REALISATEUR & SCENARISTE
Anthony Hickox
DISTRIBUTION
Zach Galligan, Deborah Foreman, David Warner, Patrick Macnee, John Rhys-Davies…
INFOS
Long métrage américain/britannique/allemand
Genre : horreur
Année de production : 1988
Considéré comme l’un des premiers films d’horreur auto-référentiel (bien avant Scream par exemple), Waxwork bénéficie d’un excellent postulat de départ : six adolescents sont invités pour une soirée privée se tenant dans un musée de cire consacré aux grands figures horrifiques. Derrière chacune de ces expositions se cache un portail menant vers un univers de poche où rôde la créature. Quand le nombre suffisant de victimes sera atteint, les monstres se réveilleront pour envahir la Terre…
Waxwork est le tout premier scénario vendu par le britannique Anthony Hickox, fils du réalisateur Douglas Hickox (Théâtre de sang, Brannigan), à son arrivée à Los Angeles (et d’après la petite histoire, il l’aurait écrit en 3 jours). Après avoir fait le tour des studios, c’est une petite boîte indépendante, Vestron Studios, qui se montrera intéressée et financera le projet pour un montant de 1,5 millions de dollars.
Véritable lettre d’amour au genre, Waxwork réunit toutes les figures fondatrices du genre, en mêlant influences cinématographiques et littéraires. Ainsi, vampires, momie, loup-garou, prêtre vaudou, zombie, monstre de Frankenstein, coque de L’Invasion des Profanateurs de Sépulture, bébé tueur du Monstre est vivant, Jack l’éventreur et j’en passe, n’attendent qu’une seule chose : qu’une innocente victime passe la corde qui délimite chaque scénette exposée au musée de cire pour se retrouver dans un monde parallèle où le danger rôde à chaque instant.
Ces « visites » donnent lieu à une reconstitution de qualité qui passe en revue toutes les particularités (et jusqu’à chaque petit cliché) des grands monstres. Loin d’une simple imitation cheap (ce que les détracteurs du film lui ont souvent reproché), Anthony Hickox soigne chaque ambiance et accorde une place particulière aux nombreux maquillages et effets gores du spécialiste Bob Keen (Hellraiser, Candyman).
Le métrage ne manque pas non plus d’humour, amplifié par des dialogues et des situations décalées. Niveau interprétation, c’est plus irrégulier. À part le héros interprété par Zach Galigan (Billy dans Gremlins), les jeunes ne sont pas particulièrement convaincants, mais comme ils ne servent que de chair à canon…
Parmi les rôles secondaires, on trouve tout de même de solides comédiens de genre, comme David Warner qui interprète le propriétaire du musée de cire, l’excellentissime Patrick « John Steed » Mcnee est l’oncle du héros et John Rhys-Davies (Les aventuriers de l’arche perdue) fait une apparition en loup-garou.
Anthony Hickox entame également une longue série d’apparitions dans ses propres films et incarne ici un prince anglais adepte des méthodes du Marquis de Sade.
Malgré une durée pas toujours maîtrisée (la séquence du Marquis de Sade est un peu trop longue et n’a pas la même efficacité que les autres) et un joyeux bordel final dans lequel il est un peu difficile de s’y retrouver de par la profusion de personnages à l’écran, Waxwork reste une série B extrêmement sympathique et généreuse dans son approche du genre.
La fin ouverte est annonciatrice d’une suite encore plus dingue que Anthony Hickox réalisera quatre ans plus tard.