THE PUNISHER (Jonathan Hensleigh)

Action/thriller
Long métrage américain
Réalisé par Jonathan Hensleigh
Scénarisé par Jonathan Hensleigh et Michael France
Avec Thomas Jane, John Travolta, Rebecca Romijn-Stamos, Will Patton, Laura Harring, Ben Foster, Roy Scheider…
Année de production : 2004

Huit ans après le premier Punisher avec Dolph Lundgren, Marvel a commencé à développer un nouveau long métrage basé sur les aventures de l’anti-héros. Avant de produire les adaptations eux-mêmes, les dirigeants de Marvel Studios collaboraient avec différents studios pour porter leurs personnages à l’écran, des majors comme Fox et Sony ainsi que des sociétés plus modestes comme Artisan Entertainment (avant leur absorption par Lionsgate) avec laquelle Marvel avait même passé un deal sur 15 personnages. Dans cette liste, il y avait notamment Captain America, Thor, Iron Fist, Deadpool ou encore Black Panther. Et au final seuls deux films ont été produits, le Punisher de Jonathan Hensleigh et Man-Thing de Brett Leonard.

Après avoir travaillé sur les scénarios de Jumanji, Une Journée en enfer, Le Saint, Armageddon et d’épisodes de la série Les Aventures du Jeune Indiana Jones, Jonathan Hensleigh a été choisi pour faire ses débuts de réalisateur sur The Punisher, qu’il a également écrit en reprenant le premier traitement signé Michael France (qui reste crédité au générique). Ce n’était pas la première expérience de Hensleigh avec Marvel puisqu’il avait failli réaliser Hulk avant d’être écarté par Universal.

Tout en restant fidèle au trauma qui a fait de Frank Castle le Punisher, Jonathan Hensleigh a multiplié les changements pas toujours heureux. Ici, Castle est un ancien soldat, un vétéran de la Guerre du Golfe devenu agent du F.B.I. Après une dernière mission qui a coûté la vie à l’un des fils du mafieux Howard Saint, Castle prend sa retraite pour mener une vie paisible avec sa femme et son fils. Mais Saint retrouve sa trace et envoie ses hommes pour se venger. Sauf que cette fois-ci, c’est toute la famille de Frank Castle qui est éradiquée, dont son père incarné par Roy Scheider. Le moment tragique aurait pu être plus intense mais Hensleigh reste tout de même assez sage dans sa mise en scène en jouant le plus souvent sur la suggestion. Et lorsque vient le moment de tuer la femme de Castle et son fils, le réalisateur cite ouvertement Mad Max…mais n’est pas George Miller qui veut (et la frontière entre copie et hommage est très, très fine)…

Laissé pour mort (et dans un sale état…abattu à bout portant et projeté à la mer suite à une explosion), Castle survit à ses blessures grâce à l’aide d’un guérisseur local. Dans les ruines de la villa familiale, il retrouve un T-Shirt orné d’une tête de mort que lui avait offert son fils…ce qui lui donne une idée. Ce prologue qui sert d’origin story est mollasson…et la suite reste inégale. Pour s’en prendre à Saint, Castle se lance dans un plan alambiqué et manipule le gangster pour le retourner contre son lieutenant et sa femme…Howard Saint est donc Othello dans cette histoire…

Mais tout ceci est très répétitif. Le long métrage n’est vraiment divertissant que lorsqu’il se rapproche de la bande dessinée, des clins d’oeil aux comics de Chuck Dixon (la fameuse « torture à la glace ») au rôle joué par le trio de voisins paumés créés par Garth Ennis et Steve Dillon pour la série Marvel Knights, des paumés attachants et bien interprétés par Rebecca Romijn-Stamos (alias Mystique dans les X-Men), Ben Foster (alias Angel dans les X-Men) et John Pinette (non, il n’était pas dans les X-Men, lui). Hensleigh se lâche alors un peu plus dans le combat absurde contre le massif Russe et dans un règlement de comptes final enfin un peu plus vicieux.

Face à un John Travolta en roue libre, Thomas Jane campe un Punisher convaincant…même si les scènes montrant Castle broyer du noir en éclusant du whisky peuvent lasser. Si The Punisher n’a pas vraiment été un succès, les recettes DVD ont fait que le film a été assez rentable pour mettre en chantier une suite. Mais suite à des désaccords, Thomas Jane a quitté le projet et n’a repris le rôle qu’en 2012, pour le « fan-film de luxe » Dirty Laundry.

2 « J'aime »

Ouais, ça, c’était bien.

Bon, ,je ne suis pas sûr de l’avoir revu depuis le cinéma.

Un extrait de l’adaptation du scénario en BD par Peter Milligan et Pat Olliffe :

Tim Bradstreet :

punisher-tim-bradstreet-advance-original-movie-poster

Tu te souviens dans quel mag ça a été publié ?

Marvel Mega #18.

18

Ah voilà. Merci. Je vais voir si j’ai la morbidité suffisante pour aller me refaire ça …

8unn6c

Et Voilà