doute à la faveur d’une visite quelconque en solderie, à peu près la seule source d’approvisionnement pour les parutions hexagonales), c’est peut-être son Contest of Champions adapté, si j’ai bien compris, d’un jeu disponible sur smartphone (détrompez-moi si besoin, je n’y connais rien…). En fait, je ne sais pas ce que j’ai en premier de sa part, mais ça se joue entre ces deux récits. Et ce que j’ai apprécié, en fait, c’est sa capacité à jouer sur la continuité et à tirer profit de certaines situations, de certains postulats.

Et c’est là encore ce qui m’a plus dans Ultron Forever, et que je viens de retrouver à la faveur de cette relecture. Le principe de l’histoire est simple (déjà exploré, bien entendu, dans Avengers Forever, mais aussi dans Captain America Corps de Stern et Briones et quelques autres…) : des héros venus de périodes différentes sont assemblés afin de lutter contre une menace commune. L’astuce, ici, c’est que le commanditaire, c’est Doctor Doom.

L’autre particularité, c’est que ce sont des héros convoqués alors qu’ils passent un moment difficile ou particulier dans leur carrière : le Hulk à trois orteils d’avant la fondation des Vengeurs, le Thor aux os fragiles à qui Hela refuse le repos de la mort, l’Iron Man remplaçant souffrant de maux de tête…

La construction du triptyque est simple : les héros sont séparés en équipes (classique…) afin d’infiltrer les lieux de pouvoirs où, dans ce 52e siècle déviant, Ultron exerce son autorité sur une humanité soumise.

Le premier numéro se termine sur l’échec ou la mise en danger des trois commandos, le second voit la situation se retrourner en faveur des héros, mais aussi de Doom, qui profite de la défaite de cet Ultron All-Father pour s’emparer du pouvoir vacant. Et le troisième chapitre voit les héros se regrouper et affronter la nouvelle menace.

C’est assez classique, et fatalement le troisième volet est peut-être le moins surprenant des trois, puisque les révélations principales ont été faites précédemment. Mais Ewing a encore quelques cartouches en réserve et parvient à connecter son intrigue à un pan méconnu de l’histoire récente des Vengeurs, la série Avengers A.I. de Sam Humphries, dont l’un des personnages fait son retour ici.

La force de la proposition d’Ewing réside dans sa capacité à exploiter les éléments de continuité (par exemple, la manière dont la décapitation de Hulk est résolue, qui m’a bien cueilli à la première lecture) et à glisser des clins d’œil et des références, notamment dans les dialogues. Toujours conscient que si son histoire peut être lue par de jeunes fans, il s’arrange néanmoins pour rédiger un récit qui peut plaire et séduire les vieux connaisseurs.

C’est rempli d’idées cools, servi par un Alan Davis qui ne fait pas d’esbroufe (il a passé l’âge et n’a plus rien à prouver) mais fournissant quelques belles pages d’action avec le brio qu’on lui connaît : un Alan Davis un peu fainéant, c’est déjà tellement meilleur qu’à peu près tout le monde !!!

Ewing semble avoir un gros faible pour Vision, qui profite d’un soin tout particulier de la part du scénariste. Mystérieux, cryptique, avec un humour grinçant, le personnage est de toutes les meilleures scènes. Et comme souvent chez Ewing, il est aussi un commentaire, discret mais présent, sur les ressorts narratifs du récit. Le scénariste a une compréhension instinctive des personnages, qui sont cohérents par rapport à ce qu’on sait d’eux sans pour autant se contenter de coller aux versions précédentes.

Le recueil que j’ai ajoute à ces trois chapitres trois rééditions qui permettent de retrouver les personnages dont Ewing exploite les faiblesses… et donc les forces. C’est ainsi qu’on retrouve Incredible Hulk #6, dessiné par Steve Ditko, et qui démontre s’il en était besoin que la série, à l’époque, était en plein test des limites sans choisir de direction, puis Iron Man #188, avec le retour de Tony et les maux de tête de Rhodey, et enfin Thor #378, par Walt Simonson et Sal Buscema.

Ultron Forever contient tout ce que j’aime dans le super-héros mainstream : une histoire enlevée avec de gros moments épiques, une connaissance fine de la continuité, une caractérisation convaincante et un hommage aux grandes heures des personnages et à leur thématique fondatrice. L’un des récits qui ont placé Al Ewing dans ma liste des gens à suivre.

Jim

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Je n’ai pas lu mais ça donne envie.
D’ailleurs, je crois que Davis a retravaillé avec Ewing durant Secret Wars. C’est cool.

Je note aussi que Dani Cage revient régulièrement comme Captain America du futur, ou c’est moi ?

Là :

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Et c’est bien aussi.

Jim